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Lettre ouverte au Président de la République du Sénégal: Entre la sagesse et la témérité vous devez choisir et l’histoire retiendra !

SUD QUOTIDIEN

A son excellence Mr. Abdoulaye Wade Président de la République du Sénégal,

Monsieur le Président,

Permettez-moi de vous adresser encore une fois la parole car mon silence trahirait ma conscience (« la vérité vous rendra libres », Jean 8:32) et j’en suis sûr des millions de Sénégalais  comme moi ont beaucoup de chose à vous dire concernant la situation actuelle de notre pays.

Monsieur le Président, quand je vous ai serré la main au palais au lendemain de l’alternance en 2001, j’avais eu le sentiment que vous seriez reconnaissant envers la jeunesse sénégalaise qui a contribué de façon considérable pour votre accession à la magistrature suprême. 

Mais hélas après une décennie je suis animé aujourd’hui de sentiment de déception et de trahison pour votre comportement non seulement envers la jeunesse dont l’espoir est brisé (Barcelone ou barsakh) mais surtout envers le peuple sénégalais. En effet tous les actes que vous posez aujourd’hui traduisent pour tout citoyen conscient une haine envers son peuple, la dignité d’un peuple bafoué, le respect des libertés civiles à la poubelle.

Oui Mr. Le Président vous et votre régime ne se limitent plus à piétiner notre constitution, nos valeurs, et nos institutions mais encore plus grave vous menacez, vous intimidez, vous complotez et vous attaquez. Et on se demande bien si nous sommes dans un Sénégal qui appartient à tous ses fils et à toutes ses filles ou plutôt dans un Sénégal appartenant  exclusivement à un groupe ou clan mafieux pouvant tout se permettre. Au lieu de remplir votre mission à savoir « servir le peuple » vous et vos acolytes préfèrent plutôt se servir du peule.

Même si vous avez réalisé des choses dans ce pays cela ne constitue qu’une goutte d’eau dans un océan. Autrement dit vous avez montré vos limites et le peuple est loin d’être satisfait de la vision que nous avions de l’alternance et dont vous aviez solennellement juré de porter avec loyauté et abnégation.

Cher Président votre SILENCE EST COUPABLE ! Et comme le dit l’adage « qui ne dit rien consent »

Ce silence ne concerne pas seulement les évènements  du 23 et 27 juin 2011 mais encore les faits suivants relatés dans les rapports du conseil des droits de l’Homme des nations unis, de Human rights watch et d’Amnesty International et d’autres organisations de droits de l’homme:

Ø  Balla Gaye ce jeune étudiant a été froidement abattu lors d'une manifestation estudiantine par un auxilliaire de police du nom de Thiendella Ndiaye

Ø  Le 30 janvier 2007, un policier a tiré sur un jeune homme à Diourbel et l’a tué en tentant de L’arrêter.

Ø  Le 14 avril, Dominique Lopy, accusé de vol, est mort en garde à vue à Kolda suite à des tortures policières pour le faire passer aux aveux.

Ø  Le 3 juin, des douaniers ont tué par arme à feu Cheikh Ahmet Tidian Fall, à Mbour, après avoir saisi son bateau

Ø  Le 11 décembre 2007, Alioune Badara Diop, est lui aussi mort dans les locaux du Commissariat de Ndorong à Kaolack

Ø  Le meurtre de Libasse Kane en 2005 par des douaniers,

Ø  Le meurtre en 2005 par la police d’Assane Fall, âgé de 13 ans.

Ø  Le meurtre par la police d’un pêcheur à Kayar en 2005.

Ø  Le 3 juillet, des individus armés ont attaqué le véhicule de Mamadou Lamine Drame, président du Conseil régional de Kolda. Drame ne se trouvait pas dans le véhicule, mais 3 des quatre personnes ont été blessées et l’une d’entre elles, Abdoulaye Seck, est mort suite à ses blessures.

Ø  Le 20 décembre, Cherif Samsidine Nema Aidara, à Diouloulou tué par balles.

Ø  En novembre 2008, Ndèye Oury « Adja » Camara, décédée dans sa cellule

Ø  Aboubacry Dia, décédé au commissariat de Matam en 2009

Ø  Le 30 Mai 2011 une autorité de la gendarmerie s’est alors avancée, a pris position sur la route et a tiré sur Malick Bâ

Ø  le 23 juin 2011 les agressions sauvages sur Le militant des droits humains                Mr.  Alioune Tine de la Raddho.

Ø  Le Dimanche 10 juillet 2011 à 23h, Serigne Mansour Sy Djamil a été lâchement et sournoisement agressé par des nervis armés d’une substance toxique. Ce vaillant combattant de la justice, citoyen engagé  et serviteur de Dieu qui a choisi de lutter pour la libération de son peuple contre la tyrannie.           

Monsieur le Président, la liste est longue, trop de sang a coulé sous votre mandat, cette violence que votre régime prolifère pour rabaisser notre pays à la barbarie, ne peut triompher devant le peuple sénégalais quel que soit le prix à payer. En tout cas ce ne sera pas sous l’égide de notre armée républicaine qui a hérité de l’expérience et de la sagesse de nos vaillants généraux : Jean Alfred Diallo, Lamine Cisse, Mouhamadou Lamine Keita, Mamadou Niang, Mamadou Mansour Seck                                                         Cher Président que faites-vous de la loi criminalisant la participation à la torture, au génocide et aux crimes contre l’humanité adopté par l’Assemblée nationale du Sénégal ?       Vous savez très bien qu’il n’y a pas de limite d’âge pour comparaitre devant la Cour pénale internationale (CPI) ni de limite d’âge  pour extrader un ancien président.

Monsieur le Président le peuple sénégalais est convaincu que votre seul vœu est de voir votre fils vous remplacer, mais puisque qu’il semble que vous n’êtes pas conscient du danger et de la chute libre à laquelle  votre fils vous entraine, je vous invite à revisiter l’histoire antique.                                                                                                                  Tu quoque mi fili « Toi aussi, mon fils ! » Disait le grand roi Jules César au moment de sa mort. Ce fut une douloureuse surprise quand  César  se vit attaqué par celui qui lui devait tout et qu'il considérait comme son fils. Le dictateur trahi ne manifesterait nullement son émotion ou sa surprise. À son « fils » indigne, il laisse pour dernier message : « Je t'en souhaite autant, mon garçon ! »                                                                      Alors Monsieur le Président ma question est la suivante : comment un président peut-il haïr son peuple sachant que ce dernier lui a tout donné ?                                                         Si vous jugez qu’il n’est pas trop tard de faire le bien, alors prouvez au monde entier l’amour que vous avez pour votre peuple en acceptant sa demande.

Bref je vous invite à faire un choix  entre la sagesse et la témérité mais attention l’histoire retiendra !                                                                                                          Veuillez recevoir Mr. Le Président mes salutations respectueuses.

DENIS NDOUR

Amnesty International USA

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