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Mauritanie - Fatwa contre l’extrémisme : Solidarité agissante avec Mint Moctar

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Fatwa contre l’extrémisme : Solidarité agissante avec Mint Moctar

Temps Forts - La solidarité et le consensus sont le maillon faible des mauritaniens, passionnés par la division qui se propage de manière cruelle à tous les segments de la société mauritanienne.

Une mauvaise habitude, qui, devenue à la longue une tradition, s’infiltre désormais dans les foyers, instaurant l’inimitié entre les membres d’une seule et même famille sociale, politique ou économique soit elle.

Une situation qui conduit à se nier réciproquement la raison de l’autre, à s’obtenir à imposer son propre diktat et à sa défense à tout prix quelque soit ses impacts négatifs pour la patrie ou son caractère irrégulier. 


Fort heureusement, ce consensus qui a buté à toutes les tentatives politiques vient de se faire à la quasi unanimité des mauritaniens, à l’occasion de la fatwa lancée par un intégriste contre la présidente de l’AFCF Aminetou Mint Moctar, dont l’affaire fait aujourd’hui l’objet d’un sursaut national très vaste, pour condamner avec la plus grande énergie ce fanatisme sans foi ni loi qui paradoxalement défend l’Islam en appelant à verser le sang d’innocents.

Des partis politiques, des ONGs et des personnalités ont tous dénoncé l’appel récemment lancé contre cette militante des droits humains qui s’est illustrée toutes ces dernières années par son combat pour la dignité humaine au point de mériter des distinctions mondiales décernées par les plus grandes puissances de la planète.

Après le Fonadh, le Forum, un collectif d’une quinzaine d’associations a fustigé de vive voie l’appel à l’assassinat de la militante, lancé par un groupe autoproclamé "les amis du prophète "(SAW).

L’IRA, le MPR, TMPN, le MCD ainsi que plusieurs autres regroupements politiques et activistes ont également condamné avec la dernière énergie cette menace et cet harcèlement, exprimant leur solidarité agissante avec cette grande militante des droits de l’homme.

Côté officiel, rien n’a encore été dit par rapport à cette affaire comme il n’a pas été constaté un regain sécuritaire autour de la militante Mint Moctar, dont la nature des extrémistes connus par leur cran dans la mise à exécution de leur agenda sanguinaire, mérite d’être pris très au sérieux pour assurer la protection de cette activiste.

Même au niveau privé, Mint Moctar doit changer de conduite, car son nom figure désormais dans la liste des personnalités à abattre d’extrémistes disposant de cellules dormantes implantées dans le pays, capables de surgir déguisées, le moment d’un atelier, d’une marche ou d’une conférence pour commettre leur forfait. 

Rappelons que cette menace sous forme de Fatwa, sentence religieuse, « a été transmise à travers les réseaux sociaux par un certain Yehdhi Ould Dahi, qui s’est présenté en révélant ses contacts téléphoniques et son adresse électronique.Yehdhi appelle à tuer Aminetou et à lui crever les yeux sous le prétexte qu’elle est une mécréante.

Depuis la parution de cette Fatwa, des sbires sont lancés à la poursuite de notre camarade »
, révèle le Fonadh. A l’origine de « la sentence religieuse » contreAminetou Mint Moctar, une déclaration faite à un organe de presse, à travers laquelle elle parle de la situation générale des droits de l’Homme en Mauritanieet du cas particulier de Mohamed Ould M’kheitir.

Dans l’interview à l’origine de la Fatwa, la présidente de l’Association des Femmes chefs de famille réclame un « procès équitable et le respect du principe de la présomption d’innocence » en faveur du détenu de Nouadhibou.

Poursuivi « pour apostasie » à la suite d’une attaque présumée contre le prophète de l’Islam, ce jeune mauritanien est en détention préventive depuis décembre 2013 dans la ville de Nouadhibou (465 km au nord de Nouakchott).

Au-delà de la publication de cette Fatwa, une partie de l’opinion mauritanienne craint la montée en puissance du discours extrémiste, en rappelant une récente affaire « de profanation du Coran » qui a donné lieu à une série de manifestations violentes et qui reste encore à élucider. Notons par ailleurs que des manifestants ont réclamé lundi devant le palais présidentiel en Mauritanie, la protection de la militante des droits de l’homme Aminétou Mint Mokhtar.

Md O Md Lemine

SOURCE: http://www.cridem.org/C_Info.php?article=657211