Les mareyeurs plaident en faveur d'usines de transformation de poissons au Sénégal

L’acte posé jeudi dernier par des propriétaires de 6 chalutiers en déversant près de 200 tonnes de poissons dans l’océan aux environs de Hann a été vivement déploré par les mareyeurs. Parmi ceux-ci, Modou Dieng, un mareyeur collaborant avec les responsables de la société Sénégal Pêche, qui estime  que c’est le manque d’infrastructures de prise en charge de produits halieutiques qui en est la principale cause. 

Selon lui, «des structures à l’image de l'usine de transformation de poissons de Sénégal Pêche, démultipliées au Sénégal auraient permis d’éviter qu’un tel gaspillage se produise. Ce sont des navires de pêche d’une capacité, chacune de 30 à 40 tonnes, qui dépensent au moins 1,5 millions de francs CFA pour l’achat de carburant afin d’aller pêcher, si les responsables en arrivent à déverser leurs produits dans la mer, c’est parce qu’ils n’ont pas le choix», a dit Modou Dieng.

 «Nous menons des campagnes de sensibilisation auprès de nos pairs pour une meilleure gestion et une meilleure exploitation des produits de la mer», a aussi confié M. Dieng qui dit collaborer, avec des pêcheurs et autres acteurs estimés approximativement à 500 personnes. Lesquels sont, entre autres, éparpillés entre Saint Louis, Kayar, Rufisque, Mbour, Joal, Djiffère, Yarakh, Yoff. Ce qui, dit-il, lui permet de fournir chaque jour une quarantaine de tonnes de poissons à ladite société.