SENETOILE BLOGS
Ici vous pouvez vous informer et poster librement votre blog. Créez votre compte utilisateur, c'est rapide et gratuit.
Fast backlinks and Guest-post hosting
Fast backlinks and Guest-post hosting
Situation politique du Sénégal : Macky hausse le ton, Wade sourit !
Des électeurs sénégalais en sont arrivés à se demander s’ils avaient raison de «chasser» Wade du pouvoir, le 25 mars dernier. Car, dans leur expérience politique, mais aussi leur vécu au pays de Léopold Sédar Senghor, ils disent n’avoir jamais vu un chef d’Etat attendre si longtemps pour imposer sa marque. De leur point de vue, «Macky Sall n’était pas préparé à assumer la plus haute responsabilité de l’Etat».
Complaisant avec un voisin duquel il ne sait rien (ou presque), le président Macky Sall réserve sa première visite à la Gambie, un pays dont le chef de l’Etat – ce n’est un secret pour personne – entretient activement la rébellion au sud du Sénégal, depuis son arrivée au pouvoir en 1996, par un coup d’Etat. Le chef de l’Etat sénégalais espérait-il voir la Gambie sacrifier deux de ses principales ressources (la drogue et le trafic d’armes) à l’autel d’une nouvelle amitié avec un Macky Sall qui –Yaya le sait bien– «n’a pas le charisme d’un Abdoulaye Wade» ? C’est l’aveu d’une cécité politique que de le croire. Alors, avec cet homme-là, il faut bander les muscles, élever le ton et brandir des arguments physiques assez dissuasifs. C’est le seul langage qu’il maîtrise, et le chef de l’Etat sénégalais a tardé à le comprendre.
Yaya Jammeh sait qu’en défiant Macky Sall, au point de tuer deux de ses compatriotes et en faisant pendre l’épée de Damoclès au-dessus de la tête d’un autre, il ne sera jamais perçu comme «la victime d’une hégémonie du puissant Sénégal». Après la découverture d’armes iraniennes en transit par le Nigeria et à destination de Banjul, destiné aux rebelles casamançais, Abdoulaye Wade avait définitivement compris le jeu de «l’illuminé de Banjul» et gelé ses relations personnelles avec lui. Quant aux relations d’Etat, Wade les avait laissées à l’état diplomatique...
En bandant les muscles, Macky Sall a rappelé Jammeh à la raison. Mais a-t-il le background nécessaire pour le comprendre ? Alors, le message doit être moins codé pour lui être perceptible. «Ku xamul buur saay na, ñu nela buur dee na» (à qui ne comprend "le roi a disparu", on lui dit : "le roi est mort"). Puisque le «maître» de Banjul, docteur dans on ne sait quelle branche universitaire – il n’a même pas dépassé le cap du secondaire –, de surcroît sous-officier dans l’armée de Sir Daouda Diawara, ne comprend que les langages musclés. Macky Sall a bien fait de lui en servir un de façon ferme. A l’ambassadeur de la Gambie à Dakar, il lui a demandé de «répondre à la convocation du Premier ministre à l’heure indiquée ou qu’il quitte le Sénégal».
Wade doit être fier de son héritier ! Mais au fond de lui, à quelques milliers de kilomètres du Sénégal où il peaufine ses prochaines publications, l’ancien Chef de l’Etat doit se morfondre en rires. Non pas pour se réjouir de ces inondations qui polluent la vie de Macky Sall et des Sénégalais, car il les a vécues avant lui, encore moins pour avoir décidé de «suspendre» (et non de dissoudre) le Sénat. Ce qui amuserait le plus Me Wade, c’est la «reconnaissance de ses compétences», encore une fois réaffirmée par Amath Dansokho. N’est-ce pas cet homme qui, en 1993, après des élections tumultueuses, lançait à l’endroit du «Pape duSopi», lors d’un meeting organisé à Niary Tally, alors que les résultats officiels donnaient Abdou Diouf comme vainqueur : «Monsieur le Président, le peuple vous écoute» pour introduire le discours de l’opposant des «années de braise» ?
Si aujourd’hui le même Dansokho reconnaît les mérites de Me Wade dans la conception et la réalisation des éco-villages, les Sénégalais seront peut-être surpris, mais pas celui qui, depuis 1988, le gère comme son «petit-frère politique». L’ancien président Sénégalais, que certains de ses compatriotes regrettent déjà après moins d’un semestre depuis la perte du pouvoir, s’en veut peut-être de n’avoir pas pu «retailler son âge», comme le font certains sportifs, pour rester dans la compétition. Car, à son goût, «il n’y a plus que des "cuune" dans l’arène politique sénégalaise».
Serigne Mour Diop
Lesenegalais.net
Yaya Jammeh sait qu’en défiant Macky Sall, au point de tuer deux de ses compatriotes et en faisant pendre l’épée de Damoclès au-dessus de la tête d’un autre, il ne sera jamais perçu comme «la victime d’une hégémonie du puissant Sénégal». Après la découverture d’armes iraniennes en transit par le Nigeria et à destination de Banjul, destiné aux rebelles casamançais, Abdoulaye Wade avait définitivement compris le jeu de «l’illuminé de Banjul» et gelé ses relations personnelles avec lui. Quant aux relations d’Etat, Wade les avait laissées à l’état diplomatique...
En bandant les muscles, Macky Sall a rappelé Jammeh à la raison. Mais a-t-il le background nécessaire pour le comprendre ? Alors, le message doit être moins codé pour lui être perceptible. «Ku xamul buur saay na, ñu nela buur dee na» (à qui ne comprend "le roi a disparu", on lui dit : "le roi est mort"). Puisque le «maître» de Banjul, docteur dans on ne sait quelle branche universitaire – il n’a même pas dépassé le cap du secondaire –, de surcroît sous-officier dans l’armée de Sir Daouda Diawara, ne comprend que les langages musclés. Macky Sall a bien fait de lui en servir un de façon ferme. A l’ambassadeur de la Gambie à Dakar, il lui a demandé de «répondre à la convocation du Premier ministre à l’heure indiquée ou qu’il quitte le Sénégal».
Wade doit être fier de son héritier ! Mais au fond de lui, à quelques milliers de kilomètres du Sénégal où il peaufine ses prochaines publications, l’ancien Chef de l’Etat doit se morfondre en rires. Non pas pour se réjouir de ces inondations qui polluent la vie de Macky Sall et des Sénégalais, car il les a vécues avant lui, encore moins pour avoir décidé de «suspendre» (et non de dissoudre) le Sénat. Ce qui amuserait le plus Me Wade, c’est la «reconnaissance de ses compétences», encore une fois réaffirmée par Amath Dansokho. N’est-ce pas cet homme qui, en 1993, après des élections tumultueuses, lançait à l’endroit du «Pape duSopi», lors d’un meeting organisé à Niary Tally, alors que les résultats officiels donnaient Abdou Diouf comme vainqueur : «Monsieur le Président, le peuple vous écoute» pour introduire le discours de l’opposant des «années de braise» ?
Si aujourd’hui le même Dansokho reconnaît les mérites de Me Wade dans la conception et la réalisation des éco-villages, les Sénégalais seront peut-être surpris, mais pas celui qui, depuis 1988, le gère comme son «petit-frère politique». L’ancien président Sénégalais, que certains de ses compatriotes regrettent déjà après moins d’un semestre depuis la perte du pouvoir, s’en veut peut-être de n’avoir pas pu «retailler son âge», comme le font certains sportifs, pour rester dans la compétition. Car, à son goût, «il n’y a plus que des "cuune" dans l’arène politique sénégalaise».
Serigne Mour Diop
Lesenegalais.net