CELEBRATION - Journée mondiale des réfugiés : Les résultats de l’Afrique de l’Ouest jugés encourageants

 Le représentant régional a félicité le gouvernement pour l’élaboration du texte de loi sur l’asile qui devrait être voté très prochainement. Il résume ainsi le bénéfice de ce projet de loi : «Cette nouvelle loi va permettre en outre, la mise en place d’une procédure d’appel devant une instance différente de celle prenant les décisions, l’introduction du principe d’unité familiale, la protection des mineurs séparés, la création d’un organe chargé des questions administratives et juridiques.» Mamadou Ibrahima Lô, Directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur assure que le «gouvernement est résolument ancré dans l’accélération de la cadence pour l’obtention des cartes de réfugiés.» 
Pour lui, la situation des réfugiés appelle deux alternatives. Pour ceux qui souhaitent retourner chez eux, le gouvernement prend avec le Hcr, les dispositions nécessaires pour assurer leur retour volontaire dans leur pays dans le respect des droits de l’Homme. Pour les réfugiés qui veulent rester au Sénégal, la législation sénégalaise leur oblige d’avoir un permis de résidence permanente au Sénégal. Le directeur de cabinet dit : «Il leur suffit de s’adresser aux administrations compétentes par rapport à cela. C’est cela que nous appelons l’intégration locale.»

Permis de séjour au Sénégal
Le Hcr a fait le point sur la situation des déplacements forcés. De façon générale, les déplacements forcés dans le monde dépassent les 50 millions de personnes pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, selon un rapport du Hcr. Une répartition géographique octroie à l’Afrique subsaharienne le quart des réfugiés dans le monde. A cela s’ajoute une augmentation toujours notable du nombre. Elle est principalement liée à la guerre en Syrie qui, à la fin de l’année dernière, avait généré 2,5 millions de réfugiés et 6,5 millions de déplacés internes. Le rapport ajoute : «De nouveaux déplacements majeurs de populations ont également eu lieu en Afrique, en particulier en République centrafricaine et, fin 2013, également au Soudan du Sud.» Cela a fait dire au Haut Commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés António Guterres : «Nous constatons ici le coût énorme qui découle de l’incapacité à mettre un terme aux guerres et de l’échec à résoudre ou à prévenir les conflits.» Plus subsidiairement, les données présentées dans le rapport Tendances mondiales couvrent trois groupes de déracinés : Les réfugiés, les demandeurs d’asile et les déplacés internes. Parmi eux, le nombre de réfugiés a atteint 16,7 millions de personnes dans le monde, dont 11,7 millions relevant de la compétence du Hcr. L’Afrique s’est taillée une bonne part de ces chiffres, et 2,9 millions de personnes résident en Afrique subsaharienne et proviennent principalement de la Somalie (778 400), du Soudan (605 400), de la République démocratique du Congo (470 300), de la République centrafricaine (251 900), de l’Erythrée (198 700) et du Mali (167 000). En plus des réfugiés, 1,1 million de personnes ont déposé une demande d’asile en 2013, en majorité dans les pays développés, surtout en Allemagne. Dans le même temps, le nombre de déplacés internes, c’est-à-dire les personnes forcées de fuir leur foyer mais qui restent dans leur propre pays, a atteint un record de 33,3 millions de personnes, soit la plus forte augmentation entre tous les groupes présentés dans le rapport Tendances mondiales.

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SOURCE:http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/32317-celebration-journ%C3%A9e-mondiale-des-r%C3%A9fugi%C3%A9s--les-r%C3%A9sultats-de-l%E2%80%99afrique-de-l%E2%80%99ouest-jug%C3%A9s-encourageants