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Vingt-deux personnes, dont trois humanitaires de Médecins sans frontières (Msf), ont été tuées par des ex-rebelles présumés de la Séléka dans l'attaque d'un hôpital du nord-ouest de la Centrafrique, une zone où les forces internationales ne contrôlent que les principales villes.
"Des hommes armés assimilés aux ex-Séléka et aux Peuls ont attaqué un hôpital soutenu par Msf dans la région de Nanga Boguila (à 450 km au nord de Bangui), tuant au moins 22 personnes, parmi lesquelles trois centrafricains employés de Msf, et faisant près d'une dizaine de blessés", a déclaré, hier, un officier de la force africaine Misca. Msf Pays-Bas a confirmé la mort de ses trois collaborateurs. "La seule chose que nous pouvons confirmer, c'est la mort des trois membres de notre personnel à Nanga Boguila", a déclaré, sans plus de détails, Samuel Hanryon, porte-parole de l'Ong en Centrafrique.
Selon l'officier de la Misca, "l'attaque a eu lieu alors que se tenait une réunion regroupant des représentants locaux et les employés de Msf (...) Les assaillants ont d'abord ouvert le feu sur un groupe de personnes fauchant quatre d'entre elles. Puis ils se sont dirigés vers l'hôpital où ils ont tué 15 autres personnes et trois membres du personnel de Msf." "Ils ont emporté des ordinateurs et de nombreux autres biens, fracassant des portes des locaux, probablement en quête d'argent", a-t-il ajouté. En déroute, l'ex-rébellion Séléka a été au pouvoir entre mars 2013 et janvier 2014. Depuis le départ forcé de son chef, l'ancien président Michel Djotodia, ses combattants écument plusieurs régions de la Centrafrique, notamment le nord, que la force internationale peine à pacifier. La localité de Nanga Boguila se situe dans une zone échappant largement au contrôle de la force internationale composée des quelque 5.000 Africains de la Misca et 2.000 soldats français de l'opération Sangaris…
Face aux nombreuses difficultés rencontrées par l'armée française et la force africaine, l'Onu a autorisé, début avril, le déploiement d'environ 12.000 casques bleus en Centrafrique, un déploiement qui ne devrait toutefois pas intervenir avant septembre. Si l'essentiel du pays subit une crise sans précédent, celle-ci est particulièrement sensible dans le nord où sont originaires de nombreux rebelles...
En août et septembre, des affrontements y avaient fait plus de 150 morts et provoqué la fuite de près de 45.000 personnes. En sens inverse, des milliers de musulmans ont quitté la capitale Bangui ces derniers mois pour se réfugier dans le nord et le centre du pays, créant, de fait, une partition de la Centrafrique, un pays chrétien à 80 %... Désormais dans le nord, la communauté chrétienne est régulièrement visée par les exactions de l'ex-rébellion qui y conserve des fiefs et n'a pas hésité à enlever brièvement, en avril, trois prêtres catholiques et un évêque. La même semaine, un autre prêtre a été sauvagement assassiné par des membres présumés de la Séléka.
(AFP)
source: http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=38932:attaque-dun-hopital-en-centrafrique-les-ex-seleka-indexes-dans-la-mort-de-22-personnes&catid=78:a-la-une&Itemid=255