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Mame Gor Ngom le Rédacteur en chef du quotidien La Tribune se dit serein et convaincu que la place de Félix Nzalé n’est pas la prison. Toutefois, il a déploré l’attitude de certains confrères qui se s’érigent en donneurs de leçons et qui profitent de l’occasion pour régler leur compte personnel, non sans regretter également le l’attitude du SYNPICS.
Le groupe D-Médias prépare le procès devant le Tribunal des flagrants délits du directeur de Publication de La Tribune poursuivi pour diffusion de «fausses nouvelles» et prévu ce jour. Le Rédacteur en chef du quotidien La Tribune, Mame Gor Ngom, qui se dit serein, reste convaincu que la place de Félix Nzalé n’est pas la prison. «Nous préparons le procès de manière très sereine comme nous l’avons fait par le passé. Nous sommes sereins et convaincus que la place de notre Directeur de publication, Félix Nzalé, n’est pas la prison» a souligné le Rédacteur en chef.
Mame Gore Ngom, rencontré dans son bureau, pense que son Directeur de Publication va recouvrer la liberté. «Nous imaginons que Félix Nzalé va être libéré et rentré chez-lui parce que sa place n’est pas la prison. Il y’a des choses plus sérieuses à faire et à dire. Nous sommes des humains comme des religieux, et nous faisons des erreurs et des péchés. Nous pouvons demander pardon et on nous pardonne. C’est la même chose dans le journalisme», a-t-il expliqué.
Cependant, Mame Gor Ngom ne décolère pas contre le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS). D’ailleurs, il est déçu par l’attitude du SYNPICS et aussi le comportement de certains confrères qui profitent de la situation pour «jouer le jeu» du pouvoir. «Le SYNPICS n’a pas joué son rôle de professionnalisme dans cette affaire, alors que les syndicats sont reconnus dans la profession. Je regrette que le Secrétaires général Ibrahima Khaliloullah Ndiaye n’a pas réagi. Ils n’ont même pas publié de communiqué, ils ne se sont pas déplacés, encore moins envoyer un message. Il s’agit de défendre les journalistes et le SYNPICS est le mieux outillé pour ça» a-t-il dénoncé.
«Que les donneurs de leçons gardent leurs leçons pour eux-mêmes»
Et d’ajouter: «je déplore également l’attitude d’une certaine presse qui profite de l’occasion pour jeter en pâture des confrères. Le Sénégal a assez de problèmes plus importants que les petites querelles entre confrères et qui ne nous mènent nulle part». «Nous sommes des gens responsables avec beaucoup d’expérience. Il ne faut pas qu’ils nous prennent pour des bandits qui trimbalent dans la rue pour déstabiliser le pays. Parce que ce n’est pas à eux de nous donner des leçons», martèle-t-il.
Le Rédacteur en chef de La Tribune se veut formel : «S’ils ne nous défendent pas, qu’ils gardent leurs leçons pour eux-mêmes sur l’exigence de recouper les informations avant de les diffuser. C’est connu du Sénégalais Lambda savent. Il y a certaines radios qui me font dire des choses que je n’ai pas dites. Ce n’est pas sérieux et ce n’est pas du professionnalisme aussi, donc qu’ils se taisent. Et surtout qu’ils n’oublient pas que c’est un bateau dans l’impasse, donc tout le monde peut y passer», a soutenu M. Ngom.
Par ailleurs Mame Gor Ngom trouve désolant la manière cavalière dont l’Etat a fait montre pour mettre Félix Nzalé en prison. «Nous sommes des Sénégalais, à l’image des autres Sénégalais. Nous avons choisi d’être journaliste et c’est un métier ingrat. On peut faire des erreurs comme des bonnes choses. Mais pour ce cas précis, l’Etat s’est montré de manière cavalière et désolant, ce qui a conduit notre confère en prison», a constaté M. Ngom.
Pour lui, ce comportement devrait être dépassé aujourd’hui. «Nous avons la conviction profonde que c’est anachronique en 2014., le balai de journalistes emprisonnés au Sénégal. Nous condamnons cette manière forte utilisée par l’Etat pour vouloir fermer la bouche des journalistes pour des raisons fallacieuses», a-t-il indiqué. Et de relever : «au moment où on parle de dépénaliser les délits de presse avec le projet de Code de la presse qui est déjà sur la table de l’Assemblée Nationale, c’est en ce moment qu’on conduit un journaliste devant la Division des investigations criminelles (DIC), pour lui faire passer la nuit en prison dans des conditions très difficiles. Nous condamnons sincèrement cette manière de procéder». Et, «si on fait tout cela pour que l’opinion se retourne contre nous, avec la participation de certains confrères, pour nous déstabiliser, c’est de bonne guerre», a souligné M. Ngom.
source:http://www.sudonline.sn/nous-sommes-sereins--et-convaincus-que-la-place-de-felix-nzale-n-est-la-prison_a_20384.html