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Rapprocher la justice des justiciables, améliorer l’image de la justice «court-circuiter» les démarcheurs véreux

Sénégal  

Dans sa logique de rapprocher davantage la justice des justiciables et d’améliorer l’image et le service public de la justice, le ministère de la Justice, en collaboration avec la Banque mondiale, a initié un atelier de renforcement des capacités des animateurs des Bureaux d’accueil et d’orientation du justiciable (Baoj) et des Agents de sécurité de proximité. La rencontre de trois jours qui a démarré hier jeudi 26 février à Dakar a pour thème: «L’accueil physique et téléphonique».

 

  «Le justiciable sénégalais qui vient dans les palais de justice est un peu perdu». C’est la directrice de Cabinet du ministre de la Justice, Garde des Sceaux qui reconnait ainsi un des principaux problèmes auquel le justiciable est confronté une fois devant les juridictions sénégalaises. Aminata Fall Cissé, dont les propos ont été recueillis par nos confrère de Sud Fm Sen radio, s’exprimait lors d’un atelier de renforcement des capacités des animateurs des Bureaux d’accueil et d’orientation du justiciable (Baoj) et des Agents de sécurité de proximité avec comm le thème: «L’accueil physique et téléphonique». La rencontre de trois jours ouverte hier jeudi 26 février a pour cadre de la Palais de justice Lat Dior de Dakar. 

 
Selon la directrice de Cabinet du ministre de la Justice, le rôle des animateurs des Bureaux d’accueil et d’orientation des justiciables c’est de renseigner sur les coûts des actes judiciaires et l’avancement des procédures et de remédier aux pertes de temps. «Ils ont pour rôle d’accueillir les usagers du service public de la justice et de leur donner toute information utile notamment sur les pièces à fournir, les coûts des actes judiciaires mais aussi de les orienter dans les pédales du palais de justice». Aussi sont-ils «chargés de les (justiciables-ndlr) accueillir et de les orienter vers quelle juridiction ils doivent aller en raison de l’objet de leurs visites. Puisque si une personne vient en justice dans un grand palais qui regroupe quatre juridictions, elle ne sait pas dans quelle juridiction elle doit aller. Quand on l’appelle dans une salle d’audience, elle ne sait pas laquelle. Donc elle a perdu pratiquement du temps, peut-être la journée, sans savoir que son dossier est appelé dans une autre juridiction. (…) le guide est là pour lui dire voilà il faut aller dans telle juridiction et non dans telle autre». 
 
C’est la raison pour laquelle, souligne Aminata Fall Cissé, ils sont formés à Dakar à l’accueil physique des justiciables, mais également à l’accueil téléphonique car leur mission c’est également de prendre gens au téléphone et de les orienter, «surtout sur l’état d’avancement de leurs procédures. Parce qu’en orientant bien les justiciables, ils améliorent bien le service public de la justice qui est plus performant. Et ensuite ils améliorent l’image de la justice puisqu’il y a des gens qui se pointent au niveau des juridictions et qui réclament aux justiciables des frais qui ne sont pas dus. Et eux, dès qu’ils accueillent les justiciables, ces derniers sauront que ce sont des personnes qualifiées», explique-t-elle.  Mieux, ces animateurs vont permettre de lutter contre ces «démarcheurs véreux qui exploitent l’ignorance des concitoyens et ternissent l’image de la justice». Et la session de formation cadre avec les «Programmes sectoriels de justice. Cet acte doit marquer aux yeux des autorités, une nouvelle ère dans les rapports entre la justice et les justiciables, dans les conditions de travail des agents de la justice et de l’image de marque de la justice sénégalaise», renchérit Aminata Fall Cissé. Et de relever que le Palais de justice de Lat Dior qui concentre prés de 75% des activités judiciaires du Sénégal suscite de «l’espoir». Dès lors, «le service d’accueil apparaît comme un élément déterminant dans le fonctionnement efficient de ce palais qui abrite quatre juridictions». Toutefois, la formation ne concerne pas que les animateurs des Baoj du Palais de Justice de Lat Dior. Il y a également ceux des tribunaux de Pikine, de Rufisque, de Tivaouane, de Thiès, de Mbour et de Louga.
 
source: http://www.sudonline.sn/court-circuiter-les--demarcheurs-vereux_a_23335.html
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