Fast backlinks and Guest-post hosting
NETTALI.NET - Après les déclarations controversées d’Eric Zemmour sur les noirs et les arabes, la secrétaire d’Etat chargée des sports, Rama Yade n’a pas jugé utilerépondre aux propos de ce dernier. Elle s’est juste contentée de réfuter certaines thèses du chroniqueur. C’était au cours de l’émission « On n’est pas couchés » de Laurent Ruquier sur France 2, le samedi 27 mars passé. Elle a fait face à Eric Zemmour, débattant avec lui, sur les sujets favoris de ce dernier, l’identité nationale et des thèmes tels que l’assimilation à la française. La française d’origine sénégalais estime être française, mais est malgré tout sensible au Mbalax de Youssou Ndour.
Rama Yade ne pouvait être présente sur le plateau de Laurent Ruquier sans que la débâcle de l’UMP (parti de Sarkozy auquel appartient Rama Yade) ne soit abordée. Le chroniqueur du Figaro, Eric Zemmour l’a ainsi interpellée sur cette défaite. Ce dernier pense que si le Front national a en partie progressé dans ces élections régionales, c’est bien parce que l’Etat a cédé face « aux curés du politiquement correct qui ont stigmatisé les pseudo-dérapages pour arrêter le débat sur l’identité nationale ».
Rama Yade n’est pas du même avis, puisqu’elle pense qu’il y a d’autres raisons à la base, notamment le populisme qui s’est développé dans certaines zones, les réformes qui semblent nombreuses et rapides pour les français, la mauvaise perception du message des français aux politiques de la droite qui avaient été élus sur la base d’un programme, etc
Le thème de l’identité nationale ne pouvait à partir de ce moment occulté dans ce face à face. Interrogée sur la question de savoir si ce débat n’était pas arrivé pas au mauvais moment, Rama Yade a répondu qu’il doit être permanent parce qu’ « ouvert, généreux, ambitieux. C’est l’adhésion aux principes de la république qui sont Liberté, égalité et fraternité, plus la laïcité ».
« Je ne vais pas me peindre en blanc et me fondre dans la masse... »
M. Zemmour qui pense le contraire, a estimé pour sa part que : « La France, ce n’est pas seulement liberté, égalité et fraternité ». Selon lui, le nouvel arrivant doit se « dépouiller d’une partie de sa culture et adhérer à la culture française. C’est par exemple pour lui, garder la religion pour le privé ».
Ce que refuse Rama qui estime qu’elle ne va pas se fondre dans la masse parce qu’elle pense que l’assimilationnisme, ce n’est pas cela : « je ne vais pas me peindre en blanc pour me fondre dans la masse et raser les murs ».
La secrétaire d’Etat croit en effet qu’on peut être français d’une autre manière : « je pense qu’on peut être français, aimer la France, porter la voix de la France comme je l’ai fait pendant deux ans au Quai d’Orsay . Etre aux nations Unies, au milieu des grandes puissances et que Ban ki Moon se tourne vers moi et me demande quelle est la position de la France. Avoir la chair de poule d’être celle qui porte la voix de la France, je n’aurais jamais cru cela, c’est énorme, porter la voix de la 5ème puissance mondiale, c’est une émotion unique et j’ai rarement ressenti cela. On peut aimer la France avec ses tripes. On peut l’adorer, on peut la défendre… ».
Et Rama Yade de déplorer le fait d’être dans une posture de reniement de ses origines : « On peut aussi avoir des origines, ne pas avoir à s’en excuser en permanence. Je suis née sur une terre étrangère. J’ai aimé la France avant de la connaître. J’ai parlé français avant d’être française. J’ai fait du latin, du grec et malgré tout, je ressens quelque chose quand j’entends Youssou Ndour chanter du Mbalax ». Et la secrétaire d’Etat de conclure : « l’assimilationnisme, c’est suranné, ça ne colle plus »