En 1990, Patrick Sébastien vivait une terrible épreuve.
L'homme de télévision perdait son fils aîné, Sébastien Boutot, âgé de 19 ans seulement, dans un terrible accident de voiture. Dans une interview accordée cette semaine à Télé-Loisirs, Patrick Sébastien révèle avoir réussi à surmonter cette épreuve grâce à une main tendue inattendue : celle de Jacques Chirac, alors maire de Paris et ex-premier ministre.
"Quand mon fils s'est tué en moto, il m'a téléphoné. Tout le monde me disait : 'Mon pauvre Patrick', ce qui est normal. Et lui, il m'a dit : 'Tu vas pas te plaindre, quand même. Tu sais ce que c'est s'il était sur une chaise roulante à vie ? Alors toi, tu souffres, mais lui, il ne souffre pas'. Et c'était exactement ce qu'il fallait me dire. Il faut avoir des couilles comme ça pour dire à un père qui vient de perdre son fils : 'Tu vas quand même pas te plaindre'. Il les a eues, et il a eu raison, car c'est lui qui m'a fait le plus de bien" a expliqué Patrick Sébastien, qui a pointé du doigt la "formidable générosité et humanité" de l'homme aujourd'hui malade et âgé de 86 ans.
Deux "grands cons sympathiques"
Patrick Sébastien et Jacques Chirac, amis de longue date, sont convaincus d'avoir le même parcours. Corréziens d'origine tous les deux, ils ont longtemps été perçus par leurs confrères respectifs comme des "grands cons sympathiques" : "Pour les élites, on était 'le grand con sympathique'. Ils l'ont appelé comme ça, d'ailleurs. À part qu'il les a tous niqués (...) Et on en a rigolé souvent, parce que moi aussi, ils m'ont pris pour un 'grand con sympathique' à la télé, et le record d'audience, c'est moi qui l'ai fait" a-t-il déclaré, faisant ainsi référence au carton d'audience historique du Grand Bluff en 1992, qui a réuni 17 millions de téléspectateurs.