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Malaise au Pds, à l'APR, au Ps... Quand les partis politiques polluent l’atmosphère au Sénégal
Les formations politiques de notre pays sont, depuis quelques temps, traversées par un tenace vent d’instabilité auquel on ne peut rester indifférent trop longtemps. Cet état de fait est d’autant plus regrettable qu’il prend sa source dans des querelles crypto-personnelles avec, en toile de fond, un désir irrépressible des uns et des autres d’affirmation de soi.
Il y a quelques jours, les médias ont relayé à cœur joie la foire d’empoigne que le croulant politique Mahmout Saleh et le jeune loup aux dents longues Mame Mbaye Niang, à laquelle ils se sont livrés devant le repère suprême de leur parti, le président Macky Sall.
Il semblerait que c’est le ministre de Jeunesse qui aurait déclenché les hostilités, histoire de remettre à sa place un empêcheur de tourner en rond qui claque langue plus vite que Lucky Luke sur des questions ultra sensibles à propos desquelles l’expression de son avis n’est d’aucune urgence. Une telle liberté de ton, du côté du vieux comme du jeune, dénote une absence criante de gestion de la parole au sein d’une formation qui se cherche encore une personnalité entre les lambris dorés du sommet auquel elle a accédé de façon impromptue.
Le Pds, le Ps logé à la même enseigne
La circulation du venin n’épargne pas non plus les socialistes. Là aussi, le temps est à l’expression libre de malentendus et de contradictions sans doute contenus pendant trop longtemps par pure politesse militante. En effet, Me Aïssata Tall Sall, à l’occasion d’une cérémonie tenue dans l’enceinte de l’université Gaston Berger, a lancé ce que l’on pourrait considérer comme une grosse pierre dans le jardin de certains caciques de son parti qui font exprès d’immoler les ambitions fondamentales du Parti Socialiste à l’autel du compagnonnage de circonstance établi avec le parti au pouvoir. D’un ton tranché et sans équivoque, la sublime "lionne de Podor" a rappelé que l’existence d’un parti se justifie par un devoir souverain et inaliénable d’aller à la conquête du pouvoir et, le cas échéant, de le conserver. N’est-ce pas là un clin-d’œil à ceux qui l’écoutent pour leur rappeler que l’actuel Secrétaire général du vieux Parti, Ousmane Tanor Dieng, était beaucoup plus fondé pour agiter aux yeux de tous, cette constance politique basique ?
Du côté du PDS, le vent du désaveu tourne aussi à plein régime. L’arbre de la jeunesse libérale est vivement secoué par les propos du pape du Sopi tendant à montrer que Manga n’est pas TOUT à (fait) SAINT pour driver une structure aussi stratégique.
Evidemment, si l’on est militant de la seule cause sociale jusqu’à la moelle, l’on se demandera forcément si tant de grabuges dans nos formations politiques ne sont que d’insensées et inopportunes séquences de divertissement, car exécutés à un moment où les réalités conjoncturelles prennent chaque jour davantage le peuple par la gorge.
Il est temps que ceux qui gouvernent et ceux qui aspirent à les suppléer prennent conscience que les victoires remportées dans les querelles de ce genre sont les pires défaites qu’on peut essuyer une fois qu’on a revêtu la lourde tunique de leader.
source:http://www.dakaractu.com/Malaise-au-Pds-a-l-APR-au-Ps-Quand-les-partis-politiques-polluent-l-atmosphere-au-Senegal_a80944.html