UNION AFRICAINE - Respect de la liberté d’expression, de manifestation, de la bonne gouvernance : La Société civile plaide la ratification de la Charte africaine de la démocratie

Dakar abrite depuis hier la réunion annuelle de la Coalition panafricaine des organisations de la société civile des Etats membres de l’Union africaine dont la Ren­contre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) est membre. Cette rencontre de 5 jours entre dans le cadre des activités de plaidoyers de cette coalition au niveau de l’Union africaine (Ua) et de ses Etats membres pour qu’ils signent, ratifient et harmonisent tous les traités régionaux en relation avec les législations nationales. Selon le secrétaire général de la Raddho, Aboubacry Mbodji, cette rencontre est une occasion pour appeler le gouvernement à ratifier «la Charte africaine de la démocratie pour les élections et de la gouvernance qui a été signée par le Sénégal». «Les questions clés sur lesquelles nous travaillons sont la bonne gouvernance, la transparence, la redevabilité mais tout ce qui a trait à des élections transparentes, les libertés d’expression, de manifestations et de réunions etc. Nous cherchons à travers cette coalition que l’Union africaine des Etats se transforme en Union africaine des peuples et des citoyens», a-t-il expliqué.

Cette rencontre de cette coalition des organisations pour la défense des droits humains se déroule dans un contexte où le meeting du Parti démocratique sénégalais (Pds) prévu le 21 prochain a été interdit. D’après Aboubacry Mbodji, l’interdiction des manifestations qui commence à devenir récurrente est «un précédent dangereux par rapport à la liberté d’expression, de manifestation». Pour lui, «cela n’honore pas le Sénégal qui se targue d’être une vitrine de la démocratie, un Etat de droit». «La Constitution du Sénégal garantit la liberté de manifestation, si c’est une manifestation pacifique, il n’y a aucune raison de l’interdire, c’est une violation des dispositions de la Constitution du Sénégal. Nous invitons le gouvernement à tirer toutes les conséquences de cette interdiction et à autoriser les marches», a-t-il indiqué. 
Se prononçant sur la situation au Burkina Faso, le secrétaire général de la Raddho soutient que ce soulèvement populaire, qui a conduit à la démission du Président Com­paoré de la tête de ce pays, est «un avertissement solennel pour les chefs d’Etat qui veulent faire un tripatouillage de la Constitution pour s’éterniser au pouvoir». «Ils sont nombreux dans le continent, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Cameroun, le Burundi, le Togo, la Guinée équatoriale, la Gambie. Dans tous ces pays, on est en train de tripatouiller la Constitution pour que les Présidents s’éternisent au pouvoir jusqu’à la fin de leur jour», a-t-il déclaré. D’après M. Mbodj, c’est l’une des batailles de la coalition qui essaye de faire en sorte que «les citoyens puissent connaître leur droit et exigent des Présidents qu’il y ait une alternance démocratique».

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Source:http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/36554-union-africaine-respect-de-la-libert%C3%A9-d%E2%80%99expression-de-manifestation-de-la-bonne-gouvernance--la-soci%C3%A9t%C3%A9-civile-plaide-la-ratification-de-la-charte-africaine-de-la-d%C3%A9mocratie