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Coincés entre la crise de l’Euro et ses déplorables conséquences socio-politiques et par le Parti socialiste, Nicolas Sarkozy et François Hollande sont entrain de patauger dans la gadoue électorale en sortant de leur ambiguïté. Le scénario de départ d'un second tour avec Marine Le Pen tient toujours cependant, sans qu’il soit encore possible de déterminer au profit duquel des deux héros qui se noient.
Celui qui avait horreur du Sumo comme du second tour de recyclage (du temps de Jacques Chirac) a fini par plonger dans une marre où, selon les confidences de François Hollande, tout le monde l'attendait : le 15 février, Nicolas Sarkozy a terminé son carnaval en avouant sa candidature pour la présidentielle de 2012, un second mandat qui ne devrait pas être de tout repos, dépassé qu'il est par le socialiste François Hollande et empêtré dans une crise de l'Europe au bord de l'implosion financière. Les appels au secours (Merkozy, Cameron) hors de France feront-ils illusion chez celui qui, sans avoir le talent du "Mythe Errant", plaît bien aux français par son aspect "cow-boy" ?
La campagne électorale pour la présidentielle française de mai 2012 mettra ainsi aux prises la dignité papale d'un Hollande qui sort sa réserve atavique et la hauteur royale contre l'impulsion sauvage de l'ex-ministre de l’Éducation sous Raymond Barre, Christian Beullac. Hollande a représenté la première manche de l'alternative jusqu'à la fin des primaires. Succombant ensuite au syndrome des sondages, il se dirige tout droit vers l'autre bout, avec la confiance retrouvée, mais surtout pour gommer cette image d'homme sans relief, incapable de gouverner une France royaliste et masochiste. Or, quand on sort de ses ambiguïtés, c'est toujours à ses risques et périls, à ses dépens : Gulliver ne sera jamais à la hauteur des Lilliputiens, piège tendu par ses amis d'en face qui le titillent en essayant de lui faire perdre son sang-froid qui frise l'indolence.
François Mitterrand interrogé sur ses perspectives présidentielles a eu une réponse toute royale, et son règne n'a pas plus aidé à l'intégration que la France de Sarkozy, Hortefeux et autre Guéant : Villepinte et Clichy se sont vérifiées aussi bien à Paris qu'à travers le territoire français, et pas principalement dans les zones de forte concentration multiculturelle, essence du substrat social ; les territoires et départements d'Outre-mer (Dom-Tom) crient encore leur indignation pour être perçus comme des camps de concentration de parias de seconde zone.
Cette position vient en droite ligne d'une cohérence d'ensemble qui se vérifie depuis 2002 autour du thème générique de la sécurité, succès à l'issue duquel le président Chirac s'est refait un nouveau mandat. Sarkozy succombe à la même psychose consistant martyriser les exclus sociaux et ceux des Dom-Tom, alors que la France aspire à une nouvelle forme de cohésion, sous les apparences d'une lutte réelle contre la délinquance par une occupation physique et mentale des jeunes en particulier, afin de retrouver le fil social. Alors que le politique recherche la sécurité publique, surtout dans des zones exclues du développement, le Français réfléchit sur la solidarité, c'est-à-dire la sécurité morale, spirituelle, matérielle,... La crise multiforme qui frappe l'Europe financière, la bataille des indignés à travers l'Occident libre invitent à une nouvelle spiritualité.
La vision philosophique d'une France ouverte et tolérante n'a pas résisté à la réalité politique et idéologique de l'exercice du pouvoir dans une Gaule en réalité royaliste, sectaire, exclusive ; Fadela Amara de la société civile ("Ni Putes, Ni Soumises"), Rama Yade, le Graal du pouvoir sarkoziste dans sa recherche d'immigrés de la dernière génération, Bernard Kouchner, fausse piste civilo-médico-politique, Dominique Strauss-Kahn et Hervé Morin entre autres politiques transhumants et l'inénarable Rachida dati n'auront pas aidé : la France a succombé à la psychose post-11 septembre occidentale du rejet de l'autre, basané du pourtour méditerranéen, de type sémite tirant arabe, cercle que le président français avait choisi comme limite de l'Hexagone ; l'inévitable rapprochement naturel de la Droite et de l'Extrême-droite sur la mauvaise intégration raciale et l'intolérance religieuse (l'islamisation de la société française) s'est vérifié depuis mai 2008 et a fait le reste qui a faussé l'élan généreux et volontariste de Nicolas Sarkozy. A mi-chemin de son quinquennat, en mars 2010, les résultats des régionales lui demandent de renouveler et de rénover le contrat avec la France, sans pour autant chercher à imiter Le Pen père et fille imbattables sur le terrain de schizophrénie. Las ! Si, le nouveau président français ne saurait être tenu pour responsable d'un délit de faciès en vigueur en France sous la Droite, au début des années 70, avec Giscard, et que la gauche mitterrandienne n'a pas aidé à résoudre, bien au contraire, Nicolas Sarkozy aura simplement aidé à vérifier le décalage entre les déclarations d'intention de retrouver au sommet de l'État la France d'en-bas si chère à Jean-Pierre Raffarin et son adoration mythologique de l'or qui s'est manifestée très tôt dans le yacht de la Méditerranée, en mai 2007, un salaire fortement revu à la hausse, un fils proposé dans un système de dévolution monarchique du pouvoir et les vacances américaines, même financées par un baron de la drogue :! l'homme généreux dans la Diversité s'est laissé coincer entre Hortefeux, Guéant et Guaino, principalement ; alors le héros a sombré vers la droite. Ainsi, Sarkozy a plongé avec le scénario idéal : les agences de notation (Standard & Poor's, Moody's,...) dégradent la note souveraine de la France, accentuant une hantise sociale favorable au président sortant. De même, l'Euro(pe) en crise dans ses frontières nationales accentue le réflexe xénophobe naturel représenté par la droite extrême. Seul Hollande finalement lâché par un Ps pourtant omniprésent et qui le prend en étau perd, et laissera sans doute se vérifier une vieille information : un duel avec Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, comme le laissait déjà entrevoir l'éditorial du journal "L'Express" dans le numéro 3119 du 13 avril 2011, page 35). Sans qu'il soit possible aujourd'hui de dire avec qui.
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