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Le chef de station de Rfm-Mbacké torturé par 5 éléments du GMI « L’adjudant Dieng a voulu me briser les doigts et les côtes » accuse-t-il
La voix brisée, parfois grelottante, teintée d’une colère encore acerbe, Abdoulaye Fam, actuel chef de station de RFM-Mbacké n’oubliera jamais son altercation d’hier dimanche, avec les éléments du groupement mobile d’intervention stationnés à quelques lieues de la grande mosquée de Touba. Depuis sa demeure de Darou Marnane, le journaliste déclare avoir été « terriblement molesté par ses bourreaux qui voulaient, selon lui, lui briser les doigts et les côtes ».
Joint au téléphone, l’homme explique avoir eu un petit échange verbal avec eux d’abord avant de recevoir des coups de partout.
« Je me dirigeais à la Résidence Khadimou Rassoul pour assurer, avec certains de mes collègues de GFM, la couverture médiatique de la cérémonie officielle. C’est à ma grande surprise qu’un élément du GMI m’a ordonné de quitter la chaussée, alors qu’au même moment d’autres véhicules passaient… des véhicules de journalistes bien sûr. Etonné, j’ai demandé au monsieur de regarder mon laissez-passer et ma carte de presse. Seulement, le gars n’a voulu rien comprendre, m’ordonnant de quitter les lieux. C’est alors que je me suis résolu à rester sur place, eu égard au fait que mon voyage allait être plus longue. Quand je me suis aperçu que les GMI m’en voulaient à mort pour avoir choisi de stationner à droite de la chaussée, j’ai décidé de quitter les lieux à pied. Malheureusement, c’est à instant que l’adjudant Dieng est venu me déshabiller. Il se mit à me donner des coups de bottes. Ces collaborateurs l’aideront dans la tâche. Au moins, ils étaient 5 hommes à me prendre à partie. C’est ensuite qu’ils m’ont transféré au commissariat de Dianatoul Mahwa, menottes on ne peut plus serrées aux deux mains. Je suis certain que j’ai échappé à la mort. Ils ont, peut-être, réussi à me briser les doigts et les côtes. J’attends de faire de la radioscopie pour en savoir davantage » explique Abdoulaye Fam.
Du côté des hommes de tenue, on parle de refus d’obtempérer. Une plainte pour tortures n’est pas à écarter. A Touba, plusieurs journalistes se disent prêts à l’accompagner dans ce combat.