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DAKARACTU.COM M. le Directeur, vous présidez aux destinées de la BNDE. Décrit comme un homme du sérail, voulez-vous revenir de manière succincte sur votre parcours de banquier?
Bien avant ma nomination à la tête de la BNDE, j'étais Directeur Général Chargé des filiales à l'International de Coris Bank International, au Burkina Faso. J'ai eu à piloter des acquisitions et implantations de filiales de Coris Bank dans la sous-région.
Dans ce même sillage, j’ai été administrateur directeur général de la BIA au Niger où il m'a été donné de concevoir et de conduire le plan de relance des activités de la banque et conduire l'orientation stratégique, les réformes structurelles et le programme d'actions, notamment commerciales du groupe Coris Bank. Dans mon parcours, j'ai été également Directeur Général adjoint de la Banque International pour le Mali (BIM). Au Sénégal, j'ai eu à occuper auparavant de hautes fonctions à la Banque Sénégalo-Tunisienne (BST), avant d’être secrétaire général à la CBAO Groupe Attijari Wafa Bank.
La BNDE a officiellement ouvert ses portes aujourd'hui (ndlr: journée du lundi 27 février 2014), voulez-vous revenir sur les mécanismes de fonctionnement?
Nous avons travaillé d'arrache-pied pour en arriver à ce stade. Vous me permettrez de remercier de vive voix les autorités sénégalaises, d’abord le Président de la République, le Premier Ministre, le Ministre de l’Economie et des Finances et tout le Gouvernement du Sénégal. Le projet de la BNDE a été un exemple de continuité de l’action gouvernementale, le soutien a été constant. J’associe à ces remerciements l'ensemble de mes collaborateurs, l'ensemble de nos partenaires qui, n'ont ménagé aucun effort pour la réalisation de ce projet. La banque est ouverte et comme j'ai l'habitude de le dire, nous entendons sortir des sentiers battus, c'est à dire faire de la banque autrement. Nous avons tenté de cerner les problématiques des PME-PMI et nous allons proposer des solutions à leurs contraintes d’accès au financement bancaire. En effet, les difficultés auxquelles sont constamment confrontées les PME-PMI tournent autour de leur structuration, des garanties mais également des taux d'intérêts.
Aussi les autorités sénégalaises ont noté que certains secteurs stratégiques ne sont pas accompagnés en dépit des efforts fournis pour y impulser une dynamique de développement. L'Etat nous a demandé de mettre en place des modes opératoires pour favoriser un accès au financement plus efficient pour les PME/PMI, vecteurs de développement et de création d’emplois. A cet effet, le FONSIS va résoudre les problèmes de fonds propres des PME/PMI et le FONGIP qui va apporter les garanties indispensables, deux instruments qui vont nous permettre d’établir cette chaîne de valeur financière pour l’économie du Sénégal et de faire de la BNDE un véritable instrument de développement conformément à la nouvelle vision économique du chef de l’Etat . S’y ajoute l’apport des structures d'appui non financier comme l'ADPME, BMN, APDA, ANIDA, ASEPEX etc... qui vont dorénavant jouer
réellement leur rôle dans le financement de l’Economie en optimisant les compétences dans leurs domaines respectifs
Pouvez-vous nous dresser l'éventail de votre offre bancaire?
Dans un contexte très concurrentiel caractérisé par une réglementation bancaire efficace dans son approche et dans la prise en charge des besoins des consommateurs, l'industrie bancaire devra évoluer en offrant plus de soutien à nos économies. Dans ce nouvel environnement, la BNDE compte, à travers une offre de produits et services innovante et diversifiée, apporter des solutions adaptées et durables à la problématique de financement des PME, dans leur création, leur restructuration et leur expansion, car ces dernières constituent un levier essentiel de croissance économique, de lutte
contre le chômage et de résorption de la pauvreté au Sénégal.
M. le directeur est-ce qu'on peut avoir une idée du capital de la BNDE ?
Notre capital s'élève à 11 milliards FCFA. Nous sommes au-dessus de la limite actuelle fixée par la BCEAO, soit 5 milliards FCFA, qui devra bientôt passer à 10 milliards FCFA. Et au delà du capital, nous avons des fonds propres pour pouvoir accompagner les entreprises sénégalaises.
Justement d'où tirez-vous vos fonds propres, pour vous prendre au mot ?
Ils proviennent de ressources affectées par l’Etat du Sénégal et de la participation au capital, des actionnaires de la Banque.
Vous parlez d'actionnaires, outre l'Etat qui sont les actionnaires de la BNDE ?
En plus de l’Etat du Sénégal nous avons comme actionnaires la Banque ouest africaine de développement (BOAD) Bridge Group West Africa, IPRES, Caisse de Sécurité Sociale , AXA Sénégal, NMA SANDERS,SEDIMA SEDAP et des particuliers connus de la place .
Des voix s'élèvent depuis la création de la BNDE pour dire que cet établissement bancaire, je veux nommer la BNDE, fera la part belle singulièrement à la clientèle politique, particulièrement de l'APR et de ses alliés. Si et seulement si tel sera le cas, ce serait vraiment en porte-à-faux aux hypothèses de projection de son business plan. Que répondez-vous?
Ecoutez, ceux qui véhiculent cela méconnaissent vraiment les règles de fonctionnement d’une Banque dans le contexte réglementaire en vigueur, notamment en matières prudentielles. Dans nos procédures d’octroi de crédit, les demandes de financements d’une certaine catégorie de clientèle sont assujetties à l’avis du comité supérieur de crédit qui est une émanation du Conseil d’Administration. En ma qualité de Directeur Général, je n’ai aucun pouvoir pour apprécier les opérations venant de personnes politiques. La BNDE va fonctionner dans le respect de la réglementation des pouvoirs de ses organes de gouvernance. Nous sommes là pour le Sénégal et pour les Sénégalais. Notre cible reste les PME-PMI.
Nous comptons vraiment donner une place importante à nos clients et essayer de répondre à leurs besoins en mobilisant nos compétences. Nous le ferons dans les règles de l'art et en nous appuyant sur une bonne connaissance du client de son environnement et enfin les demandes de crédit que nous recevrons seront traitées par un comité interne.
Un dernier mot ?
Je termine en disant que les Sénégalais ont attendu la BNDE, elle est là, il reste maintenant pour chacun de nous d’en faire une Banque championne nationale pour l’émergence économique du Sénégal.
réellement leur rôle dans le financement de l’Economie en optimisant les compétences dans leurs domaines respectifs
Pouvez-vous nous dresser l'éventail de votre offre bancaire?
Dans un contexte très concurrentiel caractérisé par une réglementation bancaire efficace dans son approche et dans la prise en charge des besoins des consommateurs, l'industrie bancaire devra évoluer en offrant plus de soutien à nos économies. Dans ce nouvel environnement, la BNDE compte, à travers une offre de produits et services innovante et diversifiée, apporter des solutions adaptées et durables à la problématique de financement des PME, dans leur création, leur restructuration et leur expansion, car ces dernières constituent un levier essentiel de croissance économique, de lutte
contre le chômage et de résorption de la pauvreté au Sénégal.
M. le directeur est-ce qu'on peut avoir une idée du capital de la BNDE ?
Notre capital s'élève à 11 milliards FCFA. Nous sommes au-dessus de la limite actuelle fixée par la BCEAO, soit 5 milliards FCFA, qui devra bientôt passer à 10 milliards FCFA. Et au delà du capital, nous avons des fonds propres pour pouvoir accompagner les entreprises sénégalaises.
Justement d'où tirez-vous vos fonds propres, pour vous prendre au mot ?
Ils proviennent de ressources affectées par l’Etat du Sénégal et de la participation au capital, des actionnaires de la Banque.
Vous parlez d'actionnaires, outre l'Etat qui sont les actionnaires de la BNDE ?
En plus de l’Etat du Sénégal nous avons comme actionnaires la Banque ouest africaine de développement (BOAD) Bridge Group West Africa, IPRES, Caisse de Sécurité Sociale , AXA Sénégal, NMA SANDERS,SEDIMA SEDAP et des particuliers connus de la place .
Des voix s'élèvent depuis la création de la BNDE pour dire que cet établissement bancaire, je veux nommer la BNDE, fera la part belle singulièrement à la clientèle politique, particulièrement de l'APR et de ses alliés. Si et seulement si tel sera le cas, ce serait vraiment en porte-à-faux aux hypothèses de projection de son business plan. Que répondez-vous?
Ecoutez, ceux qui véhiculent cela méconnaissent vraiment les règles de fonctionnement d’une Banque dans le contexte réglementaire en vigueur, notamment en matières prudentielles. Dans nos procédures d’octroi de crédit, les demandes de financements d’une certaine catégorie de clientèle sont assujetties à l’avis du comité supérieur de crédit qui est une émanation du Conseil d’Administration. En ma qualité de Directeur Général, je n’ai aucun pouvoir pour apprécier les opérations venant de personnes politiques. La BNDE va fonctionner dans le respect de la réglementation des pouvoirs de ses organes de gouvernance. Nous sommes là pour le Sénégal et pour les Sénégalais. Notre cible reste les PME-PMI.
Nous comptons vraiment donner une place importante à nos clients et essayer de répondre à leurs besoins en mobilisant nos compétences. Nous le ferons dans les règles de l'art et en nous appuyant sur une bonne connaissance du client de son environnement et enfin les demandes de crédit que nous recevrons seront traitées par un comité interne.
Un dernier mot ?
Je termine en disant que les Sénégalais ont attendu la BNDE, elle est là, il reste maintenant pour chacun de nous d’en faire une Banque championne nationale pour l’émergence économique du Sénégal.
source: http://www.dakaractu.com/Thierno-Seydou-Nourou-Sy-administrateur-general-de-la-BNDE-La-BNDE-va-fonctionner-dans-le-respect-de-la-reglementation_a59306.html
