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L’OBS – Le comité consultatif sur le secteur de l’industrie a été officiellement installé hier par le ministre de l’Industrie et des mines, Aly Ngouille Ndiaye. Ce dernier a indiqué qu’il faudra un peu de patience pour évaluer l’impact exact des retombées économiques du pétrole découvert au Sénégal.
L’entreprise pétrolière britannique Cairn Energy a annoncé, mardi dernier, à travers un communiqué, la découverte d’un gisement de pétrole à 1427 mètres de profondeur dans le puits Fan-1, situé sur le bloc Sangomar profond à 100 kilomètres des côtes sénégalaises. Selon cette société, «les premières estimations des réserves de ce puits vont de 250 millions de barils de pétrole (avec une probabilité de 90%) à 2,5 milliards de barils (avec une probabilité de 10%). Dans ce contexte de morosité économique, il n’en fallait pas plus pour mettre du baume au cœur des Sénégalais déjà exténués par un mois d’octobre que d’aucuns qualifient de plus long de l’année, au regard de la coïncidence de la Tabaski avec la rentrée scolaire. Mais le ministre de l’Industrie et des mines, Aly Ngouille Ndiaye refuse de verser dans l’euphorie ambiante. Selon lui, il faut s’armer de patience pour en savoir plus sur les tenants et les aboutissants de cette découverte. «Nous ne connaissons pas pour le moment l’étendue des réserves et la qualité du produit. Il y a beaucoup de pas à franchir pour pouvoir nous prononcer», résume-t-il. Pour cette raison, il estime qu’il est encore très tôt pour procéder à une évaluation exacte de l’impact des retombées économiques de cette découverte. Concernant la réalité même de cette trouvaille, Aly Ngouille Ndiaye préfère s’en remettre à la version de Cairn Energy. «Si cette société publie un communiqué pour donner cette information, c’est que c’est vrai», évacue-t-il. Le ministre s’est prononcé hier sur ce sujet en marge de l’installation officielle du comité consultatif sur le secteur de l’industrie. Dont les missions, liste-t-il, vont de la contribution à la réflexion stratégique sur les politiques publiques en matière de développement industriel au suivi des propositions formulées dans tous les cadres de concertation public-privé, en passant par le suivi et l’impulsion de la politique de redéploiement industriel, entre autres.
«L’Etat compte sur le privé national pour développer le pays»
Aly Ngouille Ndiaye en a également profité pour souligner que «l’Etat est très attentif aux préoccupations du secteur des industries et qu’il compte sur le privé national pour développer le pays». Il a ajouté que le gouvernement a fait les interventions qu’il fallait pour sauver les Industries chimiques du Sénégal (Ics), considérées comme le fleuron de l’économie sénégalaise. Constatant que les investisseurs peinent à trouver tous les éléments d’information qu’il faut, le ministre a annoncé la mise en place d’un nouveau cadre qui leur servira de réceptacle. En réponse aux préoccupations des acteurs du secteur sur l’entrée prochaine en vigueur du Tarif extérieur commun (Tec-Cdeao) et des Accords de partenariat économique (Ape), M. Ndiaye a relevé que toutes ces questions seront débattues lors des deux prochaines réunions du comité consultatif prévues aux mois de novembre et décembre prochains.
IBRAHIMA DIAKHABY