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Ven, Nov

Entretien avec la styliste Khady Dioum : « J’ai été guérie d’un cancer du sein… »

INTERVIEWS -PERSONNALITÉS
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Styliste à la renommée incontestable dans la capitale sénégalaise où ses tenues et modèles ont ébloui le monde de la mode, la fille de la célèbre femme d’affaires Oulimata Dioum avait, ces dernières années, complètement disparu de la scène. 
Ayant traversé de durs moments où la maladie ne l’a pas épargnée, Khady Dioum est revenue en force, et, symboliquement, avec un nouveau label dénommé « phœnix » car, tel cet oiseau mythique, la styliste assure renaître de ses cendres… Aussi, c’est avec une sincérité profonde que cette dame de cœur s’est confessée à Dakaractu. Dakaractu : Présentez-vous, qui est Khady Dioum ? 


Khady Dioum : On me donne toujours plus que mon âge, parce que tout le monde m’appelle « maman khady ». Je suis quelqu’un de très simple, une personne ordinaire pareille à tout un chacun. Mais par le fait du destin, mon nom est même plus célèbre que ma personne... Je suis l’aînée de ma famille, et j’ai donc été très tôt responsable, en prenant soin de mes frères et sœurs... D’autre part, j’ai reçu une éducation rigoureuse, très tôt impliquée dans les travaux domestiques et tout. 

Quelle conception avez-vous du travail, en tant que femme ? 
Déjà toute petite, j’ai été entraînée dans le monde du commerce par ma mère, j’allais dans les marchés vendre quelques effets. Je ne peux donc me passer du travail et j’ai très tôt préféré être autonome, diriger mes propres affaires, n’être au service de personne. Bien que je ne sois pas de l’avis de cet adage qui dit que « lou goor meune djiguène meune nako », je pense que la femme doit toujours s’activer, au même titre que l’homme et ne jamais tendre la main. Je crois fort au travail. Au Sénégal les gens rechignent toujours à faire certains travaux qu’ils considèrent comme inférieurs à leur statut, et pourtant une fois à l’étranger, ils ne refusent aucun travail. 

Pouvez-vous nous retracer votre parcours professionnel ? 
J’ai commencé avec le commerce de produits cosmétiques, je voyageais un peu partout (Turquie, Dubaï, Espagne…) pour m’en procurer et venir les vendre sur le marché. Et cela n’a jamais affecté mon foyer, ni le soin que je portais à mes enfants. J’ai passé des moments très durs et très émouvants, on ne peut tout dire… J’ai ouvert un salon, mais ça n’a pas marché. Ensuite j’ai collaboré avec une copine pour investir dans la coiffure, mais la collaboration n’a pas duré. C’est par la suite que j’ai mis en place un complexe de beauté, très réputé à l’époque, mais dont je préfère taire le nom. Quelques temps après j’ai rencontré d’énormes difficultés… 

Dites-nous en un peu plus, de quelle nature ? 
Des problèmes de santé, je suis restée malade pendant deux ans, c’était franchement très dur. Avant cela aussi j’avais d’autres ennuis, j’avais un cancer aux deux seins, et je l’ai pourtant vécu avec bravoure. J’ai subi trois opérations et des séances de chimiothérapie. Je ne pensais même pas y survivre, Dieu est grand. 

Et maintenant vous opérez un retour sur la scène ? 
Absolument, avec un nouveau label, « Phoenix fashion ». Le phœnix est un oiseau très particulier et symbolique, qui renaît de ses cendres, et à son image, avec toutes les péripéties que j’ai rencontrées dernièrement, je compte renaître de mes cendres. 
Je vais, dans quelques jours, ouvrir une nouvelle boutique à Sacré Cœur, qui sera inaugurée en grandes pompes. Mais je ne vais m’activer que dans la couture, cette fois-ci. 

Comment jugez-vous le milieu de la mode ? 
Comme tous les autres, il faut juste rester concentré sur son travail et ne s’occuper des problèmes de personne. J’ai eu beaucoup de déceptions dans ma vie, j’étais trop naïve, et c’est pourquoi je recommande à mes enfants de ne se faire aucune relation amicale, c’est à éviter, nos mères sont nos seules vraies amies. Et je profite de l’occasion pour remercier Thiané Diagne Jour J, une dame formidable, et Viviane Chédid, une amie. On se voit très rarement, une ou deux fois par année, mais on se parle tout le temps au téléphone, mais c’est vraiment quelqu’un de bien. Je remercie aussi ma famille dans sa totalité, parce qu’elle m’a beaucoup soutenue. 

SOURCE :http://www.dakaractu.com/Entretien-avec-la-styliste-Khady-Dioum-J-ai-ete-guerie-d-un-cancer-du-sein_a69990.html