devant la barre de la crei « dahlia sa et dahlia corporate... Proprietes de bibo »

 

Même s’il a fait savoir que la société Dahlia SA n’a jamais démarré, Souleymane Sy a expliqué le mode d’acquisition du terrain qui allait permettre à ladite société de s’activer dans l’immobilier. « C’est à travers une correspondance de  Bibo Bourgi aux impôts et domaines, que nous avons acquis le terrain de 3 hectares sur la corniche. Initialement, le terrain était un bail avant de devenir un titre foncier », a-t-il expliqué.

 

Même s’il reconnait représenter Bibo Bourgi dans la société Dahlia SA, il estime n’avoir jamais été actionnaire dans cette société. Par ailleurs, Souleymane Sy a dit ignorer la part apportée par Bara Tall pour devenir actionnaire de Dahlia SA. Mais, tout de même, a-t-il assuré, « la société Dahlia SA a comme siège l’adresse de Bara Tall ».

 

« L’INTERVENTION DE ME DREYFUS ÉNERVE LE PARQUET SPÉCIAL »

 

L’avocate française, Me Corinne Dreyfus, assurant la défense de Bibo Bourgi, a brusquement interrompu le substitut du procureur spécial, Antoine Félix Diome qui procédait à la lecture d’un passage du dossier afin de poser des questions à Souleymane Sy. Ce qui n’a pas été du goût aussi bien d’Antoine Felix Diome que de Cheikh Tidiane Mara, Procureur spécial. “Qu’est-ce que c’est ce que cette manière d’interrompre les gens?”, s’est demandé Antoine Felix Diome, surpris de cette réaction spontanée. Avant de solliciter du Président que soit enregistrée dans le plumutif d’audience la déclaration de l’avocate qui, selon le substitut du procureur spécial, “a soufflé la réponse au témoin”. Le procureur spécial est alors sorti de sa réserve et a fait remarquer que le parquet spécial n’accepterait pas un pareil comportement.

N’empêche, Antoine Felix Diome a demandé à Souleymane Sy s’il savait réellement les statuts des sociétés qu’il a signés (Ndr:Dahlia corporate et Dahlia SA). Ayant avoué qu’il ne savait pas, le substitut lui a dit que « la société Dahlia corporate a été immatriculée aux îles Vierges britanniques » . « Dans tous les cas, Bibo m’a dit que c’est sa société », a répondi alors avec insistance Souleymane Sy.

 

AMADOU MANSOUR GAYE DANS... LA LIGNE DE MIRE DE LA CREI , Le parquet spécial, partant pour faux témoignage

 

Pour avoir noté des contradictions dans le témoignage d’Amadou Mansour Gaye, le parquet spécial a requis la production du carnet de déclaration afin de poursuivre le comptable pour faux témoignage.  

 

En attendant la confrontation des témoins Amadou Mansour Gaye, comptable au cabinet CiCe, et Cheikh Tidiane Ndiaye,producteur audiovisuel, la Cour est attendue sur deux requêtes formulées respectivement par le parquet spécial et les avocats de la défense. Cela fait suite à l’attitude du comptable devant la barre, hier. En tous les cas, il est sous le coup d’une poursuite pour faux témoignage au cas où la Cour accéderait à la demande du parquet spécial et de la partie civile. Et pour cause, il est lui est reproché d’avoir nié des déclarations clairement formulées durant la phase de l’enquête. Le comptable a refusé avoir soutenu devant les enquêteurs que la société An Média attendait le financement total ou partiel de Karim Wade. 
 

Suffisant pour que le substitut Antoine Félix Diome demanda auprès du Président Henri Grégoire Diop la production du carnet de déclaration afin de confronter le témoin Amadou Mansour Gaye à ses déclarations. C’est dans ce cadre qu’il a suggéré aux magistrats de poursuivre le comptable pour faux témoignage si la culpabilité est établie.

L’occasion est alors saisie par Me Ciré Clédor Ly pour déterrer de vieilles revendications.Plaidant pour l’égalité des armes au procès, l’avocat assurant la défense de Karim Wade a renouvellé la demande de voir la Cour produire des carnets de déclaration des prévenus “torturés” durant l’enquête. Pour lui, des prévenus tel que Pierre Agboba ont avoué avoir fait l’objet de tortures morales.

 

« UNE SOCIÉTÉ DÉFICITAIRE QUI CONTINUE DE FONCTIONNER »

 

Interpellé par ailleurs sur la société An Média, Amadou Mansour Gaye n’a pas voulu  se prononcer sur les méthodes ayant conduit à l’évaluation de la société en question. C’est à ce titre que l’expert comptable a dit méconnaitre les bases sur lesquelles l’ex-procureur spécial Alioune Ndao a évalué la société An Média à 2,5 milliards.

 

Sollicité par le Président Henri Grégoire Diop qui lui a demandé comment est-on arrivé à ce que la société An média traine un déficit à hauteur de 3milliards de 2006 jusqu’à 2012, Amadou Mansour Gaye a argué que c’est parce que “le Conseil d’administration ne s’est réuni qu’une seule fois, et c’est lorsqu’il s’agissait de parler de la démission de Cheikh Tidiane Ndiaye”. Et de faire savoir dans la mouvance que même l’alerte du commissaire aux comptes (le cabinet Fiducia) ne pouvait pas avoir un écho favorable en ce sens que l’Assemblée générale ne s’est jamais réunie.

Ciré BA (Stagiaire)

 

DÉCÈS DE ME MAME ABDOU MBODJI, AVOCAT DE LA DÉFENSE, Le procès suspendu jusqu’au lundi 29 décembre
 

Le procès de Karim Wade et co-prévenus qui avait repris tout juste avant-hier, lundi 22 décembre, a été suspendu jusqu’au lundi 29 décembre. Pour cause, le rappel à Dieu de Me Mame Abdou Mbodji, avocat de la défense, officiant au cabinet de Me Madické Niang, a poussé la Crei, de concert avec toutes les parties (défense, parquet spécial, partie civile), à reporter les audiences jusqu’en début de semaine prochaine. 
 

C’est dans la tristesse que le Président de la Crei Henri Grégoire Diop a annoncé hier, mardi, le décès de Me Mame Abdou Mbodji, avocat de la défense, officiant au cabinet de Me Madické Niang.  Juste après pause, alors que la Cour s’apprêtait à poursuivre l’interrogatoire de Souleymane Sy, en sa qualité de directeur général de la société Dahlia S.A (société de Bibo Bourgi), la nouvelle du décès de Me Mame Abdou Mbodji a bouleversé le calendrier. C’était le grand silence dans la salle de l’audience. En la mémoire du disparu, une minute de silence et de prière a été observée. Estimant que la Cour s’associe à la douleur des avocats, le Président Henri Grégoire Diop a proposé une suspension du procès avant de recueillir l’avis des parties au procès (défense, partie civile et parquet spécial). A l’unanimité, un report a été  proposé jusqu’au 29 décembre prochain.
 

D’ordinaire, avant de suspendre la séance, le Président Henri Grégoire Diop demandait aux gardes pénitentiaires d’évacuer les prévenus Mamadou Pouye et Karim Wade. L’atmosphère de deuil qui régnait au palais de Justice a pesé. Avec ce qui s’est passé, a-t-il dit, “il n’est pas nécessaire de faire certaines choses. Vous pouvez ramener les detenus”. Au moment où les gardes pénitentiaires ramenaient Karim Wade et Mamadou Pouye, les militants, cette fois-ci ,ne se sont pas signalés en applaudissements. C’était une véritable atmosphère de compassion.      

 

source:http://www.sudonline.sn/-dahlia-sa-et-dahlia-corporate-proprietes-de-bibo-_a_22262.html