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Ass Babacar Guèye, chargé des élections de Rewmi : «Pour élire Idrissa Seck, il nous faut des gens qui gagnent chez eux»

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politique

 Il a démissionné de son poste de chef de cabinet du ministre Oumar Guèye pour continuer à cheminer avec Idrissa Seck. Ass Babacar Guèye est le nouveau secrétaire national chargé des élections de Rewmi. Dans cet entretien, ce conseiller municipal à Gnith estime que son leader doit s’appuyer sur des responsables qui gagnent leurs localités pour arriver au pouvoir.

Votre parti travaille à ce que Macky Sall n’ait pas un deuxième mandat. Mais en avez-vous les moyens après avoir enregistré beaucoup de départs ?

Nuit et jour, tous les responsables de Rewmi travaillent à trouver une plateforme globale autour du président Idrissa Seck pour que le Président Macky Sall n’ait pas un deuxième mandat, et pour alléger les souffrances des Sénégalais. Un deuxième mandat pour Macky Sall serait la catastrophe. Maintenant, il faut relativiser ces départs-là. Je pense qu’il y a beaucoup de tapage médiatique autour des noms des uns et des autres. Dans quelle localité ils évoluaient ? Quel est leur poids politique ? Si vous cumulez l’ensemble des bureaux de vote gagnés par ces personnes qui sont parties, ça ne tourne pas autour de 0, 2%. Ils se sont fait un nom parce qu’ils étaient proches de Idrissa Seck. Sur le plan électoral, ils ne représentaient rien du tout. Aujourd’hui, nous sommes en train de massifier. Nous allons boucler la vente des cartes ce 31 décembre et à partir de 2015, nous allons restructurer le parti. On va vers l’identification des vrais responsables qui n’auront pas peut-être des noms, mais qui gagnent chez eux. Pour élire Idrissa Seck, nous devons chercher des gens qui gagnent chez eux. 99,99% des gens qui sont partis ne gagnaient pas chez eux.
Sauf  Oumar Guèye qui a gagné chez lui. N’est-ce pas ?
Vous m’amenez à parler de Oumar Guèye (ministre). C’est vrai qu’il a toujours gagné et continue à gagner chez lui. Mais si on regarde ce qu’il a obtenu cette année, il a peut-être porté préjudice au parti, mais aussi à lui-même. Je ne milite pas dans la zone de Sangalkam mais en faisant une analyse des résultats, je l’ai vu perdre des villages comme Kounou­ne, Keur Daouda Sarr, Déni Birame Ndao malgré la coalition Benno bokk yaakaar. Ce sont des villages qu’il avait pourtant toujours gagnés seul. Même chez lui où il a gagné, il a perdu en termes de pourcentage. Il n’a jamais gagné un bureau de vote dans la ville de Rufisque, même quand il était avec nous. Avec la rigueur que je lui connais, je pense qu’il sait qu’il est en train de perdre beaucoup de terrain.
Actuellement, quelles sont vos relations avec Oumar Guèye ?
J’ai fait dix ans avec lui. J’ai cessé de collaborer avec lui parce que tout simplement, à un moment donné, nous n’avions plus la même vision politique. Il a choisi de soutenir Macky Sall alors que je pensais que ma place était aux côtés de Idrissa Seck. Je continue à me poser des questions sur son choix, connaissant les relations et la sympathie qui le lient à Idrissa. Je continue à penser que sa place est dans notre parti. Depuis que j’ai démissionné, nous gardons des relations amicales même si nous ne nous fréquentons plus. Il restera toujours un frère. Nous sommes tous des parents. Je souhaite qu’il réussisse sa mission même si j’en doute. Je ne vais pas développer mais je pense qu’ils doivent, lui et toute sa famille, avoir mal pour avoir fait ce choix-là.
Pourquoi avez-vous choisi de militer dans le Walo. Avez-vous fui Sangalkam après votre démission du poste de chef de cabinet de Oumar Guèye ?
 Je n’ai pas fui. Je suis allé rechercher une réelle base affective pour  mieux servir mon parti qui prime sur ma personne. Après une année et demie d’activités dans ma commune, Gnith, j’ai multiplié par dix le score de Rewmi. Je suis parti de zéro pour obtenir 12 conseillers municipaux. J’ai perdu la mairie à cause de six voix.
Le député Omar Sarr vous a empêché d’avoir un groupe parlementaire. Aujourd’hui, est-ce que cette crise qui secoue Rewmi n’est pas un frein à vos ambitions de faire partir Macky Sall en 2017 ?
Je ne le pense pas. Omar Sarr est un monument, un symbole, une référence dans notre parti. Il est vrai que vous faites part d’une situation d’incompréhension entre lui et son ami Idrissa Seck. Je ne doute pas qu’on va la dépasser dans quelques jours  (l’entretien a eu lieu samedi 15 novembre). Rewmi est plus que jamais debout autour de la vice-présidence dirigée par Déthié Fall. Toutes les directions sont en train de descendre sur le terrain. Une forte délégation des femmes a séjourné dans le Matam. Dix commissaires sont envoyés dans des départements. En tant que chargé des élections, je suis en train de préparer une grande journée avec la Task-force qui m’accompagne. Ceux qui parlent de crise et de frustrations à Rewmi risquent d’avoir un réveil douloureux.
Est-ce que le choix de certains hommes comme Déthié Fall à la vice-présidence n’a pas frustré des responsables ?
C’est nous qui avons donné mandat à Idrissa Seck de nommer qui il veut, où il veut au niveau du Secrétariat national. Donc, ses choix ne doivent pas être contestés dès lors que nous sommes d’accord sur ce principe-là. D’ailleurs, c’est pourquoi nous allons restructurer le parti pour aller vers la mise sur pied d’un Bureau politique. Dans toutes les collectivités locales du pays, des personnes seront désignées par leur base. Pour le moment, Idrissa Seck dirige le secrétariat politique. Le règlement intérieur lui donne les pouvoirs de le faire. Le travail de Idrissa Seck est de récompenser un travail bien fait. On s’est rendu compte que quand il était hors du pays, les gens ne travaillaient pas. Qu’on se dise la vérité ! Même étant à la tête de la structure des cadres, Déthié Fall faisait vivre le parti pendant des mois. Il a réussi ce que les autres n’ont pas pu faire. C’est tout un espoir que le parti porte sur le vice-président.
Où se trouve le siège de votre parti, maintenant ?
Nous sommes en train de négocier des Permanences. Ce n’est pas facile d’en trouver surtout quand on est un parti d’opposition. Mais sous peu, on va régler le problème. Je prends la responsabilité de le dire. On a trouvé un siège. On se réunit partout où on sent qu’on peut se réunir. Chaque jeudi, on a une réunion du Secrétariat national. Le siège ne nous empêche pas de travailler en attendant de regagner nos nouveaux locaux.
Est-ce que Rewmi a été convié au rassemblement du Pds du 21 novembre ?
J’avoue que je ne peux pas répondre à cette question. Nous attendons la position du parti. Toutefois, c’est une aberration d’interdire cette manifestation. On ne peut pas parler de démocratie en posant des actes de reculade. Je pense que les gens qui sont autour du Président gagneraient à le sensibiliser sur la question. Je suis certain que l’Etat mobiliserait plus des Forces de l’ordre pour interdire que pour encadrer ce meeting-là. Le sommet de la Francophonie ne doit pas être un prétexte pour enfreindre aux libertés. Ce serait même une belle image que les délégations sachent qu’au pays où elles veulent aller, l’opposition est en train de manifester dans la légalité. 
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source:http://www.lequotidien.sn/index.php/politique/item/36817-ass-babacar-gu%C3%A8ye-charg%C3%A9-des-%C3%A9lections-de-rewmi--pour-%C3%A9lire-idrissa-seck-il-nous-faut-des-gens-qui-gagnent-chez-eux