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DAKARACTU.COM -Vous avez récemment fusionné votre mouvement, Acad avec l’Alliance pour la République. Pourquoi ce choix ?
J’ai connu le président Macky Sall quand il était très jeune. C’est un ami. On a grandi ensemble. Ce qui a facilité notre adhésion à Macky 2012. Je venais pour soutenir un ami. Le mouvement Alternative citoyenne-And defar sunu rew (Acad) que j’ai l’honneur de diriger, a participé à l’élection présidentielle de 2012.
Nous avons battu campagne au sein de la coalition, « Macky 2012 ». Nous comptabilisons quatre années de compagnonnage avec le président de la République. Acad est un mouvement social qui finance des projets créateurs d’emplois. Nos cibles sont les couches vulnérables, notamment les femmes et les enfants. Depuis 2008, nous avons financé des centaines de projets. Nous sommes dans le pouvoir avec le président de la République.
Prendre Acad et l’affilier à l’Apr est un avantage pour l’Acad. Ça me donne un soutien et une petite bouffée d’oxygène. Acad va devenir un mouvement du parti. Sa mission principale sera le social, mais aussi la massification à travers les activités sociales. C’est un gain pour l’Apr. Le président est un ami. Nous avons lutté ensemble quand il a été victime d’une injustice sous le règne de Wade. J’étais toujours à ses côtés.
C’est pour cette raison que notre compagnonnage débouche sur mon adhésion à l’Apr. C’est une suite logique de notre compagnonnage avec le président. Nous sommes rentrés à l’Apr pour travailler pour la massification et l’organisation du parti. Acad a une expérience avérée dans l’organisation. Nous avons créé le programme de développement d’activités endogènes (Paden).
Ce programme a fait ses preuves à travers le développement de milliers d’emplois. Toute cette expérience sera versée comme acquis dans l’Apr. Nous allons amener notre expertise, nos expériences et aussi nos capacités pour essayer d’apporter une petite pierre à l’édifice.
Comment le président Sall a accueilli cette fusion ?
Très positivement. Je dois vous avouer que depuis deux ans, le président m’a toujours invité à venir le rejoindre dans l’Apr. Et cela pour plusieurs raisons. L’Apr n’est pas un parti structuré, mais il a pris le pouvoir en trois ans.
Ça démontre qu’un parti, organisé ou pas, peut gagner une élection. Ce qui compte, pour le candidat, est la massification, le travail sur le terrain. C’est ce qu’a fait le président durant les trois premières années de la création de l’Apr. Il est sur le terrain, parlant avec les militants et partageant avec eux son point de vue sur la résolution de leurs problèmes. C’est ça qui compte.
L’Apr, par sa nature, nous a édifiés sur l’importance de la massification. L’Apr nous a édifiés sur une autre façon de travail pour prétendre gagner les suffrages des Sénégalais.
On note une constellation de personnalités au sein de l’Apr. Est-ce que les querelles de leadership ne risquent pas de freiner la dynamique de rassemblement ?
Ce qui facilite notre intégration est la non-structuration de l’Apr. Mon patron est le président de la République. Nous n’avons qu’un seul patron qui est le président de la République. Ce qui va nous différencier, ce sont nos résultats sur le terrain.
Nous allons nous battre pour créer les conditions de massification à la base. Travailler à la base pour avoir une identité locale, travailler au niveau national pour avoir une identité nationale, accompagner le président dans la vulgarisation de ses projets à travers le Sénégal. Ce sont là les principales attentes du chef de l’Etat.
Le problème de leadership ne sera résolu que par les résultats qu’auront apportés tous ces leaders quand l’Apr sera structurée. Pour le moment, ce n’est pas la principale mission qui fait de nous un membre de l’Apr.
Avant vous, Mme Zahra Iyane Thiam a fusionné son parti avec l’Apr. Peut-on parler d’un mot d’ordre au sein de Macky 2012 ?
Depuis un an, je ne fais que travailler dans ce sens. J’ai parlé avec Mme Zahra Iyane Thiam sur la possibilité de rejoindre l’Apr. C’est la procédure administrative présidentielle qui a fait qu’elle est venue avant moi, mais le projet était décidé en commun. L’essentiel est que nous sommes venus.
Nous avons parlé à d’autres leaders. J’ai comptabilisé, au moins, 7 leaders de « Macky 2012 » qui veulent rejoindre le président de la République pour accompagner le mouvement. Nous avons, en 2012, élu un président que nous voulons le réélire en 2017, pourquoi compliquer les choses en travaillant de façon parallèle pour atteindre un même objectif?
Nous devons aller à une seule direction, réélire le président. Toutes nos activités doivent être orientées vers cet objectif.
Ces fusions interviennent au moment où d’aucuns s’interrogent sur l’avenir de « Benno Bokk Yaakaar ». Quel sort doit être réservé à cette coalition à deux ans de la présidentielle ?
Une procédure logique politique a fait que le président a créé la coalition, « Benno Bokk Yaakaar ». Ce sont les circonstances politiques d’alors qui avaient imposé cela. On a appelé des alliés pour gagner et gouverner ensemble. Nous allons vers des échéances où il ne faut plus chercher à diviser, mais chercher des convergences pour réélire le président que nous avons soutenu. Nous avons travaillé avec le président dans le gouvernement.
Nous ferons avec lui un bilan. Il y a des alliés qui ont affirmé que le président sera leur candidat. C’est une suite logique, parce que du moment que le président les a mis dans le gouvernement, ils ont partagé ensemble. C’est logique qu’en 2017, si ce bilan s’avère positif, qu’ils reconduisent le président. Mais je ne suis pas du même avis que ceux qui disent que certains alliés n’ont pas le droit d’avoir un candidat en 2017.
Ils ont le droit d’avoir un candidat. Nous sommes dans une démocratie. L’Afp a dit qu’il n’aura pas un candidat. Le Ps dit qu’il cherche un candidat, mais c’est bien possible. Mais en tout état de cause, toutes ces coalitions s’arrêteront en 2017. Au-delà de 2017, le président n’aura pas besoin d’alliances de coalition.
Tout mouvement, parti politique ou personnalité individuelle qui voudra l’accompagner en 2022 devra forcément rentrer dans l’Apr. Le président aura besoin d’un parti très fort. Nous luttons pour que ces coalitions s’arrêtent en 2017. Au-delà de 2017, nous voulons bâtir un parti très fort, pour conserver le pouvoir après le deuxième mandat du président.
Est-ce que cet élan ne risque pas d’être freiné par le Pds et ses alliés qui mènent une offensive contre le régime ?
Le Pds n’a pas de projet politique. Il mène une bataille pour libérer le fils de son leader. Vous n’avez pas vu le Pds s’opposer au Plan Sénégal émergent. Vous n’avez pas vu le Pds se battre contre les réalisations. Vous n’avez pas vu le Pds dénigrer la bonne gouvernance. Toute la bataille du Pds tourne autour de la libération des enfants du président Wade. Le Pds et ses alliés ne sont pas préoccupés par la situation des Sénégalais, mais par la libération du fils de leur leader.
C’est à notre avantage, parce que notre objectif est de faire des résultats pour qu’en 2017 le président soit réélu. Que toutes les promesses soient tenues. Que les Sénégalais, au titre des réalisations, donnent un second mandat.
C’est ça notre objectif. Dire que Karim Wade est enfermé parce qu’il peut être le candidat qu’aurait craint le président en 2017 est un faux débat. Karim Wade n’a même pas gagné sa localité durant les élections locales de 2009.
Comment un tel personnage pourrait être craint par un président qui a conquis le Sénégal et qui a la confiance des Sénégalais. Karim Wade est entre les mains de la justice. On doit, par la sagesse, respecter la justice qui a le devoir de se prononcer sur l’avenir de Karim Wade.
Vous semblez dire que la réponse ne doit pas être œil pour œil, dent pour dent comme le préconisent certains ténors de l’Apr...
Nous sommes là pour convaincre les Sénégalais pour qu’ils nous réélisent en 2017. Le Pds et ses alliés sont là pour la libération de quelqu’un qui est accusé de s’être enrichi en utilisant les biens de l’Etat. C’est pourquoi nous avons choisi de les ignorer. Le président ne peut pas répondre à des gens qui ne sont concernés que par la libération de Karim Wade. Le président a autre chose à faire. Karim Wade n’est pas le centre de l’Etat.
C’est un dossier parmi d’autres qui est entre les mains de la justice. Nous les ignorons. Ils doivent comprendre que nous sommes dans un Etat organisé et structuré. L’Etat a des devoirs et des droits.
Tout dépassement sera mis à la responsabilité de ses convoyeurs. Toute violation sera punie à la dimension de l’action. Nous ne tolérons pas qu’une petite minorité mène des troubles au point d’amener l’instabilité.
source: http://www.dakaractu.com/Arona-Coumba-N-doffene-Diouf-ministre-conseiller-special-du-chef-de-l-Etat-la-mouvance-presidentielle-doit-aller-a-une_a84291.html