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ENTREPRISES ET SECTEURS: La France a perdu son AAA

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Economie La France a perdu son AAA. François Baroin a annoncé la nouvelle avant même qu'elle soit officialisée par Standard & Poor's. L'agence de notation financière a abaissé d'un cran la note de la France, à « AA+ ». Elle devrait le confirmer après la clôture de Wall Street, à 22h, heure française. « Ce n'est pas une bonne nouvelle » mais ce n'est « pas une catastrophe », a estimé le Ministre des Finances au journal de 20 heures de France 2. 

« Ce ne sont pas les agences de notation qui dictent la politique de la France », a-t-il ajouté.D'autres pays touchésLa France n'est pas la seule à être touchée. L'Autriche devrait également perdre son AAA, selon plusieurs sources concordantes. L'Italie, l'Espagne et le Portugal, eux, seraient dégradés de deux crans. 

La note de la dette italienne tomberait ainsi à BBB+, soit le même niveau que l'Irlande, et hors zone euro, que le Pérou ou la Russie.La France échappe elle à une dégradation de deux crans. Mais mauvaise nouvelle pour l'hexagone : l'Allemagne, les Pays-Bas, la Finlande et le Luxembourg sont épargnés. Il ne reste donc plus que 4 pays à bénéficier de la meilleure note auprès des agences de notation, et plus que 14 pays AAA dans le monde (1).La nouvelle était anticipée depuis plusieurs semaines. 

Le 5 décembre dernier, Standard & Poor's avait placé « sous surveillance avec implication négative » la note de 15 des 17 pays que compte la zone euro. Elle n'en constitue pas moins un événement. Sur le plan politique d'abord, à 100 jours de l'élection présidentielle. Sur le plan économique ensuite, alors que les Européens sont toujours englués dans la crise des dettes de la zone euro.Le Premier ministre François Fillon et les ministres des Finances et du Budget, François Baroin et Valérie Pécresse, se sont rendus à l'Elysée en fin de soirée. « La France est une valeur sûre, elle peut rembourser sa dette et les nouvelles concernant notre déficit sont meilleures que prévu », a commenté Valérie Pécresse.

Les responsables socialistes ont fustigé de leur côté « l'échec » du Président Nicolas Sarkozy. Pour François Bayrou, le président du Modem, « c'est en réalité une double dégradation », à la fois de « notre note souveraine, qui va affecter la réputation de notre pays » mais aussi « par rapport à notre principal voisin, l'Allemagne, avec qui jusqu'à maintenant nous mettions largement en scène notre égalité de statut ».

Décrochage avec l'Allemagne

La perte du AAA consacre de fait un décrochage entre les deux premières économies de la zone euro. 

Paris et Berlin bénéficiaient tous deux jusqu'ici de la meilleure notation financière possible, qui permet d'emprunter à moindre coût sur le marché de la dette. Le rapport de force entre le couple franco-allemand apparaît désormais déséquilibré. La dégradation de plusieurs pays européens devrait aussi avoir un impact sur la note de crédit du Fonds européen de stabilisation financière (FESF), censé venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté.Sur les marchés, l'écart des taux à 10 ans entre la France et l'Allemagne s'est creusé vendredi pour atteindre 132 points de base, ou 1,32%. 

Les tensions étaient également sensibles pour l'Espagne et l'Italie, malgré des levées de dette réussies jeudi et vendredi.Alors que les premières rumeurs sur la dégradation de plusieurs pays de la zone euro circulaient dès le début de l'après-midi, la monnaie unique a décroché vendredi. Elle s'affichait dans la soirée en baisse de 1,14% à 1,2668 dollar. Les Bourses ont elles aussi accusé le coup, marquant une nette inflexion dans l'après-midi. Le CAC 40 a toutefois limité son repli à 0,11%, finissant à 3.196,49 points. Francfort a perdu 0,58%, tandis que le Dow Jones cédait 0,4% en clôture.(1) L'Allemagne, l'Australie, le Canada, le Danemark, la Finlande, Hong Kong, le Liechtenstein, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, Singapour, la Suède et la Suisse.

SOURCE: Les echos