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«Comment j’ai été trahi par mon producteur allemand, mon frère, ma choriste et mes musiciens»

Sénégal

L’OBS – On ne le présente plus, pour avoir fait ses armes aux côtés du leader du «Dandé lenol» Baba Maal et de la reine du «Djolof Band» Viviane Chidid. Bakane Seck, le talentueux percussionniste est au cœur d’une surprenante affaire d’escroquerie. Se disant victime, il a déposé plainte à la Dic (Division des investigations criminelles) contre son «filou» qui n’est autre que son producteur, un Allemand du nom de Mark Ernestus. Ce dernier joint au téléphone n’a pas voulu se prononcer sur les faits qui éclaboussent également les musiciens, le propre frère de Bakane et sa choriste. Il raconte ici le film de l’arnaque…

 

 La rencontre

«J’ai été abusé par mon associé, un producteur allemand, Mark Ernertus. Nous nous sommes connus il y a quelques années par le plus grand des hasards. Etant donné qu’il travaille dans la musique, il avait l’habitude d’aller de pays en pays pour acheter des productions de différents artistes. C’est ainsi qu’il s’est rendu à Paris. Dans un magasin où il faisait ses emplettes, il y a trouvé un de mes albums, intitulé «nawet» que j’avais sorti sur le marché depuis 1998. Il m’a découvert et est tombé sous le charme de mon travail. Il a également écouté d’autres productions auxquelles j’ai pris part. Il a tout mis en œuvre pour entrer en contact avec moi et y est parvenu par l’intermédiaire d’un Sénégalais ami à mon grand-frère. Ce dernier basé en Allemagne lui a procuré mes coordonnées et il m’a joint pour me faire part de son intention de bosser avec moi.»

Le contrat

«Au début, je n’y croyais pas trop car j’avais eu auparavant des propositions de ce genre qui n’aboutissaient jamais. J’ai commencé à y croire lorsqu’il est venu au Sénégal spécialement pour me rencontrer en 2011. Après avoir longuement discuté avec lui, nous sommes tombé d’accord sur les modalités de notre partenariat. Il était entendu que nous devions sortir une production dont la base était les percussions et la voix. Il m’a assuré qu’il allait prendre en charge les frais d’enregistrement au studio, les musiciens et qu’après la sortie de l’album, il pourra récupérer son investissement et bien entendu, j’aurai ma part. C’est comme cela que nous avons conclu nos affaires et sommes devenus associés. Toujours dans le cadre du projet, je l’ai présenté aux producteurs du label Prince Arts (Ngoné Ndour et Ibou Ndour) parce qu’il voulait faire un casting pour rechercher des musiciens et artistes qui prendront part à sa réalisation. Je l’ai même présenté à Mbaye Dièye Faye et à Pape Ndiaye Thiopet.»

La collaboration

«Par la suite, nous avons entamé notre collaboration. Je faisais la navette entre le Sénégal et l’Allemagne pour les besoins de l’enregistrement. Avant même que le produit ne soit achevé, nous avons sorti en avant-première un single avec une vidéo. Cela a fait un grand tabac en Europe, les gens ont beaucoup apprécié. Nous avons ainsi commencé à faire des tournées. Même si les cachets n’étaient pas trop élevés, j’ai quand-même accepté de les faire, parce qu’on m’a conseillé de privilégier la notoriété plutôt que le gain. Donc mon objectif premier était de vendre le nom de mon groupe le «Jéri-Jéri), l’argent venait en second plan. Nous avons ainsi fait 9 dates en 2012. Parfois, il me proposait 7 000 ou 8 000 mille euros pour une tournée, alors que je devais convoyer 6, quelquefois 8 musiciens, à raison de 100 000 par prestation, en plus des perdiems qui variaient entre 20 et 40 euros par personne. Je donnais également aux musiciens qui n’ont pas pu prendre part au voyage et qui restaient sur place, une somme dérisoire de 150 000 FCfa chacun. Par la suite, l’album est sorti et Mark l’a remixé à quatre reprises pour le sortir 4 fois. Je ne me suis pas opposé à cela, car je me disais que dès qu’il aura récupéré son investissement, je pourrai à mon tour bénéficier des retombées financières de l’album.»

Le nœud de la discorde

«Parmi mes musiciens, il y en a qui se sont érigés en clan pour me séparer de mon producteur et se l’accaparer. La première fois que j’ai commencé à douter d’eux, c’était lorsque nous devions nous produire en Hollande, il y a de cela 7 mois. Ce jour-là, avant le spectacle, nous avons fait une balance. Après cela, les musiciens se sont dirigés vers les loges, moi je suis resté sur le podium pour accorder mes instruments. Lorsque j’ai fini et que j’ai voulu regagner les loges, je suis tombé nez-à-nez sur mon guitariste Assane Ndoye, en pleine discussion avec Mark Enertus. Dès qu’ils m’ont vu, ils ont cessé leurs palabres. J’ai senti comme un malaise et j’ai questionné le claviériste Ibou Mbaye qui, m’a rétorqué qu’il n’en savait rien. Je suis aussitôt allé vers Mark pour lui demander le sujet de leur discussion, il a commencé à hésiter et j’ai compris qu’il y avait quelque chose qui se tramait derrière mon dos. J’ai insisté en haussant le ton et il a fini par dire qu’il avait appris des choses qui ne lui plaisaient pas trop, mais qu’il ne pouvait pas me dire d’où est-ce qu’il les tenais. J’ai alors pété un câble, je me suis dirigé vers ma loge et j’ai claqué la porte. C’est là que Mark est venu me trouver pour m’avouer qu’Assane lui avait fait des révélations sur le montant de leurs cachets. Il lui a dit que les sommes que je lui demandais pour les payer, je ne les leur reverserai pas l’intégralité. J’ai cru halluciner en entendant ses paroles. Je me suis emporté et je suis allé trouver Assane Ndoye pour lui en toucher deux mots. Je l’ai même menacé et insulté. Ensuite, je me suis adressé au reste du groupe, je les ai forcés à me dire ce qui n’allait pas. Ils ont commencé à déblatérer comme ce n’est pas permis, chacun se renvoyant la balle. J’étais tellement déçu par leurs attitudes, alors que j’ai laissé d’autres musiciens en rade à leur profit et ils me plantent un couteau dans le dos. Le batteur Mangoné l’a même reconnu durant notre dispute houleuse. Il a rappelé aux uns et aux autres qu’ils étaient tous au courant du cachet qu’ils percevraient avant même de quitter Dakar.»

La trahison

«C’est bien après que je me suis rendu compte que les musiciens étaient tous influencés par la choriste Mbène Diatta. Celle-ci en fait, a contracté des prêts à hauteur de 600 000 FCfa, même avant que l’on aille en tournée. On devait les déduire de son cachet après la tournée, donc elle savait à quoi s’attendre et elle était d’accord. A notre retour, je lui ai remis 400 000 FCfa, c’était même plus que ce qu’on lui devait. Apparemment, elle s’est sentie lésée et c’est à partir de là qu’elle a monté la fronde contre moi. Entre temps, elle a commencé à entretenir une relation amoureuse avec Mark Ernestus. C’est à ce moment que mon travail avec mon producteur a commencé à sentir le roussi. Lui aussi était sous l’influence de Mbène Diatta. Elle l’a convaincu de contacter les autres musiciens pour leur demander combien je les payais. Il s’est même permis de venir à Dakar, enregistrer à mon insu avec mes propres musiciens. Mon grand-frère de même père et de même mère Bada Seck, fait partie du lot, tout comme mon neveu qui habitait sous mon toit. Je suis issu d’une famille de percussionnistes. Mon père était batteur de tam-tam jusqu’à sa mort. Pas une seule fois, il n’a mis les pieds dans un avion. Mais c’est grâce à lui si nous avons pu en arriver à ce stade, et nous construire une notoriété. C’est pourquoi, dans chacune de mes entreprises, j’essaie au maximum de propulser le nom de ma famille. Avant d’aller chercher ailleurs, je puise d’abord au sein de ma famille, avant d’aller chercher ailleurs. Mark a même utilisé le nom de ma structure pour déposer des demandes de visas. Et pourtant, j’avais écrit deux fois au consul pour lui signaler cela. Le consul délivrait des visas au nom de ma structure. Il a pris des engagements au nom de ma structure pour des contrats en Europe.»

Plainte à la Dic

 

«J’ai porté plainte contre lui et ses acolytes l’ont accompagné à la Division des investigations criminelles (Dic) pour le soutenir et se liguer contre moi. Un jour, je me rendais en ville et je suis tombé sur eux alors qu’ils déposaient des visas pour l’Italie. Et, mon neveu m’avait dit qu’il se rendait à Bargny. C’est hallucinant ! Ils sont actuellement en Allemagne, mais avant cela, j’avais déjà porté plainte. J’ai appelé à deux reprises Marc via Skype et je lui ai même envoyé un mail, mais il n’a pas daigné me répondre. Il avait déjà signé des contrats et il savait que s’il ne respectait pas ses engagements, les blancs allaient porter plainte contre lui. La Dic a bouclé son enquête. L’affaire doit être envoyée au tribunal incessamment. Je veux que justice soit rendue dans cette affaire et je demande le soutien de toutes les autorités compétentes pour que justice me soit rendue. S’ils étaient dans leurs droits, pourquoi n’ont-ils pas porté plainte contre moi ? C’est moi qui ai porté plainte contre eux et ils se sont ligués contre moi pour se ranger derrière Mark. Ils ont traîné mon nom dans la boue alors que je n’ai rien fait pour mériter cela…»

PAR MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU

 

source :http://www.gfm.sn/comment-jai-ete-trahi-par-mon-producteur-allemand-mon-frere-ma-choriste-et-mes-musiciens/

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