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MAÎTRE WADE, DE GRÂCE, NE DEMANDEZ PAS L’IMPOSSIBLE AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL !!!
Monsieur le Président de la République sortant, vous le savez et vous l’avez dit vous-même, la constitution vous interdit de briguer un autre mandat ; vos partisans en sont convaincus, même s’ils déclarent autre chose ; ils ne s’obstinent dans cette posture hypocrite que pour préserver leurs privilèges et parce qu’ils n’ont pas une alternative crédible à votre candidature ; ils vous obligent ainsi à vous dédire, au point de faire certaines déclarations qui fragilisent l’institution que vous représentez et écorchent l’honorabilité de toute la nation.
En vérité, en tentant de noyer le poisson dans l’eau, vous ne faites que compliquer la situation et nous diriger inévitablement vers le chaos ; les faits sont là et invariables ; aucune mobilisation et aucun bilan ne pourront changer la donne et légitimer votre candidature, sinon d’accroître la pression - déjà intolérable - sur le Conseil Constitutionnel ; en effet, s’il dit le droit comme il se doit, il ne pourra en aucune manière légitimer votre candidature ; s’il la valide le pays s’embrasera inévitablement ; s’il se déclare incompétent pour se dérober, il créera une impasse constitutionnelle tout aussi dangereux. Et dans tous les deux cas, votre responsabilité sera très lourdement engagée et vous serez impitoyablement jugé par l’Histoire. Maître, je crains que vous ne soyez perdant dans tous les cas ; et à notre humble avis, il ne vous reste donc que le retrait de votre candidature ; c’est véritablement le préalable incontournable à la sortie de crise. A l’évidence, une telle décision sera forcément lourde de conséquences pour votre camp qui, à notre connaissance, n’a pas de plan B, alors qu’on est à sept mois des élections. Au vu de tout cela, on peut comprendre et admettre que le ‘’Commandant de bord’’ que vous êtes puisse s’obstiner de quitter le bateau sur le point de se naufrager sans sécuriser tous les passagers. Ainsi, l’opposition devra forcément jouer le jeu et faire les concessions qui s’imposent pour vous ménager une porte de sortie honorable – il y va de sa survie ; oui, il faut qu’elle accepte de dialoguer avec vous, en s’entourant de toutes les garanties, pour qu’ensemble vous meniez une transition d’une durée raisonnable, afin que tout le processus électoral soit revu et sécurisé de façon consensuelle et que les problèmes urgents des sénégalais (électricité, inondations, renchérissement du coût de la vie, etc.) puissent trouver des solutions urgentes. Et pour cela, il faut nécessairement mettre fin à cette campagne électorale qui nous accable, nous empêche de travailler et risque de détourner de leurs objectifs tous les moyens financiers et matériels de l’Etat. Oui, pour faire vulgaire, ‘’la politique, y’en a marre’’ ; ‘’y’en a vraiment marre’’ !!! Ne nous voilons donc pas la face, il faudra nécessairement instaurer un gouvernement d’union nationale de transition et incontestablement vous êtes le ‘’maître du jeu’’, du fait de votre station, mais sachez qu’une impasse vous sera plus préjudiciable ; c’est dire donc que c’est à vous de faire la demande explicite à l’opposition et de les rassurer par des signaux forts - avec la caution du spirituel (khalifes généraux et chef de l’Eglise). Chers hommes politiques, ne demandez pas au Conseil Constitutionnel ce qu’il ne peut pas porter ; vous savez tous où se trouve la justice et l’équité ; arrangez-vous donc, avant que d’autres ’’larrons’’ vous ravissent le pouvoir ! Un mauvais arrangement peut être meilleur qu’un bon procès ! C’est donc l’heure du choix pour tous les protagonistes, et toute erreur se payera assurément très cher. Méditez donc ces sages propos de Jésus Christ : « … (56) Hypocrites !... ? (57) Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste ? (58) Car quand tu pars avec ta partie adverse devant le magistrat, efforce-toi en chemin d’en être délivré (arrangement), de peur qu’elle ne te tire devant le juge qui te livrera au sergent qui te jettera en prison. (59) Je te dis que tu ne sortiras point de là, tant que tu n’auras pas payé jusqu’au dernier centime ». (Luc 12 : 57-59). Et donc à bon entendeur, salut !
Docteur Mouhamadou Bamba NDIAYE
Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar
Pédiatre à Thiès
Recteur de l’Université Virtuelle ‘’La Sagesse’’ de la Fondation Serigne Babacar SY Ihsaan-Bienfaisance (Thiès).http://sites.google.com/site/
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