Lettre de félicitations aux leaders de l’Union Syndicale pour l'Education de Qualité (USEQ)

Chers camarades,

Je commence, tout d’abord, par vous féliciter individuellement et collectivement pour votre décision de créer une Union syndicale pour une éducation de qualité (U.S.E.Q). Il n’était que temps ! au vu de la crise grave que traverse actuellement le système éducatif sénégalais. Vous ne pouvez imaginer  la joie que j’ai éprouvée à la lecture du texte introductif à la conférence de presse du 8 aout 2014 de votre Union (SAES-SNEEL CNTS- SUDES-SYPROS-UDEN), reçu dans ma boite mail. J’espère que d’autres syndicats vous suivront dans cette voie qui ne peut qu’être salutaire pour le pays.

Pour l’éducateur que je suis et qui n’a connu qu’un seul syndicat d’enseignants au début sa carrière en Octobre 1957, votre décision que je considère éminemment patriotique constitue une renaissance pour vos ainés, mais aussi, un grand espoir pour le peuple sénégalais très inquiet de l’avenir de ses enfants.

Notre doyen feu Souleymane Ndiaye, premier Secrétaire général de l’unique syndicat laïc des enseignants (S.U.E.L), dans les années cinquante et jusqu’au milieu des années soixante, et avec qui nous avons entretenu des relations de camaraderie et d’amitié jusqu’à son dernier souffle, a mené un combat, toute sa vie durant, avec ses  collègues pour l’unité des enseignants toutes catégories confondues. Nous lui avons rendu un hommage, modestement, dans le journal Observateur du Lundi 20 janvier 2014. Votre initiative peut être aussi considérée comme une reconnaissance pour l’énorme travail fourni par ce grand éducateur ainsi que ses compagnons, aujourd’hui disparus.

Je suis certain de traduire à travers ces quelques lignes, le sentiment unanime de vos illustres devanciers : Aminata Sarr, Mamadou Sow Soglo (kaolack), Makhou Ndiaye (Fatick), Amadou Ndéné Ndao, Cheikh Déthialaw Dieng, Iba Der Thiam, Magatte Thiam, Bouna Gaye, Cheikh Faty Faye, Djim Cissé, Samba Diouldé Thiam, Ndèye Fatma Fall, Mody Niang, Moctar Diop, Mamadou Ndoye, Mouhamed Laye, Madior Diouf ; Abdoulaye Gueye, Amadou Hane, Abdou Fall, Thillo Diallo, Lamine Ngom, Elhadji Amadou Ndiaye dit Baye etc. (Dakar), Seydou Ndongo, Wilcok Diouf (Mbour) Ibrahima Fall « Cadre » (Bambey), Ameth Takhoulaye Diallo, Moussa Kanté (Thiès) Cheikh Fall, Baye Arona Kane (St Louis), Yérim Codé Mbodj (Rufisque). Je ne pourrai malheureusement citer que ces quelques éducateurs pour ne pas abuser de la compréhension de ceux qui voudraient bien publier cette lettre.

Vous avez pris une décision historique qui, j’en suis convaincu, créera un déclic en milieu enseignant et  aura aussi, je l’espère, une influence très positive dans les autres secteurs de la vie nationale. Le peuple sénégalais qui vous observe, vous sera très reconnaissant si votre objectif, une éducation de qualité, est atteint dans les années à venir, grâce à votre heureuse initiative.

Dans les moments critiques, les enseignants, dans tous les pays du monde constituent des exemples. Ceux du Sénégal ne peuvent faire exception à cette règle.

En tout cas, vous pouvez compter sur vos ainés dont la plupart ne pourront plus certainement, supporter les longues séances de réunions qui pouvaient durer, quelques fois, vingt quatre heures d’affilée. Mais ils seront disponibles par leurs conseils, pour vous accompagner. Que la réussite de la jeunesse africaine soit, seulement, votre unique souci. Il faudra vous battre sans concession contre les adversaires de l’Unité dont les ambitions ne peuvent être assouvies que dans la division.

Enfin, je m’associe aux félicitations que vous avez adressées au ministre de l’Education Nationale pour les mesures fermes et courageuses qu’il a prises à l’encontre des élèves-maitres fraudeurs et leurs complices. La présence de tels individus dans les classes aurait constitué un drame  pour la nation sénégalaise.

Votre doyen Abdoul Aziz Diagne, ancien membre des bureaux nationaux du SUEL, SES et SUDES.

Dakar, le 14 Aout 2014

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