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Pour une histoire d’argent, un couple d’homosexuels, dont un Sénégalais, s’est retrouvé à la police avant d’être déférés au parquet. Mais, à l’image du traitement réservé aux homosexuels sénégalais, ils ont été relâchés après leur conduite au parquet.
Le Sénégalais El Hadji D. et le Mauritanien Mohamed Ould S. vivaient maritalement depuis trois ans dans une chambre au quartier populaire de Nouakchott «Ten Soueilim». Et selon nos confrères de Nouakchott Info quotidien, qui ont donné l’information, depuis plus d’un mois, le couple formé par ces deux hommes battait de l’aile. Raisons évoquées, entre autres, Mohamed ne supporte plus son «mari» Sénégalais, qui ne lui donnait plus assez d’argent. Mécontent, Mohamed Ould. S. a fait comme bon nombre de femmes : quitter le domicile conjugal en emportant ses bagages.
Pour le (ou la) ramener à la raison, El Hadji (le mari sénégalais) n’a cessé de se rendre auprès de Mohamed pour le supplier, en vain. Le Sénégalais homo a alors porté l’affaire au Commissariat de police d’El Mina où il a déposé une plainte contre Mohamed. Au cours de son audition, El Hadji a laissé entendre que Mohamed est venu lui voler plusieurs chemises dans sa chambre.
Sans tarder, les limiers du Commissariat d’El Mina sont allés cueillir le mis en cause. Après avoir écarté la thèse du vol, ce dernier a déclaré, au cours de son audition : «El Hadji me doit la somme de 10 000 Um, soit 20 000 FCfa, qu’il refuse de me rembourser. Pour l’obliger à me les payer, j’ai pris ses chemises.» Pour tirer cette affaire au clair, les deux protagonistes ont été placés en garde-à-vue pour les besoins de l’enquête. En analysant de près les gesticulations de Mohamed Ould S., les enquêteurs ont soupçonné une affaire de mœurs entre les deux hommes. Le flair aidant, ils ont davantage cuisiné Mohamed qui est finalement passé aux aveux : «Tous les jours, El Hadji vient dans mon service pour me draguer. Mais il y a dix jours exactement, je lui ai dit de ne plus venir dans mon lieu de travail. Fâché contre moi, il est allé à la police m’accuser de vol.» Cette déclaration qui a davantage éclairé les enquêteurs sur la nature des relations qui lient les deux hommes n’a pas été rejetée par El Hadji, le «conjoint» du Mauritanien : «Mohamed exerçait un chantage sur moi en me réclamant dix mille ouguiyas tous les jours.»
Les deux homosexuels ont été déférés au parquet. Mais sitôt traduits devant le tribunal, ils ont été relâchés. D’ailleurs, nos confrères mauritaniens n’ont pas manqué de se lamenter.
SOURCE : L'OBSERVATEUR