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Visite historique à 80 km de Kedougou : Traite des femmes, prostitution forcée Coumba Gawlo au cœur de la misère des « prostitués » de Khossanto, la Diva jure…
Sur les 87 sites d’orpaillage recensés dans la région de Kédougou, pas moins de 1000 femmes s’activent dans la prostitution forcée. Pour la plupart victimes d’une des traites humaines les plus humiliantes qui se termine souvent dans ce lieu perdu , où tout ce qui brille n’est pas forcément or, elles ont écouté et compati au discours de Coumba Gawlo qui est venue , leur tendre la perche pour sortir de l’engrenage dans lequel elles sont maintenues, contre leur gré, par des trafiquants qui usent de subterfuges leur faisant poireauter un avenir de rêve.
Un brin d’espoir quand le gros du lot collera à la Diva voulant, toutes, en intimité, témoigner mais aussi manifester leur accord de saisir d’une telle aubaine pour sortir des griffes des négriers des temps modernes. Destiny, Succes, Hella entre autres, des beautés fragmentées par un destin cruel. Reportage.
A titre d’ambassadrice de bonne volonté de l’ONUDC en partenariat avec World Vision, mais aussi en tant de femme leader dont la voix porte sur le continent, l’artiste Coumba Gawlo a fait immersion , le lundi 27 mars dernier, dans le site d’orpaillage de Khossanto, célèbre pour les activités de prostitution qui y ont cours. A la tête d’une force délégation de presse pour témoigner de l’ampleur du phénomène de trafics des femmes, la star internationale est allée à la rencontre de ses sœurs , perdues dans le trafic de la chair, qui par l’appât du gain, qui par le désir d’une vie meilleure. Après les avoir écouté , et convaincue les réticentes par un discours profond, de solidarité, d’humanisme et de dignité, Coumba Gawlo a conscientisé ces dernières de prendre en mains leur destin et de refuser de brader leur dignité féminine. Devant un parterre de filles, les unes les plus belles que les autres, à la fleur de l’âge, provenant essentiellement du Nigéria, avec une colonie burkinabais et malienne, Coumba Gawlo les a rassurées de son soutien, non sans insister sur l’objet et la nature du trafic dont elles sont victimes. Dans une de ses diatribes dont elle a le secret, la Diva après avoir versé des larmes au détour du témoignage de la jeune Destiny , âgée de 20 ans , et acheminée par des trafiquants sur les lieux, renouvèlera son offre de les aider à sortir de l’enfer de Khossanto, pour celles qui le désirent, avec l’aide de ses partenaires, au besoin les ramener jusque chez elles pour leur permettre de reprendre le cours d’une vie normale. Entre témoignages poignants d’esclaves modernes trahies par le souhait de joindre l’Europe et le récit glaçant de prostitués qui assument leur choix, Coumba Gawlo est parvenue a remonter la filière du trafic, tenue par des bandits de grands chemins qui font poireauter aux filles une vie meilleure en Europe, pour ensuite les utiliser comme vaches à lait dans le site nébuleux des mines d’orpaillage de Khosanto.
Gouverneur de Kedougou : « Le Sénégal a besoin de symboles comme vous pour mieux cerner le problème »
Auparavant, reçue par l’autorité administrative de la région de Kédougou qui a fait l’économie de la situation dans la région, la chanteuse comprendra l’incapacité du pouvoir central à combattre le fléau, d’où son engagement personnel à s’impliquer en tant que femme de combats, pour mettre fin à ce triste et désolant spectacle, qui est la face cachée et hideuse de la ruée vers l’or dans la région. Le gouverneur de Kedougou qui s’est réjoui de l’engagement d’un tel symbole pour les femmes, a estimé que l’implication de la star internationale aidera l’autorité centrale à mieux cerner le fléau, tout en expliquant que la partition de l’Etat, entre sensibilisation et répression, ne peut suffire pour endiguer le fléau. Très engagée pour le respect des droits humains, la chanteuse émue à l’entrée de Khossanto par un comité d’accueil composé de jeunes filles brandissant des pancartes demandant leur droit de déclaration de naissance entre autres, plaidera devant le comité local , en présence du chef de village et des populations, pour une prise en charge, par les populations elles-mêmes, de leur sort et de l’éducation de leurs enfants, non sans renouveler son engagement a porter leur combat auprès des autorités. Bercée par une mélodie traditionnelle orchestrée par les enfants, la seule note joyeuse de cette journée, la Diva n’a pu se retenir, ni retenir ses larmes, trente minutes après devant le constat amer de la vie des prisonnières de Khossanto et du récit écœurant des chemins sinueux qui les ont conduit à cet enfer sur Kédougou, un terroir pourtant dénommé terre des hommes intègres.
Coumba Gawlo : « je sortirais ce filles de cet enfer… »
Face à la presse, c’est avec beaucoup de peine qu’elle dira toute sa douleur, sa solidarité, mais aussi son devoir de porter secours à ces femmes, mères. Estimant que dorénavant, pour avoir engagé et gagné des guerres du genre dans plusieurs pays africains confrontés à ces genres de fléau, ce nouveau combat est un challenge excitant pour permettre à ses sœurs de retrouver leur dignité. Epinglant au passage l’inertie des autorités, Un combat qu’elle compte engager avec divers partenaires pour un seul objectif, permettre à celles qui en on fait la demande, de retourner auprès de leurs familles. Comptant d’abord sur elle, ses propres moyens mais aussi sur ses partenaires qui l’ont choisi pour porter le combat des droits humains, Coumba Gawlo dira que quoique cela lui coûte, elle ne lésinera pas sur les moyens et les efforts pour les sortir de cet enfer. Un engagement salué par les victimes qui pour la première fois ont rencontré une autorité d’envergure soucieuse de leur avenir et qui a su trouver les mots justes, pour les convaincre. « Je pars mais je jure de revenir, bientôt. Je vous demande de garder la foi, ayant confiance en moi, et ne revenais pas sur votre engagement à mon retour. Ensemble, nous retrouverons nous tous la dignité féminine », la patronne de Gomédias, le cœur gros sur le chemin du retour.