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ALERTE Insécurité sur le continent noir : 100 millions d’armes légères circulent en Afrique

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Il y a environ 1 milliard d’armes légères et de petit calibre qui circulent illicitement dans le monde dont 100 millions en Afrique. Cette révélation a été faite hier au Camp Dial Diop lors d’une conférence sur Paix et sécurité en Afrique. La Réforme du secteur de la sécurité (Rss) a été mise en place pour relancer les pays secoués par des conflits internes ou des guerres.

Le Général Lamine Cissé, le commissaire Abdou Kitane et Bienvenu Moussa Habib Dione, directeur adjoint des Affaires civiles et du sceau au ministère de la Justice, ont passé en revue hier, lors d’une rencontre organisée au Camp Dial Diop, la gouvernance du secteur de la sécurité. Et les enjeux en Afrique. Aux yeux de Abdou Kitane, les conflits armés exacerbés par la circulation illicite des armes légères et de petit calibre sont responsables d’un demi million de décès par an dans le monde. «Ils sont à l’origine de mouvements de réfugiés et de déplacements internes. Ils déstructurent le tissu social et l’économie du pays en conflit. Et parmi ces effets néfastes, on retiendra surtout que les femmes et les enfants sont les groupes vulnérables qui subissent le plus les conséquences des conflits armés. Il y a environ 1 milliard d’armes légères de petit calibre qui circulent illicitement dans le monde et dont les 100 millions sont en Afrique», estime-t-il. Selon M. Kitane, les conséquences liées à la circulation de ces armes sont énormes. 

Fort de ce constat, le commissaire renseigne : «Depuis 1990, elles sont à l’origine de la perte de 300 milliards de dollars en Algérie, en Angola, au Burundi, en République centrafricaine, au Tchad, en République démocratique du Congo, en Côte d’ivoire, en Erythrée, au Ghana, en Ethiopie, etc. Et, on a constaté aussi que depuis 1960, l’Afrique a connu 80 coups d’Etat militaires dont 50 ont réussi. Une gouvernance du secteur de la sécurité démocratique va permettre une démocratisation politique en remettant les militaires dans les casernes», soutient Abdou Kitane. 
Par ailleurs, le Général Lamine Cissé a indiqué que la Réforme du secteur de la sécurité (Rss) implique plusieurs acteurs dont la Défense, la Sûreté nationale, la Justice, la Douane, les services des Eaux et Forêts, etc. Selon lui, cette notion fait référence à toutes les forces vives de la Nation parce que, explique-t-il, ils parlent de droits de l’Homme, du genre. «Et la Rss vise une armée républicaine qui respecte les lois et les règlements du pays, une armée qui ne bouscule pas les institutions, les hommes qui les incarnent, etc. C’est tout le fond de la Réforme du secteur de la sécurité. En général, elle se fait dans des pays poste conflits où la guerre a détruit tous les tissus (économiques, sociaux, sociétaux, politiques, culturels, etc.)», détaille-t-il. 
Pour le Général Cissé, si le Sénégal n’est pas considéré comme un pays qui est sur le bon chemin en matière de démocratie et de droits de l’Homme, il faut réformer le système de sécurité, les structures étatiques. «Et ça dépasse le niveau de la conférence d’aujourd’hui. Quand on est épinglé pour les droits de l’Homme parce qu’on a mal agi, il faut réagir par un livre blanc pour répondre à l’attaque de ces organisations impliquées. On n’a pas de diamant ou de l’or pour répondre, mais on a notre tête, la matière grise», suggère le Général Cissé.

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source::http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/alerte-insecurite-sur-le-continent-noir-100-millions-d-armes-legeres-circulent-en-afrique