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NETTALI.NET - « Raciste ! Xénophobe ! » Brice Hortefeux ne constitue pas une exception dans l’image que les Africains francophones se font en général des ministres Français de l’Intérieur depuis l’inauguration, en 1986-1987, des premiers vols charters de reconduction dans leurs pays d’origine des immigrés en situation irrégulière dans l’Hexagone. Au pays de la Teranga (« hospitalité » en wolof), il vient officiellement apporter le soutien de la France aux Etats de la sous-région devenus des zones de transit de drogue et d’expérimentation du grand banditisme transfrontalier...
Le Ministre français de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales, Brice Hortefeux, est à Dakar depuis samedi soir. Ils sera reçu par le Président de la République Me Abdoulaye Wade, ce dimanche 14 février, sa première en tant premier policier de France, alors que la droite au pouvoir dans l’Hexagone a fait de l’immigration sélective et l’expulsion vers leur pays d’origine des sans-papiers les principaux axes de sa politique de gestion des flux migratoires.
Le Ministre français est venu à Dakar participer à la réunion des ministres de la Conférence régionale sur l’harmonisation de la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants en Afrique de l’Ouest, qui démarre ce lundi au Méridien-President, selon un communiqué de l’ambassade de France à Dakar.
Brice Hortefeux ne bénéficie pas de sympathie particulière dans les milieux élitistes des capitales Africaines qui observent d’un regard intéressé les tendances lourdes imprimées par le président Sarkozy dans les relations que la France entretient avec ses anciennes colonies. Proche ami de Nicolas Sarkozy depuis 1976, il est considéré comme son « fidèle lieutenant » et est surnommé par la presse française le « porte-flingue de Sarkozy ». Fin novembre 2007, il avait soulevé une polémique en sous-entendant, lors de l’émission « Capital » sur M6, que les sans-papiers n’étaient pas des « citoyens honnêtes, propres ».
Il est le promoteur de la loi de maîtrise de l’immigration adoptée le 23 octobre 2007, qui complète en grande partie les lois Sarkozy de 2003 et 2006. Cette loi limite en particulier le regroupement familial. Brice Hortefeux a par ailleurs fixé aux forces de l’ordre des objectifs chiffrés en matière d’expulsions et de reconduites à la frontière : 25 000 en 2007, 26 000 en 2008 et 28 000 en 2010. Si l’on exclut du bilan de Hortefeux les reconduites de personnes qui sont libres de circuler en Europe (Roumains, Bulgares, etc.), les expulsions de sans-papiers atteignent moins de la moitié des objectifs prévus.
Faisant face de manière récurrente à des accusations de racisme à cause de « propos équivoques », Brice Hortefeux a comme méthode de défense de toujours exprimer ses regrets, mais jamais d’excuses. Ses « regrets » portent toujours sur une supposée mauvaise interprétation de ses propos et non sur les propos eux-mêmes. Conséquence : il est devenu la bête...noire des organisations anti-racistes, de l’ensemble de la gauche (unanime sur la question, une fois n’est pas coutume) et des mouvements de Droits de l’Homme. Pourtant, c’est à Dakar, qu’il avait réussi son premier coup de maître sur l’international en arrachant aux autorités Sénégalaises un accord sur la gestion des flux migratoires.
En signant, en février 2008 à Dakar avec le gouvernement Sénégalais, un texte sur l’immigration, Brice Hortefeux, alors ministre en charge de ce dossier avait discrètement mis en place la première pièce d’une politique de quotas d’immigration. Le texte est un avenant qui met en musique l’accord de gestion concertée des flux migratoires, paraphé en septembre 2006 par le président Français Nicolas Sarkozy.
Principale innovation de l’avenant, l’ouverture du marché du travail français aux Sénégalais dans 108 métiers, qualifiés ou non. Le texte prévoiyait aussi la délivrance d’un plus grand nombre de visas de long séjour pour les intellectuels, les hommes d’affaires ou les universitaires. Paris s’était également engagé à augmenter son aide au codéveloppement.
En échange, le Sénégal s’engageait à rapatrier dans les plus brefs délais ses ressortissants arrêtés en France en situation irrégulière. Environ 650 Sénégalais avaient été interpellés en 2008, selon les dernières statistiques officielles disponibles mais tout porte à croire que ces chiffres ont augmenté.
Ce texte avait été âprement négocié des mois durant. Déjà que de nombreuses célébrités Sénégalaises, et non des moindres, s’étaient montré très soupçonneuses à l’égard de la France. Le discours prononcé à Dakar par le président Nicolas Sarkozy en juillet 2007, mal accueilli ici, a laissé des traces. L’éventualité d’instaurer des tests ADN pour les candidats au regroupement familial avait aussi soulevé une intense polémique, le président Wade le jugeant même « inadmissible »..
Finalement, Paris avait annoncé que les ressortissants du Sénégal seraient exemptés des tests ADN. Dernière concession accordée par le France : l’élargissement de la liste des métiers ouverts aux immigrants sénégalais. Prévue au départ pour compter une soixantaine de professions, elle en concerne finalement 108, allant des maçons spécialisés aux sage-femmes en passant par les ouvriers agricoles.
- Par Papisco -Source : NETTALI.NET
LE SENEGAL ACCUEILLE LE MINISTRE FRANCAIS DE L’INTERIEUR Brice Hortefeux, recordman d’expulsions de sans-papiers, au pays de la Teranga
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