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L’OBS - Le départ du Ps du Gouvernement ne dépend que de Macky Sall. C’est en substance la réplique de Ousmane Tanor Dieng aux responsables de l’Alliance pour la République (Apr) qui réclament le départ du Ps de l’attelage gouvernemental.
Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du Parti socialiste (Ps), présidait, ce samedi, dans un complexe multifonctionnel privé au quartier Grand Standing à Thiès, un dîner-conférence sur le thème : «Jeunesse : perspectives d’avenir» organisé par les jeunes de son parti.
Le tableau du décor, très expressif, composé d’une majorité de jeunes dont la tranche d’âge varie entre 14 et 17 ans, ne laisse pas indifférent un esprit avisé. Le Ps prépare activement la Présidentielle de 2017. Ce qui justifie, selon Yaya Diallo, présidente nationale du mouvement des jeunesses féminines, la présence de ces adolescents, garçons et filles enrôlés au Ps, à ce dîner-conférence. Une occasion saisie par le Secrétaire général du Ps, Ousmane Tanor Dieng, pour porter la réplique aux responsables de l’Alliance pour la République (Apr) qui réclament l’exclusion du Ps de l’attelage gouvernemental. La réponse du chef de file des socialistes est claire : «Nous sommes dans le Gouvernement et nous y restons. Nous y sommes tout à fait à l’aise. Je parle avec le Président Macky Sall. On discute. Nous n’avons aucun problème.» Comme pour narguer les frères de parti du chef de l’Etat, Ousmane Tanor Dieng ajoute que «le reste dépend du président de la République. C’est lui qui nomme et qui démet les ministres. Je ne souhaite pas revenir sur ce débat».
Ce débat clos, le Sg du Ps enchaîne pour rappeler la position de son parti par rapport à la Présidentielle de 2017. «J’ai évoqué la question au comité central en disant qu’il s’agit de dispositions de notre préambule, de nos statuts qui datent de 1948. Ce que nous avons à dire sur cette question, nous l’avons dit au comité central. L’expression «conquête du pouvoir» figure dans le préambule de nos statuts. C’est au moment où l’on créait le parti. Après avoir rappelé les valeurs qui fondent notre engagement, nous avons indiqué l’objectif que nous visons à savoir la conquête du pouvoir. C’est cela notre essence même, notre raison d’être. C’est un invariant», justifie-t-il.
Ousmane Tanor Dieng tient à préciser que «les préoccupations des Sénégalais ont trait à l’emploi, au coût de la vie et non celui qui sera candidat. Ce qui va se passer dans 3 ans, seul Dieu le sait. En ce qui nous concerne, le moment venu, les instances régulières, comme on l’a fait en 2007 et 2012, vont édifier sur nos positions. Naturellement, nous allons discuter dans le cadre de la coalition comme on l’avait fait en 2012. Ceux qui sont aussi dans la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) vont échanger et chacun donnera son avis pour qu’on puisse aller ensemble à la Présidentielle de 2017. Si l’on tombe d’accord tant mieux, si ce n’est pas le cas, le Ps ira à la conquête du pouvoir».
Toutefois, Ousmane Tanor Dieng juge que même si son parti va aller à la conquête des suffrages, c’est encore tôt de déclarer des candidatures pour la Présidentielle de 2017. «Nous sommes en 2014, au moment venu, le parti en débattra et fera connaître sa position. Le président de la République, lorsque la question lui a été posée, a indiqué que ce n’était pas le moment d’évoquer 2017 ou des candidatures pour 2017».
OUSSEYNOU MASSERIGNE GUEYE
