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"Ce n'est pas facile de se défendre quand vous êtes... tout seul". Éric Woerth enlève ses lunettes et se frotte les yeux. "Je m'attendais à plus d'appuis de la part de François Fillon et de François Baroin. Je pensais que l'État assumerait sa politique immobilière".
Entre la poire et le fromage, l'ancien ministre nous confie son désarroi, le 12 janvier, veille de l'annonce par la Cour de justice de la République (CJR) de l'ouverture d'une enquête sur son rôle dans la vente de l'hippodrome de Compiègne. Il n'aura connaissance de cette décision que le lendemain, mais déjà il anticipe "une mauvaise nouvelle". "De toute façon, je n'ai que de mauvaises nouvelles, ces temps-ci..." Soupir. Il commande du pain perdu. En le dévorant, il s'avoue "profondément déçu par l'attitude de Matignon".
Woerth a assuré au Figaro du 5 janvier qu'un débat s'était tenu entre administrations et que Matignon avait tranché. Au lieu de confirmer cet arbitrage, les services du Premier ministre ont indiqué : "Il y a eu une réunion informelle à Matignon, au niveau des conseillers, à la demande du ministère de l'Agriculture. Lors de cette réunion, les deux ministères de l'Agriculture et du Budget sont tombés d'accord." Grimace de Woerth. "J'ai trouvé très moyen cette réaction ambiguë et peu claire. Pourquoi Fillon se tait ? Pourquoi monsieur Baroin, qui est le responsable des ventes immobilières de l'État, ne dit rien ? J'ai eu une discussion un peu vive avec lui avant Noël. Je ne ferais pas comme ça, à sa place..."
Et il y fut, à ladite place, au temps - récent - où il était encore l'un des chouchous du président, présenté par tous - et d'abord par Sarkozy - comme le possible successeur de Fillon. C'était hier ; c'était une autre époque. L'affaire Bettencourt est passée par là. "Regardez ce qu'on lui a fait, compatit un ministre : on l'a confirmé pour qu'il porte la croix jusqu'en haut du Golgotha, puis on l'a ... lire la suite de l'article sur Lepoint.fr
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