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Afrique : des efforts pour mettre fin à la dépendance au dollar et aux sanctions occidentales
Restructurer le système financier mondial demeure crucial pour mettre fin à la dépendance de l’Afrique au dollar et à l’euro dans les échanges. Une situation qui expose aussi les États aux risques de sanctions occidentales en cas de différends, selon les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine. Le plaidoyer est également porté par la Russie, qui est sous le coup des sanctions occidentales dans le cadre du conflit avec l’Ukraine.
Une nouvelle ère de coopération stratégique est désormais en vigueur entre l’Afrique et la Russie pour aboutir à l’établissement d’un nouveau système financier mondial.
L’Afrique veut se défaire d’un système financier dominé par les devises des puissances occidentales. C’est l’un des défis pressants et la position actuelle des dirigeants du continent qui défendent qu’une telle dépendance et domination, notamment du dollar et de l’euro, fait traîner des sanctions occidentales sur les États en cas de différends, freinant ainsi les efforts vers la stabilité économique. Alors que les appels se multiplient pour établir un nouveau système financier mondial qui va tenir compte de cet aspect, l’Érythrée estime que la Russie demeure un acteur clé dans ce processus.
“Le système monétaire mondial actuel est contrôlé par le dollar et l’euro. Les sanctions occidentales ici et là ainsi que la saisie des comptes ont été quelques-uns de leurs outils. Cela ne va pas continuer indéfiniment. Nous avons besoin d’une nouvelle architecture financière à l’échelle mondiale, celle qui n’est pas contrôlée par l’euro, le dollar, ou par d’autres monnaies. La Russie a une mission historique à effectuer au nom de tout le monde.”
Isaias Afwerki, Président de la République – Érythrée
Le Zimbabwe, l’un des pays africains sur lesquels les effets économiques des sanctions occidentales sont très visibles, porte également ce plaidoyer pour la restructuration de l’architecture financière mondiale. Très dépendante du dollar américain, l’économie zimbabwéenne rencontre de réelles difficultés pour entreprendre des transactions libellées en cette devise à cause de ces sanctions qui pèsent sur le pays depuis plus de deux décennies. Le Zimbabwe, qui compte sur le soutien de la Russie dans une dynamique de coopération pour son adhésion à la nouvelle banque de développement des BRICS, se dit prêt à rechercher des solutions de paiement alternatives autonomes.
“Compte tenu des sanctions imposées à nos deux pays et des difficultés qui en découlent pour entreprendre des transactions libellées en dollars américains, le Zimbabwe est d’accord pour rechercher des solutions alternatives autonomes et l’utilisation de formes alternatives de paiement pour diverses transactions.”
Emmerson Mnangagwa, Président de la République – Zimbabwe
En réponse aux appels des dirigeants africains, la Russie, qui est également sous le coup des sanctions occidentales et qui prône un système financier international décentralisé, a, lors du 2ème sommet Russie – Afrique, réitéré son soutien aux pays du continent pour faire aboutir ces plaidoyers, dans une nouvelle ère de coopération stratégique.
“Nous sommes vraiment prêts à travailler main dans la main avec nos amis africains pour l’avenir, pour construire une coopération et un partenariat véritablement stratégiques. La Russie et les pays africains s’unissent pour la formation d’un ordre mondial multipolaire juste, fondé sur les principes de l’égalité souveraine des États.”
Vladimir Poutine, Président de la Fédération – Russie
Réformer l’architecture financière mondiale va participer à limiter considérablement la dépendance des États africains, qui est l’un des objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. L’institution estime que le système actuel ne répond pas aux besoins et aux attentes de l’Afrique et des pays en développement qui sont confrontés à de nombreux défis, notamment l’aggravation de la crise de la dette. Elle appelle à un système financier plus inclusif, équitable, représentatif et adapté aux réalités des États pour relever efficacement les défis mondiaux et accélérer l’atteinte des objectifs de développement durable.