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De retour de Yaoundé, la médaille de bronze de la catégorie des Lourds au cou, Mbagnick Ndiaye s’est tourné vers le prochain Open de Dakar prévu à Dakar-Arena (16-17 novembre). Avec l’ambition de tirer encore le judo sénégalais vers le sommet de cette compétition. Mais aussi de faire un pas ferme vers la qualification aux prochains Jeux olympiques de Tokyo 2020.
A quelques encablures du circuit dakarois, ce judoka, qui a réussi à mettre fin à 23 ans de disette du judo sénégalais aux derniers championnats d’Afrique de Cap Town et fraîchement désigné comme meilleur sportif de l’année par l’Association nationale de la presse sportive ( ANPS), fixe le cap de ses ambitions dont le point culminant sera d’offrir au Sénégal une médaille olympique. Vous venez d’être distingué par l’Association nationale de la Presse sportive qui vient de vous attribuer le prix El Hadji Amadou Dia Ba, récompensant le meilleur sportif de l’année. Comment avez-vous accueilli cette distinction ?
Quand j’ai entendu que l’on m’avait désigné comme meilleur sportif de l’année, cela m’a procuré beaucoup de joie. Etre nominé parmi tant de sportifs et gagner ce titre, me fait énormément plaisir.
Cette distinction ne tombe pas souvent sur le judo. Est-ce que vous pensez que la discipline est en train de jouer actuellement les grands rôles dans le sport sénégalais ?
J’avoue qu’il n’y a pas beaucoup de judokas qui l’ont fait. Il faut dire que ce n’est pas évident. Mais, c’est le fruit d’un long travail qui est en train de porter ses fruits.
Qu’est ce que ce titre vous suggère ? Cela ne vous incite pas, vous les judokas à mettre la barre très haut d’autant que vous êtes dans une année préolympique ?
Il faut en convenir, cette année est une année préolympique. C’est la dernière ligne droite et toutes les compétitions vont être décisives. Mais on ne va rien lâcher et on ira chercher toutes les médailles possibles.
Vous mettez le cap sur les prochains Jeux olympiques, est-ce que avec cette médaille de bronze décrochée lors du dernier Open de Yaoundé ajoutée à l’or décroché lors des Jeux africains au Maroc, vous lance bien dans cette dynamique ?
J’étais à l’Open de Yaoundé pour gagner la médaille d’or mais avec la volonté divine, je me suis retrouvé avec la médaille de Bronze. On ne peut que remercier le Bon Dieu d’avoir déjà réussi à monter sur le tatami et d’en ressortir sain et sauf. Maintenant, nous allons essayer de gagner la médaille d’or ici durant l’Open de Dakar.
Comment cette médaille d’or de Yaoundé vous a-t-elle échappé ?
J’ai perdu sur des détails. En effet, j’ai perdu sur un adversaire censé moins fort. C’était son jour à lui et il a exploité des failles et en a profité pour gagner le duel qui nous opposait.
Mais à la fin vous engrangez assez de points en perspective de la qualification finale aux JO de Tokyo 2020 ?
Il reste beaucoup de tournois. C’est un circuit. L’Open de Yaoundé servait juste de préparation pour les grandes compétitions comme les championnats d’Afrique, les championnats du monde où il faut marquer le maximum de points. C’est en passant à tous ces tournois que l’on peut facilement décrocher la qualification.
Pour l’Open de Dakar, vous êtes bien partis ainsi que l’autre grand espoir Georgette Diatta (médaillée d’or à Yaoundé). Est ce que vous êtes optimistes pour le judo sénégalais ? Est-ce que l’on peut attendre à une bonne prestation du Sénégal qui va engager 26 combattants ?
On a une très bonne équipe et soudée. Il faut continuer à les aider comme les autres sports. Il faut beaucoup de moyens pour espérer gagner des médailles. Il faut que l’on soit conscient que le haut niveau, ce n’est pas du jeu et c’est quelque chose de très important. Tout le monde se bat pour cela. Nous ne sommes pas très loin. Maintenant si les dirigeants sont très conscients, nous aurons beaucoup plus de médailles.
Le Sénégal pourra frapper un grand coup sur les tatamis de Dakar Arena ?
Je le crois mais le judo est un sport individuel. De mon côté, je suis prêt et j’espère que le reste de l’équipe sera prêt sur le plan mental. On va monter, défendre les couleurs du Sénégal et obtenir le plus de médailles possibles.
Les moyens accrus de la part des autorités sont ils, selon vous, indispensable pour mettre le judo dans la voie de la performance ?
Comme on le dit, il n’y en aura jamais assez. On demande beaucoup plus car ce n’est pas facile. Il y a les voyages pour les tournois et tout ce qui s’en suit. Si on gagne des médailles, sans rien au retour, cela n’encourage pas les plus jeunes. C’est pitoyable que dans un pays comme le Sénégal, on puisse faire autant de résultats et ne pas être soutenu. Je lance un appel aux autorités par rapport au système de récompenses des athlètes qui font énormément d’effort. Quand on gagne et on revient. On ne nous félicite pas. Il faut que les autorités se remettent en question par rapport à cela.
Il y a les Jeux olympiques de la jeunesse qui se tiendront en 2022 à Dakar. Pensez-vous que, en ce qui concerne le judo, le Sénégal est bien dans une bonne dynamique?
Nous avons beaucoup de jeunes qui sont prêts. Si on voit la composition de l’équipe nationale, la majeure partie a une moyenne de 22 ans et 24 ans. La plupart, ce sont des jeunes et ils ont beaucoup de chances pour réaliser quelque chose. Avec les compétitions de petites catégories, de mini judo, je pense que le niveau va beaucoup plus augmenter d’ici les deux années qui vont suivre.
Pensez-vous qu’à Tokyo en 2020, le judo sénégalais peut faire mieux que lors des JO de 2016 à Rio ? Peut-on vraiment espérer que le Judo peut, à Tokyo amener l’or olympique au Sénégal?
Nous sommes conscients de cela. Mais l’or olympique, ce n’est pas facile. Ce sont les Jeux olympiques quand même. Il y a un bon moment, on n’avait pas eu de médailles d’or aux championnats d’Afrique et finalement, nous l’avons obtenue. L’or olympique, c’est possible pour le judo et on se battra pour le décrocher.
Vous êtes actuellement étudiant à Grenoble en France et vous continuez le judo en France. Est ce que l’environnement favorise une bonne préparation pour les JO de 2020 ?
Je suis parti en France poursuivre mes études. C’est la priorité. Il y a aussi le sport et je m’entraine bien. L’environnement est magnifique et je fais des stages, des compétitions. Cela se passe très bien.
Vous avez, lors de vos séjours en France, côtoyé le Français Teddy Riner, une grande icône du judo mondial, est-ce qu’il vous a apporté quelque chose ?
On s’entraînait ensemble à l’Insep de Paris. Maintenant, je suis à l’université de Grenoble. Ce n’est pas évident avec la distance. Mais j’essaierais de m’aménager avec l’université pour pouvoir s’entraîner avec lui à Paris.
Est-ce que vous avez appris quelque chose au contact de ce grand champion ?
Nous avons fait des combats et j’ai appris de lui comme il a profité de moi aussi. C’est le haut niveau et chacun cache ses arguments. Il est dans l’équipe de France et moi dans celle du Sénégal. Notre relation est amicale et on ne rentre pas dans tous les détails.
SOURCE: http://www.sudonline.sn/l-or-olympique-c-est-possible-et-on-se-battra-pour-le-decrocher_a_45370.html