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Adrar-Info - Une nation se construit sur la diversité de ses composantes, sur la construction d’ institutions socio-politiques stables mais aussi l’internalisation du sentiment d’appartenance à cette nation alimentant naturellement le capital social…
L’analyse du contexte socio-politique mauritanien, met malheureusement en évidence un sentiment très fort d’appartenance ethnique au dépend du sentiment de fierté nationale. Les revendications à caractère ethnique jalonnent l’histoire contemporaine de laMauritanie (1961, 1966, 1981,1986, 1989…), mettant à mal le développement et la cohésion sociale…
Il est certain que chacun a le droit d’exprimer son malaise et d’interpeller les gouvernants sur ce malaise, afin que des solutions soient trouvées, mais c’est a notre niveau que nous devons d’abord trouver des solutions car le sentiment d’appartenance ethnique véhicule souvent une culture inconsciente d’exclusion……
Quand on étudie l’histoire sociale et politique du pays, on se rend compte que la construction de l’Etat mauritanien s’est réalisée avec à l’arrière fond la notion ethnique comme un ferment puissant des avatars de l’exclusion de l’autre.
Notion qui existe depuis le début de la construction du pays comme Etat-nation, avec la différenciation des classes qui ont installés au fil du temps une hiérarchie sociale, prémisse des rivalités et d’exclusion ultérieures…
La prolifération récente de manifestes a caractère particularistes ( ce ne sont plus seulement les flam/-halpulaars qui manifestent leur malaise…manifeste des haratines, initiative des wolofs, Les Maalmiin, les soninkes, bientot les bambaras, berbères…), montre que les fondements de notre Nation sont fragiles et qu’un débat national sur la question est devenu une urgente nécessite… .
Roughiyatou Ngaide
source :http://www.cridem.org/C_Info.php?article=660412
