Fast backlinks and Guest-post hosting
Me Mohameden Ould Ichidou - Lorsque j’ai pris connaissance de l’article attentatoire au Prophète, j’ai sur le champ rédigé une réaction qui sera publiée sur la plupart des sites d’informations sous le titre « Pour conjurer la tourmente » et dans laquelle j’ai appelé à ne pas tomber dans les travers du piège dressé, et à traiter le mal à sa racine en tarissant la source de toutes les dérives d’apostasie, de blasphème et d’outrance fanatique, au lieu de se focaliser sur des phénomènes isolés ou des faits anecdotiques.
Et lorsque jai été contacté par la famille de l’accusé en ma qualité d’avocat -défenseur, membre d’une corporation dont la fonction et la raison d’être consistent à défendre tous les droits, y compris ceux des accusés indépendamment de la nature ou de la gravité des faits qui leur sont reprochés, j’ai effectué une intervention limitée.
Et, à présent que se sont révélées au grand jour les menées obscures dirigées contre ma personne, contre la foi et la doctrine ancestrales du juste milieu, contre les valeurs fondamentales séculaires de ce pays, son unité et sa stabilité, il m’a semblé qu’il est de mon devoir de jeter de nouveau la lumière sur cette affaire et d’élucider ses tenants et aboutissants à travers les quelques remarques suivantes :
1- Je n’ai jamais cherché à me constituer défenseur de Mohamed Cheikh Ould M’Khaytir et ne me suis pas proposé spontanément pour le défendre. Et quand ses parents se sont présentés à mon domicile et m’ont demandé d’assurer sa défense en m’affirmant qu’il s’est repenti, je me suis excusé de mon indisponibilité.
Et quand ils sont revenus à la charge avec insistance, j’ai subordonné mon accord éventuel à la consultation du dossier pour avoir une idée précise sur l’affaire et me permettre de prendre une décision définitive. C’est là un préalable souvent exigé par les professionnels avant de prendre une affaire en charge.
Et lorsque les parents de l’intéressé se sont vu refusé l’accès au dossier malgré une lettre de constitution que je leur avais remise, je me suis rendu àNouadhibou où j’ai pu consulter le dossier et m’entretenir avec l’accusé.
M’étant fait une opinion précise sur les différents aspects de l’affaire au terme de ces démarches, j’ai pris la décision définitive de ne pas la prendre en charge. Cette décision a été rendue publique dans une déclaration distribuée à plus de vingt représentants de médias présents à la conférence de presse que j’ai tenue à l’Hôtel Al Jezeera à Nouadhibou le 3O janvier, et à laquelle ont assisté, outre les journalistes, les parents de Ould Mkhaytir et quelques imams de mosquées.
J’ai amplement expliqué les raisons de cette décision qui sont, principalement, que l’instruction a déjà été clôturée, que le renvoi de l’affaire devant le tribunal a déjà eu lieu, et que trois avocats du barreau ont été commis d’office pour la défense de l’accusé.
Cependant, cette attitude a irrité au plus haut point, à ce qu’il semble, la cohorte de spéculateurs qui se sont rués sur l’affaire ; ma décision dérangeait leur plan en les privant d’une précieuse carte par la quelle ils comptaient mystifier l’opinion et prendre en otage les autorités, ce qui les a poussés à redoubler de fureur.
2- Que Mohamed Cheikh Ould Mkhaytir, tout en affirmant que ses propos ont été sciemment déformés, a exprimé son repentir pour tous les actes et paroles qui lui sont reprochés ; ses déclarations en ce sens ont été authentifiées et consignés dans un acte judiciaire.
Il importe de rappeler que la loi en vigueur en République Islamique de Mauritanie et qui a été élaborée par le législateur et validée par les ulemas 1982, stipule en son article 306, applicable en la matière, que l’intéresse doit en premier lieu être invité à se repentir.
3- Que toutes les allégations portées contre moi par le dénommé Yehdhih Ould Dahi et repris par plusieurs sites sont totalement fausses et dépourvues de fondement. Le témoignage publié par le coordinateur de l’Initiative des Ahbab Er Rassoul, l’écrivain et blogueur Habiboullah Ould Mounir, disponible sur la plupart des sites d’information, est particulièrement édifiant à ce sujet.
Ainsi, je ne suis pas l’avocat défenseur de Mohamed Cheikh Ould M’khytir, sa famille ne m’a pas donné des millions et je n’ai pas distribué des sommes d’argent à mes collaborateurs pour le défendre ; je ne possède pas de société, ni même une seule action dans quelle société que ce soit.
Quant aux preuves formelles que cet agitateur à gages prétend détenir et par les quelles il affirme pouvoir prouver la véracité de ses allégations, je le somme de les produire…
4- Que le même Yehdih Ould Dahi, mû par des mobiles où s’associent le fanatisme primaire et les intérêts sordides, a tenu à mon égard des propos calomnieux, et qu’il m’a adressé publiquement un flot d’injures et d’anathèmes, en violation flagrante des principes sacrés de la Religion dont il prétend être le fervent défenseur, mais qu’il est le premier à fouler et à piétiner en un lieu sacré (la Vieille Mosquée), et un jour sacré (un vendredi), et cela plus d’une semaine après que tous les médias aient diffusé ma déclaration par laquelle j’annonçais ma décision ne pas prendre en charge le dossier Ould M’Kheytir.
Haranguant la foule dans un rassemblement de ses partisans crédules et fanatisés, il invita l’assistance à me maudire, à me stigmatiser et à me persécuter, leur assurant avec force vociférations que ce serait là autant d’actes méritoires de djihad.
Puis, jouant sur leur instinct de haine et de fanatisme collectif, il leur dicta à travers les haut-parleurs mes coordonnées téléphoniques. Et durant toute la semaine qui suivit, je fus inondé de messages et d’appels individuels et collectifs m’insultant à qui mieux, me maudissant, me jetant l’opprobre avec fureur…
Il est pour le moins significatif, qu’un jour de vendredi, peu avant le crépuscule, alors que je faisais comme d’habitude à pareille heure une lecture de coran à ma mère âgée, mon téléphone a sonné et j’ai décroché tout en poursuivant ma lecture ; l’appelant écouta un moment avant de me lancer : « Que Dieu te maudisse, mécréant ! ».
Une autre jour, j »ai répondu à un individu , qui lui aussi me maudissait : « Frère, crains Dieu et respecte les préceptes de pondération et de patience qu’Il t’a recommandés dans la Sura des Hujurât ; et je rectai le verset : « Ô, Vous qui croyez, si un dévoyé vient à vous apportant une nouvelle, vérifiez -là … » ; il m’a répondu d’une voix irritée: « Ahh ! l’amour du prophète est au–dessus du Coran ! »
Mais qui sont donc ses « amis du Prophète » qui dans leur dérive effrénée prétendent opposer Dieu à son son Messager ? Ou bien auraient-ils un autre prophète, différent de celui qui est le sceau ultime des messagers de Dieu et qui a été envoyé aux hommes pour les bénir et les guider sur le droit chemin ?
Auraient-ils un nouveau prophète, autre que celui dont les mœurs incarnaient le Livre et qui exhortait à la Voie de Dieu par la sagesse et la bonne parole ? Celui qui dans son adresse à la Communauté lors de son Pèlerinage d’Adieu a dit : «Le musulman est sacré pour le musulman, sa vie comme ses biens et son intégrité ; Seigneur ai-je transmis ? »
Me Mohameden Ould Ichidou
(traduit de l’Arabe)
SOURCE: http://www.cridem.org/C_Info.php?article=653348