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Sam, Nov

Chez Ibou Dièye ce sénégalais tué à Barcelone : Le décès de leur fils, une volonté divine

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Ibou dieyeLe mardi 03 janvier dernier, Ibrahima Dièye habitant la communauté rurale de Ndiében Gandiol, à 12 kilomètres de Saint-Louis ville, recevait une balle au rein. Les faits se sont passés au quartier cosmopolite de Besos Mar, à Barcelone. Hier, Wal Fadjri s’est rendu dans la maison endeuillée. La famille, qui attend toujours la dépouille mortelle, reparle de son fils.
 
(Correspondance) - Ndiében Gandiol. Dans cette communauté rurale, située à 12 kilomètres de Saint-Louis, crèche la maison des Dièye. Cette famille est devenue célèbre depuis quelque temps mais, tristement, ce, à cause du décès de Ibrahima Dièye. Lui, c’est ce Sénégalais atteint par balle, au rein, le mardi 03 janvier dernier en Espagne. Dans cette demeure, la vie continue. Les activités suivent leur cours. L’émotion est, néanmoins, toujours d’actualité.
Trouvé au beau milieu de son salon, Ousmane Dièye, père d’Ibrahima Dièye, discute avec ses convives. Parmi eux, l’homonyme du défunt. Sa maison ne désemplit pas, depuis l’annonce de la triste nouvelle. Elle est, de loin, moins remplie en ce vendredi, fait savoir le père de la victime. ‘Si vous étiez venus ces jours passés, vous aurez constaté par vous-même. Il y avait tous les jours du monde dans la maison’, soutient Ousmane Dièye. Entre voisins marqués par cette tragédie et parents venus témoigner leur solidarité à cette famille, la douleur de cette famille s’est atténuée. ‘C’est, certes, dur de perdre son enfant, mais notre douleur a été atténuée par le soutien, de différentes natures, apporté par mes proches et les populations de Gandiol qui nous ont tous marqué leur solidarité’, soutient Ousmane Dièye.
 
La nouvelle a sérieusement surpris la famille Dièye. Elle l’a choquée. Celle-ci l’a, en revanche, appréhendée avec courage. Un fait qui s’illustre. A l’image du père qui, de visu, n’est pas affaibli. Ousmane Dièye refuse de se laisser abattre par la tristesse. Au fond, la perte de ‘Ibou Dièye’ l’affecte. Mais, il se résigne. Il n’accepte aucunement d’y accrocher une explication autre que la volonté divine. ‘Ce qui lui est arrivé est de la volonté de Dieu. Cela ne dépend ni de lui ni de moi ou de quelqu’un d’autre. Dieu l’avait tracé ainsi’. Il dit, par conséquent, s’en remettre à Dieu. ‘On rend grâce à Dieu. Cela devait se passer comme ça et c’est arrivé’.
 
Il fait davantage preuve de fatalisme dans la mesure où à l’origine du décès, n’est inscrit aucun acte illégal de la part de son fils, avoue-t-il. ‘On m’a appelé le mardi pour me faire savoir que mon fils venait d’être victime d’un accident. J’ai demandé à mon interlocuteur si mon fils avait été heurté par une voiture, il m’a dit qu’il avait reçu une balle. C’est alors que j’ai demandé s’il avait volé ou s’il vendait de la drogue. Mes interrogations ont reçu une réponse négative. J’ai alors rendu grâce à Dieu. Je me suis dit que c’était le coup du destin’, explique M. Dièye. ‘Dieu ne nous avait pas avisé quand il venait au monde. Il ne le fait donc pas s’il décide de nous le reprendre’, renchérit le père. Il ne peut en dire plus sur les circonstances de la mort de son fils, avoue-t-il. Simplement parce qu’il n’en connaît pas plus. Il en est de même pour l’arrivée de la dépouille mortelle. ’Des autorités sénégalaises d’Espagne m’ont appelé pour me présenter leurs condoléances et elles m’appellent très souvent depuis l’évènement. Elles m’ont fait savoir qu’une enquête est en cours là-bas, mais elles ne se sont pas prononcées à propos du corps de notre fils’.
 
Ibou Dièye était un fils pieux, sans histoire et bien éduqué, d’après ses proches. Il était, également, un fils dévoué. ‘Il savait tout ce que j’attendais de lui. Il était un fils très bien. Il ne se départait jamais de ses devoirs’, dit le père de famille. A en croire sa maman Khaïta Gaye, son fils aimait beaucoup son travail et s’occupait bien d’eux. Ibrahima Dièye n’a pas connu l’école française. Il a passé une partie de sa vie à l’école coranique. Il maîtrisait bien le Coran, souligne le père. ’Lui et ses frères ne savaient qu’apprendre le Coran et faire l’agriculture. Ils ne connaissent rien d’autre’.
 
Mon mari comptait venir au Sénégal dans peu de temps
 
Piqué par le virus de l’Eldorado, comme nombre de jeunes de sa génération, Ibrahima Dièye a bravé l’Atlantique en 2006 en quête d’avoir. L’Espagne l’a accueilli en cette année. Et depuis, il n’est pas revenu parmi les siens. Un voyage qu’il a effectué après trois années de mariage. Derrière lui, il laisse une femme qui nourrissait de jour en jour l’espoir de revoir son mari. Un espoir qui a perdu, aujourd’hui, son fondement. Aïda Dièye, par ailleurs proche parente de la victime, est meurtrie. ‘C’est dur. J’ai très mal’, lance-t-elle la mine marrie.
 
La triste nouvelle lui est parvenue comme dans un rêve. Elle était difficile à croire, selon elle, dans la mesure où le couple s’était parlé au téléphone le jour du drame. ‘Je l’ai appelé le jour de son décès, tôt le matin’, lâche Aïda Dièye, trouvée dans sa chambre en compagnie de ses trois sœurs. ‘C’est pourquoi, j’avais du mal à croire à son décès’, ajoute-t-elle. A en croire cette dame de 25 ans, son mari pensait revenir au bercail. ‘La vielle du drame, on discutait par Internet, il m’avait demandé de prier encore plus pour lui parce qu’il allait bientôt revenir au Sénégal’. Pour la femme, son mari s’occupait bien de sa famille.Ibrahima Dièye est parti à presque à 40 ans, laissant derrière lui, une veuve affaiblie par son absence, pour toujours.
SOURCE: Walfadjri