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François Fillon a annoncé mardi aux députés UMP qu'il allait interdire aux ministres de cumuler, pendant tout le temps où ils sont au gouvernement, leur indemnité ministérielle avec, le cas échéant, leur retraite de parlementaire, a-t-on appris dans l'entourage du Premier ministre. "Il va écrire à ses ministres" concernés "pour leur demander de faire suspendre le versement de leur retraite de parlementaire", a-t-on indiqué.
François Fillon a fait cette annonce pendant la réunion hebdomadaire, à huis clos, du groupe UMP à l'Assemblée nationale. Il a avancé l'argument de la révision constitutionnelle de juillet 2008, qui a permis le retour automatique des ministres au Parlement lorsqu'ils ne sont plus au gouvernement. "Il est donc illogique qu'un ministre puisse liquider sa retraite de parlementaire et ensuite revenir au Parlement", a-t-il fait valoir.
Les ministres concernés seraient Michèle Alliot-Marie (Justice), Roselyne Bachelot (Santé), Henri de Raincourt (Relations avec le Parlement), Patrick Devedjian (Relance) et Jean-Marie Bockel (Justice). Alain Marleix (Collectivités territoriales) a indiqué qu'il pouvait prétendre à ce cumul, mais qu'il ne touchait pas sa retraite de parlementaire. Les autres membres sexagénaires du gouvernement (Hervé Novelli, Michel Mercier, Christian Blanc, Hubert Falco) n'ont pas atteint le nombre d'annuités nécessaires et continuent, pour leur part, de cotiser.
Les députés touchent une retraite à taux plein au bout de 22,5 annuités seulement, car il ne s'agit pas d'un métier, mais d'un mandat. Pour cela, ils cotisent le double de la cotisation de base fixée à 7,85 % de leur indemnité pendant 15 ans puis 1,5 fois pendant cinq ans. Au final, la retraite moyenne d'un parlementaire est de 2.700 euros par mois alors que la durée moyenne d'un mandat est de 7 années et demie. Un sénateur peut, lui, espérer toucher en moyenne la confortable somme de 4.442 euros...
SOURCE : LE POINT