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Une délégation de 5 pays d’Asie centrale composée du Kazakhstan, du Kirghizistan, de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan et du Turkménistan a effectué une mission de partage d’expériences sur la gestion et la gouvernance de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs). Hier, vendredi, face à la presse, au terme de la mission effectuée du 30 avril au 4 mai 2018, les hôtes ont vivement magnifié l’exemple de l’Omvs.
Bénéficiant d’un savoir-faire (expérience) de 46 ans en matière de gestion des eaux transfrontalières, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs), reconnue et classée 1ère au rang mondial par «Quotient de la coopération en ressources en eaux transfrontalières», s’est offerte un dialogue triangulaire avec 5 pays de l’Asie centrale, entre autres le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan. Ces échanges ont porté principalement sur le statut international et la charte du fleuve Sénégal, le cofinancement et la gestion conjointe des infrastructures dans le bassin, ainsi que les coûts et bénéfices partagés de la gestion des eaux transfrontalières. Hier, vendredi, face à la presse, la délégation des ministères des ressources hydrauliques et des affaires étrangères des cinq pays d’Asie centrale en présence des représentants de l’Omvs ont tenu une conférence de presse, au terme d’une mission à Dakar. Occasion d’informer que dans la région semi-aride d’Asie centrale, plus de 60 millions de personnes dépendent des eaux des fleuves Amu Darya et Syr Darya et que la gestion de ces eaux transfrontalières représente un enjeu stratégique majeur dans les relations entre les pays précités. Or, l’interdépendance hydrique entre les Etats d’Asie centrale et les défis tels que le changement climatique, la croissance économique ou démographique appellent une coopération accrue, plus dynamique et innovante.
Sous ce rapport Ababakir Koilubaev, directeur général adjoint des ressources hydrauliques au ministère de l’Agriculture et de l’alimentation du Kirghizistan, par ailleurs chef de la délégation, a magnifié l’unique et vieil modèle au monde qui a réussi en dépit des péripéties çà et là. «Notre mission principale est d’apprendre à partir des échanges fructueux avec les 4 pays de l’Omvs (Sénégal, Guinée, Mali, Mauritanie) qui ont réussi un modèle de gestion conjointe des eaux transfrontalières. Nous sommes heureux d’avoir bénéficié de cette expérience qui, sans doute, sera d’un grand intérêt et apport pour la mise en place d’un tel système de cogestion de nos deux fleuves communs». Cette mission s’est tenue du 30 avril au 4 mai 2018, à l’initiative de l’Omvs et avec l’appui de la Suisse.
HAMED DIANE SEMEGA, HAUT COOMMISSAIRE DE L’OMVS : «C’est un sentiment de fierté légitime mais également un défi»
A cet honneur, le haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) dira: «Pour nous, c’est un sentiment de fierté légitime mais également un défi. Car, la prise de conscience est une charge énorme. C’est facile de reconnaitre des efforts consentis depuis fort longtemps avec un capital d’expérience qui se traduit par un certain nombre d’infrastructures de développement du bassin mais aussi des programmes élaborés et mis en œuvre. Tout ceci a concouru au développement du bassin…», a-t-il vanté. A l’en croire «Aujourd’hui, c’est toute une dynamique d’activités de développement économique et de fixation des populations». Bref, «c’est dire que c’est un long processus qui a démarré depuis 46 ans avec des hauts et des bas. Mais, comme dans toute œuvre humaine, nous avons marqué plus de bons points. Et ceci, grâce à la vision des pères fondateurs, constamment solidifiée par les chefs d’Etats que se sont succédé à la tête des Etats respectifs». En conclusion, il dira: «Si des pays d’Asie centrale ont décidé de venir jusqu’ici pour s’inspirer du modèle, c’est dire que nous sommes capables de réussir et être cités en exemple. Ils ont été impressionnés par cette gestion. Et ils l’ont avoué d’eux-mêmes. Sur le terrain, ils ont pu constater de visu… Ces pays ont choisi de venir prendre ce qui est bon en matière de gestion de ce bel et unique exemple au monde».
MICHEL MORDASINI, ENVOYE SPECIAL DU PROGRAMME EAU DE L’AGENCE SUISSE POUR LE DeVELOPPEMENT ET LA COOPERATION : «Nous comptons tirer le meilleur de cet exemple pour les 5 pays d’Asie centrale »
Très satisfait du modèle de gestion de l’Omvs, Michel Mordasini, l’envoyé spécial du Programme eau, a laissé entendre: «L’Omvs est un bel exemple de gestion et de gouvernance des eaux transfrontalières. Ce qui n’est pas sur le radar de l’Asie centrale avec des cofinancements sur des infrastructures payés par 4 pays, et non un pays pour un investissement. Une cogestion des barrages de Manatali et Diama, prenant en compte la notion des coûts et des bénéfices réalisés est chose rare dans l’histoire des pays voisins. En Asie centrale, on partage l’eau entre les Etats. Mais, un bel exemple de gestion conjointe du genre est à saluer. Bref, nous n’avons pas une gestion qualitative de la ressource eau en fonction des besoins dans ces pays précités. Voilà pourquoi nous sommes ici et pendant toute cette semaine, nous avons revisité entre autres outils les conventions, les cadres institutionnel et organisationnel…» Mieux, tient-il à saluer: «Nous avons pu visiter les barrages et comprendre que ces réalisations-là se font et se construisent dans une relation de partage, de solidarité entre les Etats…. Nous espérons tirer le meilleur de cet enseignement…
source:http://www.sudonline.sn/l-experience-de-l-omvs-vendue-a-5-pays-d-asie-centrale_a_39425.html