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Violences basées sur le genre 70% des sénégalaises touchées

Eric Zemmour  

70%, c’est le nombre de femmes sénégalaises victimes de violences. C’est ce qu’a révélé la présidente de l’Association des juristes du Sénégal (Ajs) hier, mardi, à la salle des fêtes de Rufisque. Fatou Guèye Ndiaye s’exprimait à l’occasion du lancement du projet de contribution à la vulgarisation et à la protection des droits des femmes dans les régions de Dakar et de Thiès.  

«Un seul jour ne se passe sans que l’on ne lise dans la presse un cas de viol ou de maltraitance faite à une femme. 70 % de femmes subissent des violences, selon une étude faite par un chercheur de l’université Gaston Berger de Saint Louis ». Une situation qui, selon  Fatou Guèye Ndiaye, est à l’origine de la mise en place de boutiques de droits dont celle de Pikine qui a « enregistré 875 cas de maltraitance dont les 250 cas concernent des enfants qui ont subi des viols ».  

 

 

 

 
Fatou Guèye  Ndiaye  prenait part au lancement du « projet de contribution à la vulgarisation et à la protection des droits des femmes ». Un projet de la Croix-Rrouge espagnole, en partenariat avec celle du Sénégal sous financement des communes de Saragosse et Gijon, destiné dans un premier temps aux régions de Dakar et de Thiès, et dont le but est d’atteindre des cibles non encore sensibilisées sur les problématiques des violences faites aux femmes.
 
Cette situation des droits des femmes certes alarmante ne semble cependant pas ébranler outre mesure le président de la Croix-Rouge sénégalaise, Abdoul Azize Diallo. Pour lui, la situation des droits des femmes est acceptable si on la compare à d’autres régions d’Afrique. « De mon point  de vue, le droit des femmes est acceptable  au Sénégal. Parce que j’ai travaillé dans des pays comme la République démocratique du Congo  où j’ai té  confronté à la violation des femmes, violation de leur intégrité.  Ces droits étaient  constamment violés, bien sûr cela se comprenait parce que c’était  dans des situations de conflits.» Ce qui lui  fait dire que le travail doit  plus  porter sur l’éducation des femmes sur  leurs droits, «au Sénégal, de mon point de vue, il s’agit  de plus faire connaître les droits des femmes et de plus les sensibiliser pour qu’elles les assument », a expliqué M. Diallo.
 
Toutefois, il reconnait qu’il y a  des choses à améliorer. « autant, il faut agir sur les femmes, autant il faut  également  agir  sur les hommes, parce que ce sont eux qui sont à la base de ces violences et aussi  agir dans la famille. Parce que souvent on cache les choses dans la famille, on ne cherche pas à poser les problèmes pour qu’ils soient  résolus sur le plan du droit, mais  sur le plan de la  « kersa », de l’honneur  de la famille, l’agresseur  est dans la famille  mais on ne veut pas qu’il soit connu et tant  que cet agresseur  n’est pas connu et puni par la loi, les agressions  risquent  de continuer et les femmes toujours d’être violées, d’être battues. Dans le silence, on ne peut rien deviner, c’est quand  ces femmes victimes élèveront leurs voix, feront connaitre leurs droits devant la justice, à partir de ce moment, quand les sanctions  tomberont, il  y aura moins  de violence», a dit avec force conviction le président de la Croix-Rouge sénégalaise.
 
SORCE: http://www.sudonline.sn/70-des-senegalaises-touchees_a_29485.html
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