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Le ministre français de la Défense ne nie pas les blocages dans les négociations pour la révision des accords de défense entre Paris et Dakar. Interpellé par « L’Express », suite à une enquête du même journal, Hervé Morin se montre toutefois optimiste.La France pourrait, selon vous, conserver ses bases de Dakar et de Libreville, contrairement à ce que prône le Livre blanc sur la défense. S’agit-il d’un revirement ? Le Livre blanc préconise d’adapter le positionnement de nos forces au nouvel arc de crise, qui va de la Méditerranée à l’océan Indien. C’est ce que nous faisons. J’ai proposé, au début de 2009, au président de la République, une évolution de notre présence en Afrique. En retirant le 43e Bima, la France a fermé sa base permanente en Côte d’Ivoire. Elle y poursuit également le désengagement progressif de la force Licorne, qui agit sous le couvert de l’ONU.
Nous réduisons nos contingents sur tous les autres théâtres du continent. En ce qui concerne nos implantations en Afrique de l’Ouest, la réflexion est toujours en cours. L’expérience nous a montré qu’il fallait rester prudent. Le maintien de nos emprises actuelles aurait l’avantage de préserver la complémentarité entre, d’un côté, des forces d’intervention qui seraient stationnées au Gabon, et, de l’autre, des moyens d’appui et de coopération grâce à l’entrée maritime que procure le port de Dakar. Le président tranchera l’an prochain. Les négociations sur la révision de l’accord de défense franco-sénégalais semblent difficiles... La révision de tous les accords a été annoncée par le chef de l’Etat, au Cap, en février 2008. Deux accords ont déjà été signés avec deux pays. Les discussions avec les autres pays devraient aboutir prochainement. Avec le Sénégal, comme avec tous ces pays amis, il faut que nous trouvions un partenariat où chacun ait le sentiment de trouver son compte. Au Tchad, l’opération Epervier dure depuis près d’un quart de siècle... Le dispositif Epervier a été mis en place en 1986, à la demande des autorités tchadiennes, afin de contribuer au rétablissement de la paix. Aujourd’hui encore, il continue d’assurer la stabilité du pays, qui se situe dans une région chroniquement instable, avec le Soudan et la République centrafricaine comme voisins. Cette année, néanmoins, la France a ramené sa présence à moins d’un millier d’hommes.
HERVÉ MORIN, MNISTRE FRANçAIS DE LA DÉFENSE « Avec le Sénégal, comme avec tous ces pays amis il faut que nous trouvions un partenariat où chacun ait le sentiment de trouver son compte »
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