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Participation du Sénégal à l’opération «Restaurer l’espoir» : Dakar se met à dos Téhéran

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politiqueLe conflit au Yémen est au cœur d’une implacable guerre régionale qui s’étend désormais de l’Irak au Yémen en passant par la Syrie et le Liban dans un jeu d’influences entre chiites et sunnites. En faisant le pari d’envoyer des soldats en Arabie Saoudite, le Sénégal se détourne d’un allié (Iran) qui va davantage affirmer son leadership après la signature des accords sur son nucléaire.

La guerre au Yémen cache des enjeux stratégiques : il s’agit d’un jeu d’influences entre  sunnites et chiites dans une zone où les alliances se nouent selon les sensibilités religieuses. Dans la région du Golfe, l’Arabie Saoudite se sent investie de la mission de combattre l’arc chiite allant de l’Iran en Syrie, en Irak, en passant par le Liban. Et au Yémen occupé par les Houtis qui sont soutenus par l’Iran. C’est dans ce jeu géopolitique que le Sénégal a décidé de se mêler en envoyant 2 100 soldats pour, dit-il, sécuriser les Lieux saints de l’Islam. 
Ce faible argumentaire met en lumière le pragmatisme dont fait preuve Macky Sall dans cette région. Mais, il est à double tranchant. Cette prise de position tranchée du Sénégal en faveur de Riyad risque de mettre en péril l’axe Dakar-Téhéran. Après des mois de tension et de brouille diplomatique, le Sénégal et l’Iran avaient réussi à réchauffer leur coopération construite autour des projets d’électrification rurale et de transferts technologiques notamment dans le domaine automobile. Macky Sall est d’ailleurs à la base de cette réconciliation après que Dakar a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran, soupçonné de vendre des armes à Banjul après l’interception d’un navire d’armes au Nigeria à destination de la Gambie. Evidemment, il n’y avait rien de choquant que deux Etats souverains commercent dans la vente d’armements : mais, les spécialistes soupçonnaient qu’ils soient destinés aux rebelles du Mouve­ment démocratique des forces de la Casamance (Mfdc). 
La prise de position de Dakar en faveur de Riyad ouvre un boulevard à Banjul pour se rapprocher davantage de ce pays. Et le Sénégal se met incontestablement à dos un allié aussi influent et utile. 
Aujourd’hui, l’Iran se repositionne sur l’échiquier international avec la signature d’un accord sur le nucléaire. Ce retour sur la scène internationale fait peur aux autres monarchies du Golfe qui ne veulent pas voir le régime revenir dans le jeu diplomatique avec des moyens financiers décuplés.  Car, la fin des sanctions économiques débloquerait en effet, ses avoirs gelés depuis plus de trente ans et lui permettrait de reprendre à grande échelle, ses exportations de brut et de poursuivre son expansionnisme dans la région.  
Or, la position de Dakar, placée fermement sous le signe de la solidarité religieuse et aussi de pétrodollars pour financer sans doute le Plan Sénégal émergent (Pse), fait partir le Sénégal sur des bases belliqueuses. Sans doute, l’Arabie Saoudite récompensera gracieusement le Sénégal sur sa position farouchement anti-iranienne. Pari osé...

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source:http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/participation-du-senegal-a-l-operation-restaurer-l-espoir-dakar-se-met-a-dos-teheran