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iGFM- (Dakar) Amnesty International a rendu public, ce jeudi 10 juillet, dans les locaux de la fondation Konrad Adenauer, à Dakar, son rapport d’enquêtes sur les atrocités qui se déroulent en République centrafricaine depuis deux ans. Dans ce documents de 63 pages intitulé « République centrafricaine. Il est temps de rendre comptes », les anciens présidents François Bozizé et Michel Djotodia figurent parmi les personnalités centrafricaines soupçonnées par Amnesty International d’avoir ordonné ou commis les atrocités
Ce rapport souligne l’urgence de mettre en place un mécanisme efficace d’obligation de rendre des comptes pour les graves atteintes aux droits humains qui ont été commises en République centrafricaine. C’est pourquoi, Seydi Gassama et Cie proposent aux autorités de ce pays, avec le soutien de la communauté internationale, d’envisager la création d’une cour hybride chargée de juger les crimes relevant du droit international. Ce tribunal n’empêchera pas la Cour pénale internationale (CPI), qui a ouvert un examen préliminaire de la situation, d’engager des poursuites dans un certain nombre d’affaires.
Cette instance juridique serait composée de personnel qualifié centrafricain et international. Son rôle est de contribuer à répondre efficacement aux défis liés à la situation actuelle des droits humains tout en aidant les autorités nationales à renforcer le système judiciaire du pays et les autres mécanismes nationaux d’obligation de rendre comptes.
Faisant la présentation vidéo du rapport, Christian Mukosa juge « indispensable que ceux qui ont planifié, commis ou facilité des crimes de guerre, des crimes conte l’humanité ou de graves atteintes aux droits humains aient à rendre des comptes ».
Le chercheur sur la République centrafricaine à Amnesty International de préciser « ceux qui font subir à des centaines de milliers d’innocents une violence meurtrière à laquelle ceux-ci n’ont aucun moyen d’échapper ne doivent pas pouvoir échapper à al justice.
Seule la fin de l’impunité permettra d’arrêter le cycle de la violence qui sévit en République centrafricaine » regrette-il dans ses propos que la plupart des suspects identifiés par Amnesty International vivent sans se cacher en République centrafricaine, d’autres se sont installés dans des pays étrangers, comme le Tchad ou la France.
« Aucun pays ne doit offrir une protection à des personnes soupçonnées d’avoir commis ou soutenu des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité en République centrafricaine. Donc, selon eux, « les Etats ont l’obligation d’enquêter sur les accusations portées contre ces personnes et, s’il existe des preuves suffisantes, de les poursuivre ou de les extrader afin qu’elles comparaissent en justice ».
Amnesty international appelle les autorités à envisager la création d’un tribunal hybride, composé d’experts centrafricains et internationaux, pour juger les crimes de droit international et aider à renforcer le système judiciaire national. Ce tribunal, selon Seydi Gassama et Cie, n’empêchera pas la Cour pénale internationale (CPI), qui a ouvert un examen préliminaire de la situation, d’engager des poursuites dans un certain nombre d’affaires.
La création de la Cellule spéciale d’enquêtes, la mise en place de la Commission d’enquêtes internationale des Nations-Unies et l’ouverture par la Cpi d’un examen préliminaire de la situation dans le pays sont les signaux indiquant que l’impunité ne saurait être tolérée.
Ce rapport souligne l’urgence de mettre en place un mécanisme efficace d’obligation de rendre des comptes pour les graves atteintes aux droits humains qui ont été commises en République centrafricaine.
C’est pourquoi il propose aux autorités du pays, avec le soutien de la communauté internationale, d’envisager la création d’une cour hybride chargée de juger les crimes relevant du droit international. Celle-ci serait composée de personnel qualifié centrafricain et international et contribuerait à répondre efficacement aux défis liés à la situation actuelle des droits humains tout en aidant les autorités nationales à renforcer et à reformer le système judiciaire du pays et les autres mécanismes nationaux de rendre des comptes.
Tapa TOUNKARA
SOURCE :http://www.gfm.sn/rapport-amnesty-international-francois-bozize-et-michel-djotodia-soupconnes-de-crimes-en-republique-centrafricaine/