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Le responsable de l’Alliance pour le République dans le département de Tambacounda, Malal Camara, estime que les leaders locaux doivent mettre en avant les intérêts du parti dirigé par le président Sall pour gagner les élections locales. M. Camara qui est par ailleurs le directeur de l’Agence pour le développement local (Adl) est d’avis que la région Est du pays peut bien profiter de l’Acte III de la décentralisation pour se développer.
Monsieur le directeur, vous êtes responsable de l’Apr dans le département de Tambacounda. Comment se porte votre parti dans votre région ?
« Le parti se porte bien dans le département de Tambacounda. Nous avons plusieurs responsables. Nous n’avons pas encore une unité, mais chaque responsable est en train de mener un travail. Et je pense, globalement, que le parti se porte bien à Tambacounda. »
Pourquoi n’y a-t-il pas une unité ?
« Nous avons un parti qui n’est pas encore très structuré à la base. Nous avons des difficultés pour mettre les gens dans les rangs. Quand je suis venu dans le parti, je n’ai pas été bien accueilli. Mais comme je suis venu pour soutenir le président, je suis allé au travail. A mon avis, il serait bien que nous soyons ensemble. Que le président convoque tous les responsables afin que nous identifiions la stratégie à mettre en œuvre pour le département de Tambacounda. Je pense, globalement, que tout le monde est en train de travailler. J’ai mon plan d’action. J’ai des responsables aussi bien dans la commune qu’au niveau du département. Nous sommes en contact. Nous sommes en train de sensibiliser pour mieux implanter le parti à la base. »
Le fait que les responsables travaillent en rangs dispersés ne constitue-t-il pas une menace pour vous ?
« C’est peut-être la maladie du parti. Nous avons plusieurs responsables. Comme le parti n’est pas structuré, on ne sait pas trop qui fait quoi. Il n’y a pas encore un responsable leader qui anime le parti dans le département, mais ce qui est évident est que nous sommes tous en train de travailler. Je ne sais pas trop si c’est la bonne stratégie ou pas, mais cela nous a permis de gagner la présidentielle. La bonne démarche, c’est l’unité. C’est de se mettre autour d’objectifs précis. Nous sommes en train de retrouver cette unité. De plus en plus, il y a des rapprochements de positions. Nous sommes sur le chemin de l’unité. Il suffit d’un petit effort de part et d’autre pour arriver à un consensus. »
Nous sommes à quelques mois des élections locales. Ne risquez-vous pas d’être freinés par le choc des ambitions ?
« La politique rime avec des ambitions. Même s’il y a unité, un choc des ambitions ne manquera pas. L’essentiel est que nous puissions trouver des consensus. De manière responsable, nous mettrons en avant l’intérêt du parti et celui du président de la République. Nous devons mettre en avant l’intérêt du parti pour gagner les élections. »
Quelle appréciation faites-vous de l’arrivée de Me Sidiki Kaba, le ministre de la Justice, dans vos rangs ?
« Nous avons bien accueilli l’arrivée du ministre de la Justice à Tambacounda. Il apportera quelque chose de nouveau. Il peut, à mon avis, être fédérateur. Le fait qu’il soit ministre de la République peut aider à fédérer et à créer l’esprit d’unité pour rassembler davantage tous les responsables. J’en profite pour lancer un appel aux autres cadres de la région pour qu’ils s’impliquent en politique afin que les fils du Sénégal oriental soient plus nombreux dans les centres de décision pour le bénéfice de notre région. »
D’aucuns pensent que M. Kaba devrait d’abord ramper. Partagez-vous cela ?
« Nous allons respecter la décision du président de la République. Nous sommes des militants. C’est le président qui décide de l’orientation. Quand il décide, nous sommes obligés de suivre. Nous allons œuvrer pour gagner les élections locales. »
Etes-vous candidat aux élections locales ?
« Si le président de la République me fait confiance, je gagnerais. Je connais assez bien Tambacounda. Je vis à Tambacounda. Je connais bien les réalités de Tambacounda. Le moment venu, nous déclinons nos projets pour Tambacounda. »
Comment Tambacounda pourrait-elle bénéficier de l’Acte III de la décentralisation ?
« Le premier profit est la correction des disparités entre les différents territoires du pays. La zone Est du pays est la région la plus délaissée. Tous les investissements sont concentrés un peu au niveau de la franche côtière et au niveau du centre et du Sud. L’Acte III de la décentralisation va corriger ces disparités. L’Acte III est un projet très pertinent. C’est une vision révolutionnaire du président de la République. L’Acte III va permettre de territorialiser les politiques publiques. Ce sont les potentialités des territoires qu’il faut valoriser. C’est vraiment une vision qui va avoir des résultats. Maintenant, il faut donner du temps pour son installation. C’est sûr qu’au moment de l’évaluation, ce sera un aspect important. Cela impactera positivement sur le développement du pays. »
On parle de pôle de développement. Qu’est-ce que Tambacounda a à proposer sur la table ?
« Tambacounda a beaucoup à vendre. C’est une région très riche. Son sous-sol est riche. Ses terres, sa foresterie. Nous avons un bon réseau hydrographique. Tambacounda peut développer beaucoup de choses dans le domaine de l’agriculture et du tourisme. La région est ouverte à cinq pays. C’est un atout qu’il faut exploiter. Sur le plan culturel, Tamba regorge de potentialités. »
Propos recueillis par Babacar DION
source: http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=35362:malal-camara-responsable-de-lapr-a-tambacounda-l-nous-devons-mettre-en-avant-les-interets-de-notre-parti-pour-gagner-les-elections-locales-r&catid=70:politique-nationale&Itemid=57