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Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption Le combat d’arrière-garde de Nafi Ngom Keita Ndour

Sénégal
Le commentaire du journaliste du quotidien « Enquête » (1) suffit à caractériser le combat d’arrière-garde que mène Nafi ngom Keïta Ndour à la tête de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (Ofnac) : celle qui naguère s’en prenait au président Macky Sall accusé de lui avoir fourgué une coquille vide (la structure, sans les moyens) s’en prend cette fois-ci à presque toute la société sénégalaise qui devra juger, même le clan présidentiel, par le frère : « Si la justice de mon pays estime que Yérim a le droit de continuer à m’insulter en toute impunité, alors, je me plierai à cette décision« . 

 

Car la patronne de l’Ofnac, dans un souci d’honorabilité qui les frapperait, elle et son institution, va aller en guerre contre un ministre du gouvernement, un journaliste de talent, le frère du président de la République et la presque totalité de la corporation de l’information en ligne frappée de la même vénalité que l’ancien rédacteur à « Jeune Afrique » : Nafi Ngom Keïta Ndour veut en effet porter plainte contre Yérim Seck qui serait le bras armé de délinquants économiques tapis dans l’ombre ayant entamé « une longue campagne de discrédit« . Elle veut, par son acte, offrir « aux Sénégalais d’ici et de la diaspora et à d’autres personnes honnêtes et objectifs de dire, avec d’autres supports de communication, ce que cache le filtre de Yérim Seck ».

 

 
 On avait cru que tout était question d’émotivité (« commémoration de la Naissance du Meilleur des créatures (sic) Seydina Mouhamed, STA« ) et qu’elle n’irait pas jusqu’à l’acte ; mais son ego est plus fort : (« étant membre de l’Association des Inspecteurs généraux des États-Unis et de plusieurs réseaux au plan international, je ne peux pas laisser passer ces attaques sans réagir« ), sous des dehors de justicier :  « Ce procès aura l’intérêt de poser définitivement le débat sur les Sites sénégalais qui constituent, aujourd’hui, pour la plus part (resic), des niches de corruption et des lieux pour discréditer les personnes qui dérangent les criminels ». Elle se sent également toisée par l’autorité suprême qui semble la prendre en pitié dans son assaut contre les moulins de Don Quichotte de La Manche (« Aidez cette bonne dame »).
Car Nafi Ngom Keïta Ndour voit des criminels partout, quand on l’attaque : « Comme vous le savez, le produit du crime, l’argent public, est utilisé par les corrompus, pour financer ces campagnes de dénigrement. » Et cette campagne est l’œuvre de tous ceux qui ne veulent pas avouer avoir versé dans la concussion, tel ce ministre qui, dans l’impossibilité de prouver le caractère licite de sa fortune, l’a appelée en pleine nuit (17 h, heure de New York, 21 Gmt, quand elle avoue être « seule en train de somnoler« ).
Que cherche donc Nafi Ngom Keïta Ndour en se lançant dans ce combat ?
Malmenée depuis quelques temps par ceux qui doutent de l’honorabilité de certains membres de l’Ofnac appelés à recueillir la déclaration de patrimoine, la directrice de l’institution semble vouloir entraîner tout son staff dans le combat, après  avoir invité le personnel à court-circuiter les ministres avant la fin 2014 en déposant eux-mêmes leur déclaration. Cette institution où on accède par concours ou par cooptation selon des critères et des performances pas toujours clairement définis serait, en fonction de la plainte, une véritable caverne d’Ali Baba. C’est la levée de boucliers qui a suivi certaines annonces à l’allure de bravade, quand la patronne de l’Ofnac donne l’impression de tenir toute la République en otage par les secrets qu’elle détiendrait. Les attaques fuseront de partout, même du camp présidentiel.
La lettre du 2 janvier dans laquelle elle déverse sa colère sur les populations sénégalaises au nom desquelles on exerce la justice devrait donc trouver ses origines dans sa correspondance du 24 décembre où elle demandait à ses agents de danser plus vite que les ministres en faisant leurs déclarations de patrimoine avant la fin de l’année, et les déclarations allusives à une société dolosive qu’elle connaît sur le bout des doigts. Les difficultés actuelles et les vociférations trouvent leur source dans les allusions selon lesquelles ceux qui reçoivent ne seraient pas plus propres que ceux qui déposent leurs déclarations.
L’ironie avec laquelle les pouvoirs semblent la tenir prouve un profond malaise dans les relations entre l’Ofnac et ses mandataires
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(1) Voir en particulier l »Enquête » n° 1064 du 05 janvier 2015, page 2

Pathé MBODJE, M. Sc, Journaliste, sociologue
 
Parcelles assainies, Unité 10, Villa N° 276, Dakar, Sénégal, tél (00 221) 775952161
   sites : www.lebaobab.info ; blog : http ://koccbarmafall.skyrock.com

 

CV disponible sur Google                                                                              _______________________

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