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Une COP27 inutile si elle n’intègre pas les pays du Sud
La COP27 va-t-elle permettre une évolution positive ou est-elle une nouvelle fois vouée à l’échec ? Greenpeace s’inquiète de la faible considération pour les pays les plus touchés.
Étouffer les voix dissidentes, ignorer les communautés les plus durement touchées et placer les intérêts des pollueurs au-dessus de toute considération de justice climatique. C’est le terrible constat que fait l’ONG Greenpeace à mi-parcours de la COP27 qui se déroule actuellement en Égypte.
Si l’urgente nécessité de réduire les émissions de CO2 fait bien consensus à Charm el-Sheikh, en Égypte, peu d’annonces concrètes ont été faites lors de cette première semaine d’échange. Greenpeace s’inquiète et met en garde contre la direction que prennent les discussions. L’ONG internationale considère qu’il n’y a aucun espoir de progrès en laissant les pays pollueurs mener les discussions. Il faudrait au contraire donner la main aux représentants des pays les plus impactés par la crise climatique mondiale.
Il faut cependant se réjouir de la création d’un fonds spécial pour compenser les pertes et les dommages sous l’égide de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Cette COP27 avance sur les engagements financiers avec aussi la mise en place d’engagements visant à financer la transition équitable. C’est l’exemple du financement par la France et l’Allemagne d’un prêt de 600 M€ à l’Afrique du Sud pour l’aider à réduire sa consommation de combustibles fossiles.
L’exemple du Covid pour la COP27
La crise sanitaire a montré deux choses essentielles. D’une part qu’il est nécessaire de prendre en compte tous les pays du monde pour progresser. D’autre part, que des milliers de milliards de dollars peuvent être mobilisés si les pays occidentaux jugent que cela est nécessaire.
Pour Guy Nekte, responsable de Greenpeace Moyen-Orient et Afrique du Nord, « un avenir meilleur, plus propre, plus sûr et plus juste peut être assuré pour tous si nous écoutons ceux qui vivent aujourd’hui en première ligne de la crise climatique et prenons en compte la sagesse des communautés autochtones du monde entier. Ministres, dirigeants et délégués réunis à cette conférence devraient écouter les représentants des communautés et des pays les plus touchés par le changement climatique. Ce sont aux qui portent le moins de responsabilité pour ces émissions. Il faut ignorer les géants commerciaux et les armées de lobbyistes des compagnies pétrolières ».
Et Greenpeace de préciser que la course aux énergie fossiles encore disponibles en Afrique n’est pas la solution pour le continent.