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Sam, Nov

Mamadou Lamine Diallo : "Je reste dans la commission comptabilité et contrôle de l'Assemblée nationale et je vais me battre pour le respect du règlement intérieur; je ne ferai de cadeau à personne"

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Mamadou Lamine Diallo : "Je reste dans la commission comptabilité et contrôle de l'Assemblée nationale et je vais me battre pour le respect du règlement intérieur; je ne ferai de cadeau à personne"

Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement TEKKI et député à l’Assemblée nationale était l’invité de l’émission Grand Oral de Rewmi FM présentée par Fatou Thiam Ngom et Pape Amadou Fall. Avec eux, il s’est largement appesanti sur non-reconduction à la vice-présidence de la commission comptabilité et contrôle de l’Assemblée nationale, non sans évoquer d’autres sujets d’actualité, à savoir l’acte 3 de la décentralisation, le fonctionnement de la coalition Benno bokk yakaar, du mouvement qu’il dirige, la conférence des chefs d’Etats de la Cedeao à Dakar ou encore les futures élections locales.

 

 
Abordant sa démission de son poste de vice-président de la commission comptabilité et contrôle de l’Assemblée nationale, il a tenu d’abord à préciser qu’il ne s’agit nullement d’une démission mais d’une « élection », avant de poursuivre « si cette année je n’ai pas été renouvelé à ce poste, je pense que ce n’est pas mauvais, il faut que ça tourne. J’ose espérer que ce n’est pas parce que je n’ai pas fait mon travail. En ce qui me concerne, dans le domaine de la comptabilité et du contrôle, j’ai quand même exercé beaucoup d’autres fonctions par la passé, donc ce sont des choses que je connais très bien puisque j’ai terminé à la Banque Centrale comme contrôleur général par intérim. Si je restais là-bas j’aurais été certainement confirmé mais j’ai préféré faire de la politique ». Sa non-reconduction est-elle due à une raison politicienne ? Il répond que si c’est le cas, « c’est dommage (…) en ce qui me concerne, je reste dans la commission comptabilité et contrôle et je vais me battre pour le respect du règlement intérieur, ça je ne ferai de cadeau à personne », prévient-il. Sur les raisons politiciennes qui pourraient expliquer sa mise à l’écart, l’ex-candidat à l’élection présidentielle pense qu’il y a « une divergence d’appréciation qui commence à être nette entre le président Moustapha Niasse en particulier et moi-même, ainsi que d’autres camarades de Benno bokk yakaar ». Il poursuit : « lorsque nous nous sommes retrouvés le jeudi avant l’ouverture de la session parlementaire chez Monsieur le président de la République, certains camarades de Benno bokk yakaar ont pris la parole pour dire nous avons bien travaillé, j’ai pris la parole après devant le président de la République en disant que si c’est pour faire une Assemblée comme on a connu depuis 1962, si c’est ce qu’on appelle bien travailler, je pense qu’on fait erreur ». « Nous avons tous signé, tous ceux qui étaient là-bas comme leaders politiques, dans la charte de gouvernance démocratique que nous voudrions que l’Assemblée nationale soit le lieu d’impulsion de la vie politique ; je l’ai rappelé. Aucune commission par exemple n’a convoqué un fonctionnaire, un directeur général ou un ministre. Le président Macky Sall, lui-même a été chassé de l’Assemblée nationale parce qu’on estime qu’il a eu l’outrecuidance de vouloir convoquer l’ancien directeur général de l’ANOCI. Dans la situation actuelle du pays, on aurait écouté le directeur général de la Senelec, écouté le directeur général du Port Autonome de Dakar, c’est le minimum pour une Assemblée nationale (…) les commissions d’enquête n’ont pas bougé et, j’estime que nous n’avons pas bien travaillé, en tout cas en fonction de ce que nous avons signé dans la charte de gouvernance démocratique et c’est pour cette raison là que je suis à l’Assemblée nationale, que je suis dans Benno bokk yakaar puisque beaucoup de députés, beaucoup de leaders dans Benno bokk yakaar ont signé la charte de gouvernance démocratique y compris le président de l’Assemblée nationale (…) j’ai rappelé ça devant le président de la République en disant que c’est cette direction que nous devons prendre ». « J’ai également dit la gouvernance vertueuse, c’est le président qui en a parlé, nous on a parlé de gouvernance démocratique, lui il va plus haut. A partir de ce moment là, l’Assemblée nationale doit être le lieu de la gouvernance vertueuse. Or aujourd’hui, ce n’est pas le cas du tout. La commission dont on parle n’a rien fait parce que pour qu’elle travaille, il faut que, tous les trois mois, conformément à l’article 31 du règlement intérieur, les questeurs nous fassent des rapports sur l’exécution du budget. Demander ça, c’est faire la révolution », s’interroge-t-il. « Nous ne sommes pas dans cette logique », précise-t-il, avant de révéler, « nous avons même voté le code général des impôts sans l’avoir lu (…) on nous a donnés 700 pages en fin d’exercice. On a fermé les yeux. Mais pourquoi on l’a fait ? Parce qu’on a confiance au président de la République Macky Sall, sinon on ne l’aurait pas voté ». 
REWMI.COM/AW
 

 

Samedi 26 Octobre 2013
Moussa Keita