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Avec ce remaniement technique du gouvernement de Fillon, l'ouverture n'est plus à Gauche, mais à Droite. Le président Sarkozy tient ainsi compte des revendications de certains de ses militants qui ne comprennent pas pourquoi Sarkozy fait appel à ses adversaires politiques dans son gouvernement.
(Correspondant permanent à Paris) - Le président Sarkozy a tenu promesse. Il a procédé à un remaniement technique du gouvernement de moindre ampleur, mais purement politique. Cependant la surprise, c'est que l'ouverture n'est plus à Gauche, mais à Droite. Sarkozy tient ainsi compte des revendications de certains de ses militants qui ne comprennent pas pourquoi le président Sarkozy fait appel à ses adversaires politiques dans son gouvernement. Parmi les ministres qui ont perdu leur localité, c'est celui du Travail qui a été sacrifié. A cause de sa lourde défaite, Xavier Darcos a été démis de ses fonctions. Il est remplacé par Eric Woerth, qui était ministre du Budget, chargé de la fonction publique. Au ministère du Travail, il emporte la fonction publique avec lui.
Si Sarkozy a tenu à remplacer Darcos, c'est parce que le ministère du Travail doit piloter une des réformes les plus importantes du quinquennat : celle des retraites. Et le président français ne veut pas mettre devant les syndicats un ministre affaibli par une défaite électorale. C'est pourquoi, il a nommé à ce poste un de ses meilleurs ministres pour piloter le projet de réforme avec des chances de succès. Surtout que les grands syndicats n'adhèrent pas au projet de Nicolas Sarkozy, même s'ils sont d'accords pour la réforme des retraites. Au ministère du Budget, c'est un proche de Jacques Chirac qui est nommé. Il s'agit de François Baroin. Un Villepéniste arrivé également dans le gouvernement de François Fillon. Il s'agit de Georges Tron. Il occupera, au côté d'Eric Woerth, la fonction publique en tant que secrétaire d'Etat.
L'autre départ qui est noté, c'est celui de Martin Hirch, ancien patron d'Emmaüs du défunt Abbé Pierre, fondateur de l'association caritative. Il fut jusque-là l'une des symboles de l'ouverture à Gauche aux côtés de Bernard Kouchner et de Frédéric Mitterrand. Martin Hirsch a cédé son poste de Haut Commissaire aux solidarités actives à Marc-Phillipe Daubresse, ancien ministre au Logement et à la ville. Jusqu'à sa nomination, il était député et secrétaire général adjoint de l'Ump.
Les évincés du gouvernement Fillon ont reçu la promesse d'être nommés ailleurs. En ce qui concerne Xavier Darcos, le communiqué de l'Elysée indique qu'il sera appelé prochainement à d'autres responsabilités. Quant à Martin Hirsch, la même source affirme qu'il sera nommé à la tête de l'Agence du service civique. Il faut rappeler que Martin Hirsch est l'auteur du Revenu de solidarité active (Rsa) qui a remplacé le Revenu minimum d’insertion (Rmi). Le maintien d'Eric Besson n'a pas été une surprise. Les observateurs de la scène politique n'attendaient pas à ce qu'il soit démis de ses fonctions, malgré la controverse et les dérapages nés de l'organisation du débat sur l'identité nationale. Un débat qui a remis plutôt en selle le Front national de Jean-Marie Lepen qui devient ainsi la quatrième force politique en France ; alors qu'on pensait qu'il allait imploser après sa défaite mémorable aux élections présidentielles de 2007.
Moustapha BARRY
Source Walfadjri
Après sa lourde défaite aux élections régionales : Sarkozy remanie son gouvernement et s'ouvre à Droite
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