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L’Administratrice régionale du Haut-commissariat pour les réfugiés (Hcr) chargée de l’apatridie, Emmanuelle Mitte, a exhorté les Etats africains à ratifier la Convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie. Face à la presse hier, mardi 4 novembre à l’occasion du lancement de la campagne de 10 ans pour l’élimination de l’apatridie, Emmanuelle Mitte a indiqué qu’au moins, 10 millions de personnes sont affectées par ce fléau dans le monde dont quelque 750.000 localisées en Afrique de l’Ouest.
Une personne est considérée apatride quand aucun État ne la considère comme son ressortissant, par application de sa législation. Autrement dit, il s’agit d’une personne dépourvue de nationalité, qui ne bénéficie de la protection d'aucun État. Face à la presse hier, mardi 4 novembre à l’occasion du lancement de la campagne de 10 ans pour l’élimination de l’apatridie, Emmanuelle Mitte, Administratrice régionale chargée de l’apatridie au Haut-commissariat pour les réfugiés (Hcr), a indiqué qu’au moins, 10 millions de personnes sont apatrides dans le monde dont quelque 750.000 localisées en Afrique de l’Ouest. Indiquant qu’un bébé apatride nait toutes les 10 minutes, Emmanuelle Mitte a ainsi plaidé pour la ratification la Convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie afin de venir à bout de ce phénomène.
Elle a notamment invité les Etats africains à adapter leurs législations aux dispositions de cette Convention. «En termes simples, s’il y avait une priorité en Afrique, elle serait de deux ordres: d’abord, il faudrait que tous les enfants nés sur un territoire, obtiennent la nationalité de ce territoire sinon, autrement, ils seraient apatrides. Cette disposition, elle est simple et est au cœur de la Convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie. Mais très peu d’Etats en Afrique la mettent en œuvre. Il faut également s’assurer que toutes les mères, en Afrique, peuvent transmettre leur nationalité à leurs enfants au même titre que les hommes», a déclaré l’Administratrice régionale du Hcr chargée de l’apatridie.
Sénégal: des enfants de la rue menacés d’apatridie
Sur la campagne de 10 ans pour l’élimination de l’apatridie, Emmanuelle Mitte explique qu’elle vise la sensibilisation des Etats africains à réduire l’apatridie en donnant ou en rendant aux personnes apatrides une nationalité devant faciliter leur intégration pleine dans la société. Emmanuelle Mitte a salué la modification de la loi sur la nationalité au Sénégal. Cependant, elle a plaidé pour la mise en œuvre effective de ce texte qui permet désormais à la femme sénégalaise de transmettre sa nationalité à son enfant ainsi que son épouse. Tout en signalant que beaucoup de personnes, principalement des enfants de la rue (talibés) sont sous la menace de ce fléau faute de papiers administratifs justifiant leur nationalité sénégalaise.
Source: http://www.sudonline.sn/dix-millions-de-personnes-concernees-dont-750-mille-en-afrique-de-l-ouest_a_21502.html