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Chefferie de Bafut, un label pour le tourisme camerounais

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Parmi les plus de huit cent sites touristiques que regorge le Cameroun, cette chefferie a la particularité de figurer dans la liste des  douze biens dans la liste d’attente du patrimoine mondial de l’UNESCO. Voyage avec Jumia Travel au coeur de ce sanctuaire culturel de la région du Nord-ouest.

La chefferie de Bafut est un site camerounais inscrit sur la liste indicative du Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis le 18 avril 2006. Située à 22 km de Bamenda, sur la route de WUM dans le Département de la MEZAM, la Chefferie de BAFUT est un Ensemble composé d’un Palais, d’une forêt sacrée jouxtant la résidence du Chef Supérieur, d’une résidence des hôtes qui surplombe la Chefferie, des lieux de culte, deux quartiers de femmes, des loges de sociétés secrètes, le tout constituant une cinquantaine de bâtiments.

La plupart de ces maisons sont construites en briques de terre cuites avec des toitures en tuiles. Au centre de l’Ensemble se trouve le sanctuaire (« Achum »), l’élément le plus important du point de vue architectural et religieux. Il est destiné au culte des ancêtres et a été reconstruit vers les années 1910, après sa destruction par les Allemands en 1907. Il compte parmi les œuvres d’architecture traditionnelle les plus vieilles au Cameroun actuellement. Le sanctuaire est fait de matériaux locaux : le bambou et un toit conique en paille supporté par des piliers en bois sculpté, faisant de cette structure un chef-d’œuvre du génie créateur humain. Par ailleurs, la forêt sacrée regorge d’essences médicinales et d’espèces ligneuses ayant disparu dans la biosphère environnante. Le peuple Bafut, bâtisseur de ce Patrimoine, connaît un passé guerrier héroïque comme en témoignent de nombreux trophées de guerre conservés dans ce Palais. Les us et coutumes locales permettent une protection permanente de ce site qui a, par ailleurs, fait l’objet d’un inventaire du Patrimoine Culturel National.

Selon certains auteurs et écrivains, le nom Bafut vient historiquement de l'unification de deux villages Bukari et Mbelili pour former Ba Feurlu, suite à la colonisation Allemande du Cameroun, la prononciation a été modifiée pour former le nom actuel Bafut. La chefferie signifie donc fondom. Le chef traditionnel se nomme Mfor, les objets du palais se nomment njoo ntoh. La société régulatrice de la communauté, symbolisant le pouvoir central se traduit en kwifor. Le sanctuaire du village se traduit par Achum.

Le royaume Bafut est établi il y a maintenant plus d'un demi millénaire. Le peuple Bafut, d'origine semi Bantou - Tikar immigre de la région de l'Adamoua vers la région du Nord-Ouest au xve siècle. Selon la tradition orale, Mfor Feurlu fonde le royaume via l'unification de deux villages, Bukari et Mbelili. La colonisation fut néfaste pour le peuple Bafut qui vit détruit une partie majeure de son village par les Allemands entre la période allant de 1900 à 1910, c'est durant cette période que la case traditionnelle, considérée comme l'un des sites les plus sacrés, fut détruit. Le projet de protection du patrimoine voit le jour en 1982 avec le projet de développement communautaire Village Community Project (VCP); un projet financé par le Fonds européen de développement (FED). En 1993, le projet d'établir la chefferie de Bafut en patrimoine mondial reçoit un nouveau souffle via Le Mfor Abumbi II et ses principaux notables qui décident d'agir pour la sauvegarde du patrimoine culturel du peuple Bafut.

Parmi les objets recensés dans le palais, nombreux sont encore utilisés occasionnellement de façon mensuelle ou annuelle, ou lors des occasions exceptionnelles telles les funérailles, les mariages. Plusieurs sites sont également présents dans cet espace très prestigieux: la case du tambour qui symbolise le doyen de la tradition, la pierre du sacrifice, la case sacrée dont l'accès n'est réservé qu'aux chefs et aux notables, le site des lieux sacrés regroupant des vestiges importants (objets de sacrifices, trophées de guerre, masques et autres), le domaine des épouses du chef, le domaine des reines mères, les musées, le centre artisanal (Bafut Presscraft Center). Si vous souhaitez faire le déplacement pour visiter ces objets historiques, vous avez la possibilité de choisir entre les 50 hôtels disponibles sur Jumia Travel pour votre séjour.

Le peuple Bafut est à base le bâtisseur de ce patrimoine. Leur attachement aux valeurs et coutumes de la tradition en ont fait les gardiens de celle-ci. En 2005, la population Bafut est d'environ 100 000 habitants pour 420 km2. Durant le mois de décembre, la commémoration de la création du Royaume est célébrée dans tout l'ensemble du territoire, il s'agit notamment de célébrer l'unification des tribus et la souveraineté du Fon de Bafut sur son territoire et les sous chefferies.

La chefferie de Bafut est un village traditionnel régi par des coutumes ancestrales. Les fondations du palais actuel datent de plus de deux siècles, parmi les plus anciens vestiges visibles, se trouve la partie inférieure de l'escalier de l'Achum, vieille de 160 ans. L'Achum est l'édifice le mieux représentatif de l'architecture Bafut, c'est également le sanctuaire de la chefferie. Le palais royal s'étend sur 14.000 m2 entouré de pierres, en guise de muret. De l'autre extrémité du palais, s'élève, avec fierté, la maison de réception construite par le chef Achirimbi II, il ya 70 ans. Cette bâtisse, qui servait de gîte pour les hôtes de la royauté, est aujourd’hui transformée en musée. Un musée royal qui expose près de 500 objets de la tradition du peuple Bafut.

Simon Mbelek <Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.>



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