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Au lendemain de la publication des résultats officiels des élections locales de Guédiawaye, nous avons fait réagir Aliou Sall, coordonnateur de la coalition « Bennoo Bokk Yaakaar » de ce département. Il a estimé que pour ces élections locales, le président Macky Sall a été positivement sanctionné. Cependant, après avoir tiré les leçons de la participation de Bby à ces élections locales, il a appelé à élargir les bases du parti et à l’unité de tous les responsables.
Quelle est votre lecture des résultats de Bby à Guédiawaye ?
Comme vous le savez, notre coalition a gagné 4 communes d'arrondissement sur les 5 que compte la ville de Guédiawaye. Elle n'a perdu que d'une vingtaine de voix à Ndiarème Limamoulaye. C'est une performance réussie par nous tous. C'est ainsi le lieu de féliciter mes compagnons de la trempe du président du comité électoral, le ministre El Hadj Malick Gakou, de la député-maire ma sœur Aïda Sow Diawara, du coordonnateur Ousmane Guissé. Partout où nous avons unifié nos forces, la victoire nous est revenue. Nous nous réjouissons de cette performance pour présider aux destinées de la ville. Nous avons investi en permanence le terrain où nous avons mouillé le maillot et nous avons été au chevet des préoccupations des populations qui ont adhéré à notre projet de société.
Certains de vos adversaires politiques parlent d'un déploiement de moyens colossaux pour obtenir ces résultats.
Si nous prenons le cas de Golf Sud, nos adversaires ont déployé plus de moyens que nous. Pour dire que ce n'est pas l'argent qui fait gagner véritablement les élections. Il y a d'autres paramètres dont il faut tenir compte.
Quelles sont les leçons que vous tirez de ces élections?
Que l’esprit de solidarité doit prévaloir lors de l'élection des maires. Les bases de l'Apr demandent à être élargies et il nous faut une grande ouverture pour une meilleure assise sociale et populaire autour de notre dénominateur commun, le président Macky Sall, dans la perspective de la prochaine présidentielle. Nous devons faire tout pour consolider cette coalition. Mais aussi, faire en sorte que tous les courants de sympathie du président de la République puissent travailler dans l’entente et la solidarité. Parce que les Sénégalais sont très regardants dans la façon de faire la politique. Nous ne pouvons pas être des souteneurs du président de la République et continuer à avoir des divergences entre nous.
Comment ferez-vous (Bby) pour régler le problème de candidatures multiples dans les différentes communes que vous avez gagnées.
Tout ce que nous ferons, nous le ferons dans la coalition. Le candidat pour qui nous allons voter sera le candidat de la coalition. Il n’y a pas de candidat de parti pour le moment. Maintenant, chacun est libre individuellement de dire ses ambitions. Moi, je dis que je veux être maire de Guédiawaye, c’est pareil. Il s’agit donc, pour moi, de convaincre l’ensemble de la coalition de me soutenir. Mais, il est évident que nos camarades travaillent dans la coalition. Et nous trouverons des solutions, des accords qui nous permettront de sécuriser ces mairies.
Etes-vous sûr à cent pour cent d’être élu maire de Guédiawaye?
Non. A 95 % au moins. En tous cas, pour le moment, il n’y a pas encore un autre candidat. Moi, je suis candidat à la candidature de Bby. Maintenant, on va en discuter dans le principe. Parce qu’on ne peut pas s’imposer aux autres quand même. Mais, il est évident que j’ai joué un rôle leader dans cette coalition en temps que candidat et tête de liste majoritaire. Et, j’ai aussi des arguments à faire valoir. Sur les quatre communes que nous avons gagnées, Golf Sud a eu les meilleurs résultats. Et c’est moi qui dirigeais cette liste. Indépendamment de ça, j’ai fait campagne partout dans Guédiawaye, tout le monde peut en témoigner. J’ai aussi affiché cette ambition depuis très longtemps. C’est donc légitime que je continue à être candidat et logique que la coalition Bby supporte ma candidature. Je crois que ce serait logique que le camp qui me soutient dépasse largement les frontières de la coalition car j’entretiens d’excellentes relations avec des acteurs politiques qui ne sont pas forcément dans notre coalition.
Qu’est-ce qui a facilité votre victoire ?
Je n’ai pas eu de stratégie particulière sinon de faire l’effort physique d’aller voir le maximum possible de gens dans leurs maisons, dans leurs lieux de travail. De faire l’effort de connaître le maximum d’acteurs politiques, d’acteurs économiques de Guédiawaye. De connaître aussi, les notabilités, les mouvements de jeunes, les mouvements culturels. Depuis un an, je n’ai fait que ça. Si nous avons réussi, je crois que c’est en partie grâce à cette présence permanente sur le terrain politique. Evidemment, l’homme ne sait rien réussir sans l’accord divin.
Il y en a qui vous voient déjà dans le prochain gouvernement en cas de réaménagement comme récompense
(Il coupe). Je n’y serai pas. Parce que d’abord, je ne suis pas intéressé.
Et si le président de la République fait appel à vous ?
Je sais qu’il ne fera pas appel à moi. Le président a besoin que je participe au développement de Guédiawaye. C’est pourquoi je suis là. Je ferai tout pour contribuer au développement de Guédiawaye. C’est ça ma mission auprès du président de la République, pour Guédiawaye. C’est une mission assez importante. N’oublions pas que Guédiawaye est une grosse ville qui porte cinq cent mille habitants. Si j’ai la chance d’être maire de Guédiawaye, c’est quand même énorme comme mission, comme travail. Et ça me suffit largement.
Est-ce que les résultats globaux obtenus à l’échelle nationale vous rassurent par rapport à la prochaine présidentielle ?
Les gens se sont précipités à faire des analyses, mais si l’on regarde les résultats sur le plan national, nous avons engrangé une écrasante majorité de collectivités locales. Cela veut dire qu’en termes de sanction, le président a été positivement sanctionné. Autrement dit, nous avons un atout aujourd’hui. Ceci dit, ces élections doivent nous permettre d’avoir une lecture politique qui consiste à dire que nous devons renforcer notre camp. Cela signifie que nous devons accélérer la cadence de réalisations des projets, notamment, ceux déclinés à travers le Plan Sénégal émergent (Pse). Renforcer notre camp, c'est aussi élargir notre parti. C’est aussi développer la communication avec tous les secteurs de la nation. Notamment, avec les jeunes, la classe maraboutique et les mouvements féminins.
Propos recueillis par Abdou DIOP
SOURCE: http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=41150:aliou-sall-coordonnateur-de-lapr-a-guediawaye-l-a-lechelle-nationale-le-president-a-ete-positivement-sanctionne-r-&catid=78:a-la-une&Itemid=255
