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Me Augustin Senghor, président de la fédération sénégalaise de football «nous devons nous autoriser plus d’ambitions»
«L’humilité et l’ambition ne sont pas incompatibles», dixit Me Augustin Senghor, qui était l’invité du Club de la presse de l’ANPS (Association nationale de la presse sportive du Sénégal) hier, mardi 24 janvier, à Franceville (Gabon). Le président de la Fédération sénégalaise faisant le bilan d’étape de l’équipe nationale s’est montré confiant pour la suite des événements. Une confiance basée soutient-il, sur les performances de la bande à Cheikhou Kouyaté qui affronte ce samedi à 19 h GMT, les «Lions» indomptables du Cameroun. C’est pourquoi, il estime qu’il est tant de s’autoriser des ambitions.
(Franceville, GABON) – L’appétit vient en mangeant, dit l’adage. Me Augustin Senghor croit davantage à la victoire finale des «Lions» au soir du 5 février prochain au stade de l’Amitié de Libreville. Invité du club de la presse, le président de la Fédération sénégalaise de football n’a pas pu cacher ses ambitions. Même si, a-t-il tenu à préciser, elles sont trempées dans l’humilité. Mais au vu du parcours des poulains d’Aliou Cissé, le rêve de soulever le trophée continental est permis.
«Nous devons nous autoriser plus d’ambitions. L’humilité et l’ambition ne sont pas incompatibles. C’est pourquoi je pense que le bout c’est le 5 février après le match et non le 5 février à l’heure du match», a déclaré Me Augustin Senghor, qui était hier, mardi 24 janvier, l’invité du Club de la presse organisé par l’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS) à Franceville.
Une attitude qui s’explique par les performances réalisées ces derniers temps par les hommes d’Aliou Cissé, dira Me Senghor. «Nous avons désormais des certitudes sur les valeurs de notre équipe. Nous avons franchi des paliers qui nous autorisent à avoir des ambitions. D’abord notre parcours dans les éliminatoires (un grand chelem, six matches, six victoires, Ndlr), ensuite, il y a eu le classement Fifa qui place le Sénégal sur le toit de l’Afrique. On pouvait donc s’attendre à une place en quarts de finale», a-t-il indiqué pour justifier son optimisme.
Toutefois s’est-il empressé de préciser : «ce sont encore une fois, des ambitions trempées dans une humilité». Et d’ajouter : «pourtant, nous avons toujours eu du talent avec brio, mais il nous manque encore des résultats. Il faut donc rester humble». Selon le président de la FSF, «notre CAN a commencé à partir d’aujourd’hui (mardi, Ndlr). Nous allons nous doter des moyens physiques, athlétiques, techniques et surtout moraux pour arriver au bout. Il nous reste trois matches pour y arriver».
Par ailleurs, le président de la FSF s’est félicité du travail des médias. «Le baromètre moral des joueurs repose sur ce que disent les médias», a-t-il indiqué tout en saluant l’entente entre l’instance fédérale et le département des Sports. «Nous travaillons en parfaite collaboration avec le ministre des sports. Ce qui signifie que sans la confiance des autorités, aucune fédération ne peut réussir sa mission. C’est notre conviction», a soutenu Me Senghor qui était en compagnie des membres de la FSF notamment les deux vice-présidents Abdoulaye Sow et d’Amadou Kane, mais aussi du Directeur technique national (DTN), Mayacine Mar et de Victor Ciss, Secrétaire général de la FSF.
Auparavant, le président Senghor est revenu sur l’organisation de son équipe à Franceville depuis l’installation du comité d’urgence jusqu’à la mise en place des six commissions (technique, organisation, administrative, médicale, Equipe nationale et communication).
ECHOS... ECHOS... ECHOS...
PRIMES DES JOUEURS :
Les primes des joueurs pour la qualification en quarts de finale ont été payées depuis lundi. La révélation est d’Abdoulaye Sow. Selon certaines indiscrétions, chaque joueur a empoché 6 millions. Le sélectionneur national a eu droit au double (12 millions). Si Cheikhou Kouyaté et sa bande éliminent le Cameroun ce samedi en quarts de finale, ils vont empêcher chacun 8 millions de plus. AliouCissé lui touchera à nouveau le double (16 millions). Une fois en finale et le trophée en poche, il sera laissé au président de la République, MackySall d’apprécier la prime. Pour rappel en 2002, chaque Lion avait eu droit à 47 millions. Une prime qui devrait être payée en cas de victoire finale. Mais, le Chef de l’Etat d’alors, Abdoulaye Wade avait pris la décision de payer la prime nonobstant la défaite aux tirs au but devant le Cameroun.
LA FSF MET LA MAIN À LA PATTE :
Les «Lions» roulent carrosse. En plus de la prime, la Fédération sénégalaise de football, leur a offert 50 millions depuis le début de la compétition. Rien que lors de la deuxième victoire contre le Zimbabwe qui a coïncidé avec l’anniversaire de Moussa Sow, l’instance fédérale a sorti 20 millions pour les poulains d’AliouCissé. Il en sera ainsi à chaque fois qu’un des joueurs du Sénégal sera désigné l’homme du match. C’est une façon pour la FSF de motiver davantage les joueurs et de rester dans l’esprit d’équipe.
2 MILLIONS POUR 1000 BILLETS :
Le président de la commission d’organisation, Amadou Kane a confié que deux millions de F Cfa sont utilisés par match pour l’achat des billets. Soit 1000 billets distribués entre les supporters pour pousser les «Lions» à la victoire. Avec l’arrivée du 12ème Gaïndé en provenance du Sénégal, les billets sont passés de 1000 à 1300 confie le vice-président de la FSF.
HENRY SAIVET :
«Il faut travailler pour bien aborder le prochain match. On est habitué à la compétition, comme je l’ai dit, il faut redoubler d’effort pour faire bonne figure samedi. Physiquement, tout le monde est au point. C’est un match compliqué, on le sait. Maintenant, il faut être lucide pour faire un bon résultat. Le mental est au beau fixe. On a la chance d’avoir un groupe très élargi. Donc, tout le monde est concentré. C’est de bons augures. Le coach nous dit ce qui est bon ou pas. C’est une prière pour demander au bon Dieu de nous aider. C’est très important et le fait d’échanger c’est bien. On n’est pas favori et cela ne nous intéresse pas. Il faut juste bien aborder le match. Le Cameroun est une équipe difficile car elle est souvent présente dans les grandes compétitions. Donc, ce sera un gros match, mais on se prépare. Il n’y a pas beaucoup d’écart entre les deux équipes (Sénégal et Cameroun), mais je pense que ça va se jouer sur des détails. C’est un match important qu’il ne faut pas le perdre».
CHEIKHOU KOUYATE :
«L’équipe est très confiante. Nous avons bien travaillé afin de bien appréhender le match de samedi. Comme je l’avais dit et répété, tous les matchs de cette Can sont des finales, maintenant, il nous reste trois rencontres à jouer pour gagner cette Coupe. Et ça va démarrer samedi contre le Cameroun. Une belle équipe, mais on garde les pieds sur terre et sachez que nous sommes prêts. Naturellement, on n’est pas favori parce que le Sénégal n’a rien gagné. C’est le moment pour nous d’écrire notre propre histoire. On a une carte à jouer. Nous sommes parvenus à sortir premier de notre poule considérée comme celle de la mort. Il n’y a pas plus de calculs à faire. En face, il y a une grande équipe, mais on sait ce qui nous attend et on est prêt. Il faut continuer à jouer les matchs à fond. Il faut se donner à 200% pour gagner. Nous sommes là pour faire plaisir au peuple sénégalais. C’est une finale avant la lettre. On les respecte beaucoup, mais sur le terrain, on saura ce qu’on aura à faire».
ABSENCE DE DISTRACTION A BONGOVILLE : «Si les joueurs nous qualifient en finale, j’autorise l’arrivée de leur épouse», selon Me Senghor
(Franceville) – «Bunkerisés» au niveau de Bongoville, les «Lions» n’auraient comme source de distraction que des jeux. Interpellé sur la nécessité de faire venir leur épouse, le président de la Fédération sénégalaise de football (FS), a répondu par une boutade : «qu’ils nous qualifient en finale pour que j’autorise leur épouse de venir», a déclaré Me Senghor créant une hilarité générale. Quant au médecin des «Lions», il a soutenu que l’absence des épouses des joueurs ne pose pas de problème. «Tout est question de psychologie. Les joueurs n’y pensent même pas (sic). Ils ont aussi d’autres moyens de distraction. Ils jouent à la carte etc. Ils ne s’ennuient pas», rassurent Dr Fédior.
ABDOULAYE THIAM (ENVOYé SPéCIAL)
source: http://www.sudonline.sn/nous-devons-nous-autoriser-plus-d-ambitions_a_33230.html